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Un cas peut-il être désespéré ? L’exemple de Louise-Félicie Gimet

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Un cas peut-il être désespéré ? L’exemple de Louise-Félicie Gimet Empty Un cas peut-il être désespéré ? L’exemple de Louise-Félicie Gimet

Message par Invité Mar 17 Nov 2020 - 12:56

Un cas peut-il être désespéré ? L’exemple de Louise-Félicie Gimet


Aux yeux de Dieu, il n’est jamais de cas désespérés. Louise-Félicie Gimet (1835-1893) était une anarchiste criminelle, enragée contre l’Église, elle mourut religieuse, en paix "dans les bras du Bon Dieu".



Bien des personnes, notamment des parents et des grands parents, se découragent et tombent dans le désespoir en présence des vices, des péchés, des crimes de leurs rejetons. Et même si souvent ce ne sont que des errances ordinaires, elles ont tellement fini par modeler l’être que ce dernier semble irrécupérable et promis à une existence vouée au mal sous des formes diverses. La détresse ainsi ressentie est compréhensible. Pourtant, elle ne doit pas occulter la possibilité, qui n’est point rare, d’un revirement brutal, d’une conversion après avoir frôlé les abîmes.

Toute l’Histoire sainte est ainsi tissée de ces retournements spirituels qui forgent les grands saints. L’Église est fondée sur des apôtres qui ont fui et trahi le Maître, et ses deux colonnes sont celles d’un renégat, Pierre, et d’un persécuteur, Paul, qui tous deux traversèrent les ténèbres alors qu’ils auraient pu terminer comme Judas, cas en effet désespéré pour l’éternité. Connaître le geste extraordinaire de ces parcours fameux ne suffit pas cependant à rassurer ceux qui voient leurs proches s’enfoncer dans le bourbier du monde, persuadés que les destinées miraculeuses sont réservées à une petite élite ou bien qu’elles appartiennent à un passé révolu. Ce qui prime souvent est le sentiment d’échec d’une éducation qui s’était voulue droite et chrétienne et qui, apparemment, n’a produit aucun fruit chez celui qui en fut l’objet. Il serait tellement plus facile et rassurant que toutes les victoires divines prennent la forme de Saul précipité en bas de son cheval.

Louise-Félicie Gimet, en haine de l’Église


Le temps de Dieu n’est pas le nôtre et les graines semées demeurent parfois très longtemps en terre avant de germer, à tel point qu’elles étaient considérées comme perdues. Tous ceux qui désespèrent du vagabondage personnel de l’un des leurs doivent considérer cette histoire réelle, trop peu connue, celle de Louise-Félicie Gimet, née en 1835, qui mourut sous le nom de sœur Marie-Éléonore en 1893. Il est difficile de trouver crimes plus abominables que ceux commis par cette femme qui, pourtant, donna ensuite sa vie à Dieu. De son enfance pieuse, grâce à une mère catholique, elle ne conserva que son respect envers la Sainte Vierge, ceci, bizarrement, y compris au sein des années les plus noires et les plus sanglantes de son existence. Adulte, elle devient dignitaire d’une loge maçonnique où elle put développer sa haine de l’Église et, tout particulièrement, du prêtre. Pourtant, elle n’acceptait pas la familiarité envers la Sainte Vierge, giflant par exemple un ennemi de la foi se moquant à Lyon de Notre-Dame de Fourvière en la traitant de Marianne, figure et symbole de la franc-maçonnerie.

Alors qu’elle grandissait dans sa haine de la vérité et du clergé, elle eut tout de même la curiosité d’aller à Ars en 1850 pour y rencontrer son fameux curé, déjà célèbre bien au-delà de la région. Saint Jean-Marie Vianney, qui lisait dans les âmes, lui déclara mystérieusement :

Votre heure n’est pas encore venue. Vous ferez beaucoup de mal, mais dans sa miséricorde, le Bon Dieu aura pitié de vous. Grâce à la dévotion que vous gardez encore à la divine Mère, vous finirez par vous convertir…

Il n’obtint comme réponse qu’un ricanement hostile et Louise déclara à des témoins : « Me convertir ! Eh bien ! il ne me connaît pas, le bonhomme ! Avant ça, il en passera de l’eau sous les ponts du Rhône. » Lorsque la révolution de la Commune occupe Paris au printemps 1871, cette athée militante se retrouve dans le rang de l’armée des fédérés, sous des habits d’homme, et prend le nom de Capitaine Pigerre. Elle devient rapidement une des plus sanguinaires, avec l’apothéose de l’incendie des monuments de Paris et l’exécution des otages de la prison de la Roquette. Parmi ces derniers, plusieurs ecclésiastiques seront fusillés dès le 24 mai, dont l’abbé Deguerry, curé de la Madeleine, deux jésuites, Bonjean, président de la Cour de Cassation et l’archevêque de Paris, Mgr Darboy qui, pourtant, avait essayé d’être un lien entre les communards et le gouvernement.

Entre en scène Louise, Capitaine Pigerre, lorsque l’archevêque est le seul à demeurer debout après une première salve : « Il est blindé celui-là ! », vocifère-t-elle. Le prélat tombe enfin et esquisse un geste de bénédiction. Elle se précipite, lui tire une balle dans la poitrine en ajoutant : « Tiens, la voilà ma bénédiction ! » et s’acharne sur le visage à coups de crosse.


Lire la suite ici :

https://fr.aleteia.org/2020/08/17/un-cas-peut-il-etre-desespere-lexemple-de-louise-felicie-gimet/



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