J'AI CONNU DES INTERVENTIONS ET DES FACES-À-FACES ANGÉLIQUES, ET VOUS ?
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J'AI CONNU DES INTERVENTIONS ET DES FACES-À-FACES ANGÉLIQUES, ET VOUS ?
Extrait du Tome 2 "Le regard bleuté flamboyant de l'ange m'enveloppa" de la collection GRATUITE Anne Ladat-Batley
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L’ange exposé au regard humain
a) Son regard
L’ange était penché sur moi à environ quinze centimètres de mon visage. Je découvris l’expression extraordinaire de ses yeux. Nous associons souvent le regard à un adjectif ou un complément comme profond, envoûtant, sans vie ou de glace. Nous faisons ainsi référence à l’effet qu’il produit sur nous car le regard n’a pas de matérialité bien qu’il soit parfaitement perçu. Si n’ayant pas de réelle consistance, le regard existe, c’est par la seule impression qu’il laisse sur notre âme. Tout n’est avec lui que perceptions inexpliquées.
Si en notre monde physique, il n’a pas de fondement palpable, le regard de mon gardien était une réalité sensible que je contemplais incrédule, dont la constitution et le fonctionnement m’étaient donnés de connaître.
Les yeux de mon protecteur dardaient deux feux doux et puissants, dirigés dans ma direction. Ces foyers n’étaient pas produits pas la combustion d’une matière solide, il s’agissait de l’irradiation d’une lumière ondulante qui me semblait vivante tant elle ondoyait en une danse toujours renouvelée.
Est-ce suite à une invitation engageante et muette de mon ange ou à la seule impulsion de ma curiosité, je ne saurais le dire : je me suis trouvée irrémédiablement attirée, même aspirée par ces deux flammes lumineuses. Je m’engageai ébahie, dans l’exploration en détail de leur structure, comme une voyageuse de l’infiniment petit et merveilleux. Mon regard sondait le sien, capacité que j’ignorais détenir et que je découvrais lorsque la double vue supérieure était activée. A nouveau je constate que les aptitudes humaines de l’être humain sont méconnues de lui. Posséderions-nous, en bien propre une vue permettant de sonder même une créature immatérielle ? Aurions-nous une capacité, un trésor en attente qui nous dévoilerait tout du monde caché : toute la création avec ses niveaux et ses spécificités. Ce trésor de connaissance qui est un bien propre à l’humanité ne serait pleinement accessible que si nous en sommes dignes. En effet, nous disposerions d’une vue basse ou haute selon notre aptitude à aimer l’homme et à chercher la Vérité. Décidément l’être humain n’aura de cesse de révéler sa grandeur qui prend à nouveau une dimension divine ! Le Très Haut a fait l’homme à sa ressemblance et celui-ci soit se conforme à son Créateur et se rapproche de Lui, soit il gaspille son potentiel à ressembler à Dieu et c’est la dégringolade spirituelle !
J’atteignis incrédule, un espace organisé et magique : des rayons lumineux, juxtaposés, pâles et intenses, suffisamment larges pour être distingués, s’allongeaient et se raccourcissaient dans un mouvement harmonieux et perpétuel ; un ensemble de danses accolées et asynchrones qui rappelaient le jeu des pistons d’une trompette lors de l’exécution d’un morceau de musique. Chacun des faisceaux possédait sa couleur propre. L’ensemble était polychrome et variait constamment d’aspect. J’ai noté surtout la présence de bleus. Quant aux autres teintes comme le rouge bordeaux je ne me souviens pas de les avoir vues.
Jamais je n’avais rencontré pareil regard ! J’étais absorbée par la contemplation de ce phénomène aussi singulier qu’émouvant. « Comme c’est étrange ! », me suis-je simplement étonnée, trahissant ma fascination totale devant ce spectacle inconcevable. Autant surprenant fut-il, pas un instant je n’ai éprouvé la moindre frayeur. Je recueillais humblement le merveilleux insoupçonné qui se révélait d’une manière inattendue. J’étais fascinée par ce ballet enflammé, ce feu de pure lumière au point que je ne dépassais pas le stade de la simple observation.
Assez vite je me suis retrouvée ensuite face-à-face avec lui, engagée à observer cette fois-ci ses yeux. Ai-je perçu l’iris seul ou l’ensemble du regard ? Je ne saurais le dire. Ils étaient teintés d’un bleu extrêmement pâle mais très intense qui renouvelait en moi cette impression diffuse de douceur et de puissance. Je m’ébahissais de cette teinte que je n’avais jamais encore entrevue. En notre monde, les bleus pâles, sont délavés, presque dissipés. Il est inconcevable d’avoir pâleur et vigueur en une couleur : l’une ne va pas avec l’autre. Cette ambivalence n’existait pas dans l’au-delà. Je prenais simplement connaissance de la réalité d’une nouvelle couleur, une teinte absente dans nos existences, même pas présente dans le ciel, cette immensité qui chaque jour s’habille d’une nouvelle palette de bleus rivalisant avec celles des nuages et des brumes.
b) Son visage
Les traits clairement masculins de son visage étaient en partie dissimulés par l’irradiation de toute sa face d’une lumière blanche intense. Ces faisceaux lumineux de cinq à dix centimètres plongeaient l’ensemble de sa figure dans une aura éclatante, mouvante et douce où le profil de son nez se noyait. Ce halo radieux était assujetti aux inclinaisons de sa tête et lorsque celle-ci se penchait, il présentait à mon regard une surface ondulante et dansante d’une grâce extrême. Cette manifestation lumineuse revêtait le visage de l’ange d’une grande noblesse. Quelle harmonie infinie dans ce ballet de lumière émergeant de la face de mon protecteur lorsqu’il la tourna doucement vers le côté et la pencha très légèrement comme pour que je puisse mieux l’observer ! Quelle immense beauté ! J’étais fascinée, ébahie. Je ne pensais plus, je m’abîmais dans ma contemplation.
Alors que je me penche sur le souvenir de ce visage extraordinaire, je suis profondément émue de la bonté de Dieu pour moi : mes yeux n’ont jamais rien contemplé d’aussi beau que cette face. J’avais devant moi la Beauté, celle que l’on ne perçoit que trop rarement en ce monde car elle prend sa plénitude dans la Vérité, dans l’Amour. Elle se dévoilait à mon regard en toute simplicité et amitié. Jamais je ne fus éblouie par cette manifestation rayonnante : elle était douce et humble. Chaque fois que ma pensée se tourne vers mon protecteur, je revois avec émotion la magnificence de sa face.
c) Sa chevelure
Sa coupe « en éclair » que je qualifie de très moderne m’a laissée vraiment dubitative. Les vagues douces présentes dans la chevelure des anges selon les sculpteurs se brisaient chez lui dans le zigzag extraordinaire d’une importante et épaisse mèche de cheveux qui balayait en partie le haut de sa tête, de droite à gauche. Cette mise en plis contrastait étonnamment avec les coiffures très sages presque moyenâgeuses qu’attribuaient habituellement les artistes aux anges. Ces cheveux étaient d’un blond vif avec des reflets légèrement verts qui rappelaient les colorations originales, non uniformes que se font les jeunes gens actuellement. L’ensemble me laissait songeuse. Mon gardien, avait-il pris son inspiration dans notre monde qui n’hésite pas, au nom de la mode, à colorer joyeusement et à hérisser avec volupté les mèches des jeunes gens ? Je m’étonnais surtout d’être sous la protection d’un ange « aussi tendance ».
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