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DANS LES PAS DES ULTRAS

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Message par Hervé J. VOLTO Mer 20 Oct 2021 - 11:30

DANS LES PAS DES ULTRAS





Lors de son Baptême en l'An 496, le Roi Clovis scella l'alliance du Royaume des Francs sur lequel il régnait avec l'Eglise Catholique Romaine. Cette alliance se perpétua dans le Royaume de France par le Sacre des Rois à Reims, jusqu'en 1824. Le Sacre fit des Rois de France des Rois dit “Très Chrétiens” et des Monarques de droit Divin. Jusqu'aux derniers Bourbons, les Rois de France furent toujours les vrais Lieutenants de N.S. Jésus-Christ.

Nous savons des apparitions de la Rue du Bac que Jésus a perdu la Couronne de France en 1830 quand Charles X fut détrôné. Catherine Labouré en effet, trois jours avant la chute de Charles X, vit le Christ qui perdait la couronne de Roi. Tout cela démontre l'intérêt du Divin Christ-Roi la douce France Royale.

L'Ultra-Royalisme, dont les membres étaient désignés sous le nom d'Ultra-Royalistes ou d'[b]Ultras[/b], en est le témoignage : c'est un mouvement politique de la Restauration (1814-1830) fondé sur les principes de la Légitimité Catholique et Royale. Le nom d'« Ultra-Royaliste » était cependant utilisé par ses adversaires politiques et était récusé par les intéressés (Jean-Clément Martin (dir.), Dictionnaire de la Contre-Révolution, p. 497-499). L'Ultra-Royalisme ne forme pas un mouvement structuré, mais une mouvance dont le principe commun est la fidélité aux souverains de la dynastie Capétienne et à la foi Catholique et opposé à l'époque à ce que les Royalistes voient comme le libéralisme et à un choix humain du Bonapartisme. Les Ultra-Royalistes défendent le caractère Sacré de la Royauté —Louis XVI faisant l'objet d'une vénération semblable à celle d'un Saint— et tendent à défendre un système Monarchique très Chrétienne qui s'appuie sur la Noblesse.

L'Ultra-Royalisme naît en 1815, au moment de la Seconde Restauration, et forme jusqu'en 1821 et l'avènement du ministère Villèle, un mouvement d'opposition au sein du pouvoir Royal. Soutiens des luttes Contrerévolutionnaires menées depuis 1789, les Ultra-Royalistes reprochent à Louis XVIII sa politique libérale, incarnée par le ministère plutôt libéral de Decazes qui voulait nationaliser le Royalisme et nationaliser la Royauté, et s'opposent aux innovations révolutionnaires et impériales, se plaçant dans la continuité des résistants Conterévolutionnaires de Vendé : leur emblème à tous ces vrais Catholiques est le SACRE-COEUR ou COEUR DE L'AMOUR surmonté de la CROIX DU SACRIFICE, espoir et salut de la France. Le Général Sonis en fera son drapeau.

L'accession au trône en 1824 de Charles X satisfait pleinement les Ultra-Royalistes, qui pronnent l'inviolabilité du pouvoir Royal, la place de la religion dans la société et l'éducation. Après la Révolution de 1830, de nombreux Ultra-Royalistes rejoignent le parti Légitimiste et néo-Légitimiste (composé après la mort du Comte de Chambord de Royalistes Survivantistes, de Providentialistes et de Régentistes).

C'est dans les pas des Ultras que devraient se placer les Royalistes d'aujourd'hui.

Mais qui sont les Ulutras ?

Le nom d'« Ultra-Royalistes » aurait été inventé par Jospeh Fouchet et était récusé par les intéressés (Jean-Clément Martin (dir.), Dictionnaire de la Contre-Révolution, p. 497-499) Chateaubriand a attibue le néologisme d'Ultra-Royalisme à la faction :

-Comme elle disait au commencement de la Révolution les aristocrates, elle dit aujourd'hui les Ultra-Royalistes. Les journaux étrangers à sa solde ou dans ses intérêts écrivent tout simplement les Ultras. Nous sommes donc des Ultras, nous tristes héritiers de ces aristocrates dont les cendres reposent à Picpus et au Cimetière de la Madelaine. Par le moyen de la police, la faction domine les papiers publics, et se moque en sûreté de ceux à qui la défense n'est pas permise. La grande phrase reçue, c'est qu'il ne faut pas être plus Royaliste que le Roi. Cette phrase n'est pas du moment : elle fut inventée sous Louis XVI : elle enchaîna les mains des fidèles, pour ne laisser de libre que le bras du bourreau (François-René de Chateaubriand, De la Monarchie selon la charte, 1816, 304 p. p. 94 (Chapitre LXXXI, « La Faction poursuit les Royalistes ») ).

La vague Ultra-Royaliste apparaît dans un contexte de refus des idées révolutionnaires issues de la Révolution dite Française de 1789, dans les dernières années de la période napoléonienne et constitua un mouvement important dans l'opposition à la Charte Constitutionnelle de 1814.

La chute de l'Empire et la Restauration Royaliste apparurent aux émigrés victorieux telles l'accomplissement d'un cycle biblique et un renouveau Providentiel. La colère Divine apaisée, la réconciliation entre la France et son Roi semble se confirmer par l'élection d'une « Chambre Introuvable » largement dominée par ceux qui, plus Royalistes que le Roi, se nomment Ultra-Royalistes. Jeunes, sans expérience de gouvernement mais plein de bonne volonté et de dévotion pour Dieu et le Roi, n'ayant pour passé politique que les combats et complots contre la République, les Ultras appartiennent pour la plupart à la petite et moyenne Noblesse de province défiante vis-à-vis de la Cour et du gouvernement que l'on craind infiltrée par les philosophes. Sa fidélité insoumise au Roi, malgré le Roi, se résume en son exclamation rituelle :

-Vive le Roi quand même (René Rémond, Les Droites en France, p. 47-50)!

Leur première affirmation politique est le rejet de la Charte octroyée par Louis XVIII aux Français et qui consacre à leurs yeux un abaissement de l'autorité du Roi, une injure à la religion Catholique en ce qu'elle reconnaît la liberté des cultes et une flétrissure en ce qu'elle constitue un compromis avec la Révolution donc avec le Mal. À ce rejet idéologique, s'ajoute une contestation constitutionnelle : majoritaires au parlement, ils devraient selon l'interprétation faite par Chateaubriand dans sa Monarchie selon la Charte ou par Vitrolles dans son Ministère dans un gouvernement représentatif, voir les ministres du Roi choisis en leur sein. Ainsi donc les ultras se font-ils défenseurs d'un régime parlementaire. De même défendent-ils opportunément, contre la minorité ministérielle doctrinaire, le renouvellement intégral de la chambre aux élections et l'élargissement du droit de suffrage aux classes populaires (René Rémond, Les Droites en France p. 50-53. André Cochut, Histoire du suffrage universel, Revue des deux Mondes, 1869).

Un des principaux objectifs des Ultras est de rétablir la prépondérance de l'Aristocratie sur la bourgeoise et le grand capital naissant (Yvert 2013, p. 83-84). À ce titre ils cherchent à s'appuyer d'une part sur les provinces contre Paris en prônant la décentralisation et d'autre part sur les populations rurales conservatrices en demandant en 1815 l'établissement du suffrage univer local.

Selon l'historienne Hélène Becquet :

-La croyance en la Sacralité de la personne Royale n'entraine pas la reconnaissance ipso facto du pouvoir Royal absolu. Le modèle monarchique ultra n'est pas Louis XIV mais bien Henri IV ou plutôt un Henri IV réinventé, qui s'appuie sur sa Noblesse et ses fidèles pour gouverner. Les Ultras sont d'un point de vue idéologique, les héritiers directs de Boulianvilliers et de Montesquiou, ce qui explique la facilité avec laquelle ils s'approprient la Cahrte. C'est Chateaubriand qui, dans son De la Monarchie selon la Charte, a le mieux synthétisé ces idées. Le Roi, représentant de Dieu sur Terre, est un arbitre plutôt qu'un acteur du jeu politique et son caractère Sacré l'oblige à se tenir au-dessus des partis (Jean-Clément Martin (dir.), Dictionnaire de la Contre-Révolution, p. 497-499).

Louis de Bonald en revanche porte de fortes critiques contre la Charte :

-Toute constitution représentative pousse à la démocratie, et par conséquent aux révolutions, puisqu'elle admet la démocratie comme élément nécessaire du pouvoir. C'est un ver placé au cœur de l'arbre : il est inutile de le dissimuler, et il faut reconnaître le danger pour le combattre (Yvert 2013, p. 200-201).

Louis de Bonald prône le retour à une société d'ordre Monarchique et religieux. Dieu est l'unique détenteur de la Souveraineté, le pouvoir Royal n'étant que médiateur entre les hommes et Dieu. Il substitue une Déclaration des droits de Dieu, à la Déclaration des Droits de l'Homme et du cioyen de 178, où l'homme n'a que des devoirs et aucun droit. Le pouvoir venant de Dieu, il ne peut être qu'absolu, toute limitation ou dépendance lui est étrangère. Le Roi est l'intermédiaire obligatoire entre le pouvoir qui commande et le sujet qui obéit.

Les « Ultras », Noblesse foncière « plus Royaliste que le Roi », veulent, autant se faire que peut, revenir à l’Ancien Régime. Influencés par les auteurs contrerévolutionnaires (De Maistre, Bonald, etc.), ils pensent le pouvoir comme provenant de Dieu, garantissant par là la stabilité sociale, et refusent donc la souveraineté populaire : ils luttent contre les libertés. Le Sacre est donc une mise en œuvre de cette ambition : retour de la dynastie, retour à une tradition, retour du droit Divin.

Après les horreurs de la Révolution dite Française, LA RESTAURATION est la période de l'hitoire de France comprise entre la chute du Premier Empire le 6 Avril 1814 et la Révolution de 1830. La Restauration consiste en UN RETOUR A LA SOUVERAINETE ROYALE DE DROIT DIVIN DES BOURBONS, EXRECE DANS LE CADRE D'UNE MONARCHIE CATHOLIQUE CONSTITUTIONELLEMENT LIMITE PAR LA CHARTE CONSTITUTIONNELLE DE 1814 MAIS PERMETTANT CEPENDANT AU DIVIN CHRIST-ROI DE REGNER, sous les règnes de Louis XVIII et Charles X, frères cadets de Louis XVI, Roi martyre déchu en 1792 puis exécuté en 1793.

La Restauration méritera bien son nom. Ayant trouvé le Pays vaincu et ruiné en 1815, elle restaure la France en quelques années, elle relève les finances, et dès 1823, grâce à la sage administration du Baron Louis, le franc est au pair et la rente le dépassait à 104 francs or. En dix ans, notre commerce extérieur doublera presque. La prospérité deviend générale. On établit les caisses d'épargne. Successivement sont fondées l'Ecole des Mines, l'Ecole des Chartes, l'Ecole Forestière, l'Ecole Centrale, etc... La Restauration inverse en fait ce que la Révolution dite Française a voulu faire par son laïcisme d'état, REFAISANT DE LA DEFENSE DE LA FOI CATHOLIQUE UN PRINCIPE DE GOUVERNEMENT.

Aussi Renan a-t-il pu dire :

-La Restauration a fondé le vrai développement intellectuel de la France au XIX° siècle.

A partir de l’exil de Charles X en 1830, les Ultras deviennent les Légitimistes, et le Légitimisme est le mouvement politique Français favorable au rétablissement de la Royauté Très Chrétienne de Droit Divin dans la personne de l’Aîné Légitime des Capétiens, Salique, Catholique, de Sang Capétien et de Naissance Légale, prévu par les Lois Fondamentales du Royaume de France, et opposé à ce que les Légitimistes voient comme la laïcisation et à un choix humain de l’Orléanisme.
Se placer dans les pas des Ultras signifie devenir Légitimistes.




Hervé J. VOLTO, CJA

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