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BILAN DU COURONNEMENT DU ROI D'ANGLETERRE

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Message par Hervé J. VOLTO Mar 9 Mai 2023 - 13:39

BILAN DU COURONNEMENT DU ROI D'ANGLETERRE




-Quand on n’a rien d’intelligent à dire, garder le silence est une alternative honorable...

N’en déplaise à Roselyne Bachelot, le couronnement de Charles III d'Angleterre a tout de même suspendu devant leur téléviseur plus de 100 millions de personnes dans le monde. Dans la France de Macron, ce Sacre inédit depuis 70 ans à l'abbaye de Westminster, retransmis sur TF1, France 2, M6 et les chaînes d'information en continu, a rassemblé près de 9 millions de téléspectateurs, selon Médiamétrie, soit 70,6 % de l'audience entre 11 h 52 et 13 h 44. Un score massif, considérable à cette heure de la journée, qui interroge sur la fascination des Français pour la Monarchie anglaise.

Cette cérémonie fait en effet surgir tout ce que déteste une certaine gauche qui n’en finit plus de digérer la Révolution dite Française. Cette journée administre aux habitants de l’Hexagone la preuve que nos institutions ne sont pas le seul modèle au monde. Chaque étape du couronnement résonne ainsi comme une provocation aux diktats du politiquement correct de la gauche Française.

Il y a d’abord ce lien entre le religieux, l’État et le peuple. La longue et belle cérémonie le rappelle : le Roi est l’intermédiaire entre Dieu et son peuple, au service des deux. Rien n’est laïc, dans cette affaire-là. La religion, omniprésente, donne à la cérémonie son sens, sa gravité, sa valeur, sa beauté liturgique et musicale. Au lieu de notre sacro-sainte séparation des Églises et de l'État, une interpénétration étroite, indémêlable. Apparemment, nos voisins, à part quelques réfractaire plus remonté contre la personne de Charles que contre l'insitution Monarchique elle-même, ne s’en portent pas plus mal. Il y a ensuite cet incroyable lien à l’Histoire : mille ans de Monarchie anglaise, la mémoire de Guillaume le Conquérant, la permanence du Royaume contre vents et marées, de ses institutions, du lien entre ses Monarques, son aristocratie et le peuple anglais. Mille ans de dévotion religieuse, de traditions scrupuleusement respectées.

Ces deux piliers, religieux et traditionnel intimement mêlés, en portent un troisième qui ne signifierait rien pris isolément : pour des Français comme pour une bonne partie du monde, le faste de cette cérémonie, ses couronnes, ses pages, ses habits d’apparat, ses carrosses et ses chevaux caparaçonnés relèveraient en effet du carnaval s’ils n’avaient cette portée religieuse, politique et historique. La définition du beau : non pas le décor mais la profondeur, la vérité, le sens et l’harmonie.

Les Français découvrent ainsi avec étonnement la force et la popularité de la Monarchie que ses manuels lui ont présentée sous un jour atroce, entre dictature sanguinaire, inégalité institutionnelle et droit de cuissage. Hors du temps, oui, à proprement parler, parce que le temps a peu de prises. Dépassé ? Non, bien au contraire. La Monarchie reste le ciment d’un Royaume-Uni qui n’a pas échappé aux malheurs et aux dérives du siècle mais qui conserve ce que tous perçoivent comme un atout. Le Roi rassemble les Britanniques et reste un symbole d’unité aux yeux du Commonwealth, un symbole qui respire, parle, agit, vieillit, accompagne ses enfants non sans mal, divorce. Les institutions anglaises, parce qu’elles puisent dans la religion, l’Histoire, le faste et la tradition, donnent au pouvoir anglais une extraordinaire légitimité. La place laissée aux gouvernants, au Premier ministre Sunak comme à Macron, en dit long : le gouvernant n’est qu’un employé, presque un majord'homme de passage, au service d’une famille qui fait corps avec le destin millénaire du pays.

Nous notons que, dans un pays, qui a pourtant inventé les hooligans capables des plus grandes violences, le Couronnement a pu rassembler, visiblement avec bonhomie et flegme, des centaines de milliers, voire des millions de personnes dans les rues, sans que ces rues ne se transforment en camps retranchés ou en champs de bataille de guerrilla urbaine. Que le lendemain du Sacre, les membres de la Famille Royale se baladaient en toute tranquillité au milieu de la foule venue partager le Big Lunch, sorte de méga-repas de voisins organisé à l’occasion des fêtes du couronnement, partout à travers le royaume. Partout, même devant le 10 Downing Street, résidence du Premier ministre ! Le Premier Ministre majord'homme qui, en bras de chemise, accompagné de la First Lady américaine, est venu partager ce déjeuner avec ses compatriotes.

Privée de ces trois piliers, la République Française tente vainement d’élever ses institutions au-delà de la froideur du droit : la Régence Républicaine n'est-elle pas une Monarchie élective ?

Reste à cette France qui moque le Couronnement la ressource inépuisable du mépris, de la rigolade facile et de la dérision. Une tradition dans laquelle Roselyne Bachelot vient de s’inscrire. Le couronnement de Charles III et ses audiences dans l'Hexagone donnent plutôt raison à ce vieil adage réactionnaire qui veut que la France ait tué son Roi et ne s’en soit jamais consolée...

BILAN DU COURONNEMENT DU ROI D'ANGLETERRE 3495411069 En 2009, chez nous, les Première Assisses du Royalisme en France ont fournit une étude menée par Support Your Local Monarch (SYLM) auprès de 1 737 royalistes et sous la forme d’un questionnaire disposant, pour chacune des questions, d'un choix restreint de réponses proposées ainsi que d'un espace de libre expression : en France, le Royalisme est généralement le fait de l’appartenance aux milieux traditionnels et conservateurs, et, pour ses partisans, consiste avant tout en une ambition pour la France : la volonté de redonner au pays la position hégémonique de Fille Aînée de l'Eglisee et d'Educatrice des Peuples qu’elle a eue jusqu'au début du siècle passé, de retrouver un Monarque apte à enclencher de grands projets, celle aussi de sortir du jeu des partis et de la politique à court terme qui caractérise, pour les Royalistes, l'exercice du pouvoir des hommes politiques de la république. Le Royalisme se pose pour certains comme une opposition au nouvel ordre mondial par le renforcement de l'État face aux institutions supranationales qui empiètent sur les libertés fondamentales des peuples. Ainsi la Monarchie est à leurs yeux plus “démocratique” que la république dans le sens où elle défend l'indépendance et l'autodétermataion des peuples.




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