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LA RELIGION ROYALE : RELIGION ET MUSIQUE A LA COUR DE LOUIS XIV

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LA RELIGION ROYALE : RELIGION ET MUSIQUE A LA COUR DE LOUIS XIV  Empty LA RELIGION ROYALE : RELIGION ET MUSIQUE A LA COUR DE LOUIS XIV

Message par Hervé J. VOLTO Ven 8 Mai 2020 - 10:14

RELIGION ET MUSIQUE A LA COUR DE LOUIS XIV








La religion Royale : la religon du Roi et la religion par la Roi.


« Très-Chrétien » et « Oint du Seigneur », le Roi de France appuie en grande partie son autorité sur le caractère religieux de son titre. Engagé par le serment du Sacre à protéger les Chrétiens et les intérêts de l’Église, il doit également incarner au cours de ses dévotions quotidiennes un idéal de piété laïque, différente de la piété des clerc : le Roi doit devenir le modèle du laïque fidèle. Ces postulats de base, théoriquement valables au moins pour l’ensemble de la période moderne, et malgré le caractère pérenne auquel aspire la Royauté, portent cependant dans leur application la marque de leur temps : la religion du Roi, concept inscrit dans la continuité de la Monarchie Catholique, a elle aussi une histoire.

Le prédicateur Jésuite Louis Bourdaloue (1632-1704) s’adressait ainsi à Louis XIV dans son sermon de Noel 1697:

– Pour ma consolation, je vois aujourd’hui le plus grand des Rois obéissant à Jésus-Christ et employant tout son pouvoir à faire régner Jésus-Christ, et voilà ce que j’appelle, non pas le progrès mais le couronnement de notre religion . Pour cela, Sire, il fallait un Monarque aussi puissant et absolu que votre Majesté !

Ici se trouvent Royalisme et Royauté !

A la traditionnelle dévotion des Rois de France à Saint-Michel Archange
https://francechretienne.forumactif.com/t793-les-rois-de-france-et-saint-michel -Aucun Roi, de Clois à Louis XIV, n'a manqué de consacrer, le jour de son Sacre Royal, la France à Saint-Michel- s'ajoute le culte de la Très Sainte Vierge Marie, Reine de France depuis le Voeux de Louis XIII
https://francechretienne.forumactif.com/t800-les-rois-de-france-et-la-sainte-vierge-marie

Louis XIV renouvellera le Voeux de Louis XIII. Et c'est autour de la Chapelle Royale Saint-Louis de Versailles que va se réorganiser la religion Royale.

La primauté du service religieux à la Cour revient certes sans conteste au corps de la Chapelle Royale, principalement constituée de chapelains et d’aumôniers chargés d’assister le Roi dans ses devoirs religieux : la Chapelle Royale occupe même le premier rang au sein de la Maison du Roi. Mais l’organisation du culte à l’intérieur de la cour révèle une plus grande complexité. Outre les domestiques religieux attachés aux grands de la Cour, d’autres structures se partagent le service du culte, tels les aumôniers de Saint-Roch, chargés de célébrer l’office devant les officiers Royaux. La Chapelle Royale est bientôt rattachée à la personne du Roi.

Élément fondamental de l’apparat Monarchique à l’intérieur de la Chapelle Royale, la Chapelle-Musique connaît durant les premières années du règne personnel de Louis XIV une véritable révolution institutionnelle.

Dans un premier temps, la croissance des effectifs répond à une réflexion contemporaine, issue du Concile de Trente, sur le rôle à accorder à la musique dans la liturgie. Le XVII° siècle voit la musique religieuse Française hésiter entre l’héritage grégorien et l’adoption de formes nouvelles. Si les efforts de Mazarin en matière d’implantation de musiciens italiens dans le Royaume se fait surtout sentir dans le domaine profane, l’influence italienne est perceptible dans le recrutement des musiciens à partir des années 1670, lorsque les effectifs gagnent en importance – les castrats en particulier viennent d’Italie. Les témoignages de présence féminine à la Chapelle sont rares avant 1682, mais c’est autour de 1660-1670 que les instruments y font leur entrée. 1663 et 1683 sont les années des plus grands changements à la Chapelle, avec l’arrivée puis le départ des sous-maîtres auxquels on attribue le plus grand rôle dans le développement du petit motet : Pierre Robert et Henri Du Mont. La période voit également le remplacement des messes quotidiennes en plain-chant par des messes basses, le plain-chant étant réservé aux messes et vêpres des fêtes ; cette mesure, issue de la seule volonté de Louis XIV, est également fondamentale dans l’histoire du petit motet. Si le motet versaillais n’est pas encore élaboré, la publication des grands recueils par Ballard en 1684 (Lully, Du Mont, Robert), « sur ordre expres du Roy », annonce son aboutissement. Par ailleurs, les Motets et élévations de la Messe du Roy sont la principale, voire l’unique source musicale certifiée de la musique de la Chapelle ; la diffusion de ces créations musicales sous forme imprimée témoigne de la publicité dont bénéficie désormais la musique à l’intérieur de la Chapelle Royale.

Le formidable essor dont bénéficie la musique religieuse à la cour ne saurait donc être entièrement attribué, comme l’historiographie l’a souvent fait, à l’installation de la cour à Versailles en 1682. Dès les années 1660, Louis XIV procède à l’introduction de nouveaux effectifs instrumentaux dans la chapelle-musique. Les grandes créations musicales sont quant à elles le fait des grandes cérémonies dynastiques, en particulier le mariage du Roi, puis le baptême du Dauphin en 1668. Mais cette réforme de la Chapelle s’inscrit dans une évolution globale des institutions musicales de la cour. L’influence de Lully, bien que celui-ci n’ait jamais occupé de charge dans la Chapelle, est ainsi déterminante, puisque la réalisation de ses œuvres nécessite la réunion des effectifs musicaux de la Chambre et de la Chapelle. Il serait abusif de voir dans l’installation de la cour à Versailles l’élément déclencheur à partir duquel la chapelle-musique aurait été transformée. Au contraire, Versailles apparaît comme l’aboutissement d’un processus engagé depuis 1666, lors du départ de la cour hors de Paris : désormais éloignée du cadre public de la capitale, la religion du Roi est peu à peu assimilée à l’apparat de cour et, à ce titre, nécessite de nouveaux moyens de mise en scène, dont la chapelle de Robert de Cotte en 1710 sera la consécration.

Cette culture de la musique de Cour continuera sous son sucesseur : le règne de Louis XV voit à Versailles tous les arts baroiques converger vers Dieu et Sa Très Sainte Mère : c'est l'époque du MESSIA de Hendel, de l'AVE MARIA, de la GRANDE MUSIQUE !

Concervé dans les archives Royales de Madrid, Il ceremoniale historico e politico (c’est écrit en italien, c’est peut-être la copie destinée à la Couronne de Naples ou au Saint Siège), sous le titre Opera uilissima à tutti gliambasciatori, définit ainsi la titulature du Roi de France:

–LOUIS XV (le Roi de l’époque), PAR LA GRACE DE DIEU ROI DE FRANCE ET DE NAVARRE, DU SIEGE APOSTOLIQUE LE BIENFAITEUR HEREDITAIRE, DE L'EGLISE DE ROME LE PROTECTEUR PERPETUEL, DE LA LIBERTE DES LIEUX SAINTS LE DEFENSEUR SOUVERAIN DU DROIT.

Ici se trouve la vocation Catholique du Roi de France et la religion Royale.







Hervé J. VOLTO, CJA


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A paraître : La religion Royale : Le système de Cours.
Hervé J. VOLTO
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