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DE L'ULTRA-ROYALISME AU LEGITIMISME

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Message par Hervé J. VOLTO Jeu 21 Oct 2021 - 21:10

DE L'ULTRA-ROYALISME AU LEGITIMISME





-Le Roi est la seule autorité Légitime émanant de Dieu (Abon de Fleury) !

LA CONVICTION ROYALISTE EN FRANCE EST, EN FRANCE, INTIMEMENT LIEE A LA FOI CATHOLIQUE.

-Avant d'être Royaliste, je suis Catholique et Français; je dirai même que JE ne SUIS ROYALISTE que PARCE QUE JE SUIS CATHOLIQUE ET FRANCAIS (Maurice d'Andigné répondant à Bonaparte lui repprochant d'être Royaliste que parce que d'origine Noble) !

Le Royalisme politique se définit historiquement par le respect des LOIS FONDAMENTALES DU ROYAUME DE FRANCE,
https://chartedefontevraultprovidentialisme.wordpress.com/2013/09/23/les-lois-fondamentales-du-royaume-de-france-constitution-de-lancienne-france/
notamment LA LOI DE CATHOLICITE.

Clovis devient en 496, le seul Roi Légitime parmi les Rois barbares, du fait de son Baptême et non pas de sa seule force. Le Baptême, la Légitimité dynastique, ne suffisent pas, encore faut-il UNE POLITIQUE LEGITIME, et un pouvoir n'est Légitme que s'il défend la Foi Catholique (Légitimité théologique) et le Bien Commun (Légitimité naturelle) : seule la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale, interompue n 1830, a possédé historiquement cette double Légitimité. Hugues Capet s'engagera à mettre sa force au service du droit Chrétien et ses descendants reprendront cette politique Catholique et Royale jusqu'en 1789, puis de nouveau de 1814 à 1830 (la Restauration).



SOMMAIRE
1. De l'Ultra-Royalisme au Légitimisme (1793-1831).
2. Premières initiatives des Royalistes Légitimistes (1831-1832).
3. L’opposition parlementaire des Royalistes Légitimistes (1832-1841).
4. Germes de renouveau et incertitudes électorales (1843-1848).
5. La politique de fusion après la chute de la Monarchie de Juillet (1848-1870).
6. L'échec de la restauration (1870-1883).
7. Division des Royalistes après la mort du Comte de Chambord (1883).


_____



1. De l'Ultra-Royalisme au Légitimisme (1793-1831).


A partir de 1789, surtout après la décapitation du Roi Louis XVI en 1793, les résistants Contrerévolutionnaires du Conseil Supérieur de l’Armée Catholique et Royale de Vendée, fidèles de la Tradition Catholique -Testament de Saint-Rémy oblige- militent activement pour tenter de restaurer les principes politiques qui ont façonné la Chrétienté : Lois Fondamentales du Royaume de France, religion Catholique d’Etat, doctrine sociale de l'Eglise et Règne du Divin Christ-Roi dont le Roi de France n'est que le Lieutenant. Ils s’opposent à ceux de la Révolution dite Française (de 1789), du libéralisme, du modernisme et du progressisme qui, sans la protection du Roi de France, agira jusque dans l’Église. Ils résistent au nom du petit Louis XVII, fil de Louis XVI et de Marie-Antoinette détenu dans la prison du Temple et comptent restaurer la Monarchie Capétienne, Catholique et Royale.

A la Restauration, l'Ultra-Royalisme ne forme pas un mouvement structuré, mais une mouvance dont le principe commun est la fidélité aux souverains de la dynastie Capétienne et à la foi Catholique, dans la suite de la résistance Contre-Révolutionnaire de Vendée. Les Ultra-Royalistes défendent le caractère Sacré de la Royauté —Louis XVI faisant l'objet d'une vénération semblable à celle d'un Saint— et tendent à défendre un système Monarchique très Chrétienne qui s'appuie sur l'ultramontanisme et la Noblesse.

A partir de l’exil de Charles X en 1830, le Légitimisme est le mouvement politique Français favorable au rétablissement de la Royauté Très Chrétienne de Droit Divin dans la personne de l’Aîné des Capétiens, donc le chef de la Maison de Bourbon, prévu par les Lois Fondamentales du Royaume de France, et opposé à ce que les Ultras voient comme la laïcisation et à un droit non-Divin de l’Orléanisme. Pour les Légitmistes, ce principe s'incarne en les personnes du Roi Charles X (de 1824 à 1836), puis par son fils le Duc d'Angoulême, titré Comte de Marnes en exil, (pour les Légitimistes, le Roi Louis XIX , de 1836 à 1844), puis par le neveu de ce dernier, qui porte d'abord le titre de Duc de Bordeaux puis celui de Comte de Chambord (pour les Légitimistes, le Roi Henri V de 1844 à 1883).



2. Premières initiatives des Royalistes Légitimistes (1831-1832).



Ulcérés par l'usurpation Orléanistes de juillet 1830 et l'éloignement de la gestion des affaires publics, les Ultras deviennent les Légitimistes et ripostent par la satire dans des revues comme La Mode ou Le Revenant, le refus de participer aux cérémonies officielles, le repli sur soi. Dans les années qui suivent l‘exil de Charles X, le Vicomte Albin de Villeneuve-Bergeron, préfet du Nord, dans L’Économie Politique Chrétienne en 1834, attire l’attention sur la misère des ouvriers et le problème social, suivi, à partir de 1838, par Armand de Meulun, fondateur de la Société d’Économie Charitable.

Lors des élections du 5 juillet 1831, les Légitimistes jouent le jeu du combat d'opinion. Ainsi, essais et brochures diffusent leurs thèmes (décentralisation, libertés, suffrage élargi, défense de la religion Catholique Romaine) et attaquent avec violence les autorités en place. En dépit de leur faible nombre, les députés Légitimistes, dont Berryer, tentent d'infléchir à la Chambre le cours des événements.

La Duchesse de Berry, qui avait suivi son beau-père le Roi Charles X et la Cour en exil, retourne clandestinement en France en 1832, où elle débarque dans la nuit du 28 au 29 avril. Elle tente de relancer les Guerres de Vendée et de rallier la population à sa cause. En vain : la mobilisation locale est assez faible, et l'opération échoue rapidement, la Duchesse étant capturée et exilée en Italie.



3. L’opposition parlementaire des Royalistes Légitimistes (1832-1841).



L'échec de la tentative de révolte de la Duchesse de Berry ouvre cependant la voie au déploiement d'une stratégie parlementaire de conquête du pouvoir. De fait, les Légitimistes participent de façon croissante à la vie politique du pays et s'impliquent activement pour les législatives de 1834. L'abstentionnisme Légitimiste décline rapidement. Une déclaration Royaliste est publiée le 26 avril 1834 dans La Gazette de France et dans La Quotidienne, et des alliances sont nouées avec l'opposition dynastique voire avec les républicains pour réclamer une extension du suffrage. Le résultat est réconfortant pour les Légitimistes qui remportent 29 collèges, notamment dans le Midi provençal et languedocien, dans le Massif central et dans le Nord.

Les ferments de renouveau du Légitimisme ne contribuent pas à la cohésion de la Monarchie de Juillet. Le considérable succès de la revue L’Écho de la Jeune France, animée par le jeune et brillant Alfred de Nettement, provoque des divergences. Soutenue par des comités locaux, cette revue qui allie défense de la religion, du Royalisme Légitimiste, de la libertés et promotion du romantisme, entretenant une ferveur autour de Louis XIX puis du Comte de Chambord, en particulier par la diffusion d'objets et de gravures.

La figure de Berriey s'impose peu à peu à la Chambre des députés mais le renforcement du régime de juillet et l'inaction de Charles X et de son fils Louis XIX est préjudiciable à l'essor du mouvement Légitimiste.



3. La crise du parti Légitimiste (1841-1843).



Dans les années 1840, le courant Légitimiste entre en crise. Louis XVII n’avait pas disparu de la scène politique. Les proclamations de Louis XVIII atteignirent sans doute davantage les élites que le peuple. Des Français en étaient restés cependant au fils de Louis XVI, malgré l’annonce de sa mort en 1795. Fin 1813-début 1814, les révoltes de conscrits d’une partie de la Flandre Française, rapidement devenues soulèvement rural anti-napoléonien, se firent au nom de Louis XVII (sobriquet qui resta à leur chef). L’arrivée sur le trône de Louis XVIII n’empêcha même pas la multiplication des faux Louis XVII.

La contestation de Louis XVIII, puis partiellement de Charles X, s’alimente ainsi dans une partie du monde Ultra aux prophéties politiques circulant de manière manuscrite ou en compilations (désormais classificatoires) imprimées, et au dernier prophète Royal qu’est Thomas Martin de Gallardon.

Ce prophétisme se prolonge après 1830 dans le Royalisme Survivantiste.

Le Survivantisme est un Néo-Légitimisme qui ne reconnait pas la branche de Charles X comme héritière du Trône de France, mais celle des Bourbons-Normandie dont la descendance de Louis XVII est issu.

Finalement, ces deux courants sont réintégrés et les élections du 9 juillet 1842 ne sont pas un échec pour les Légitimistes qui obtiennent 28 sièges grâce aux Ultras.



4. Germes de renouveau et incertitudes électorales (1843-1848).



Le Comte de Chambord entre en politique à la fin de 1843. À la fin de cette année, il convoque en effet à Londres ses partisans, au CAFE ROYAL, qui existe encore aujourd'hui avec son décort d'époque rouge https://www.hotelcaferoyal.com/ , inséré aujourd'hui dans un hôtel de luxe du même nom situé à Soho.

Entre novembre et décembre, le Prince y reçoit avec Châteaubriand, ses fidèles : députés et pairs de France, journalistes qui laisseront des récits hagiographiques, délégations, notamment d'ouvriers et beaucoup de vieux noms de France. En tout, un millier de "pèlerins" défilent dans sa résidence de Belgrave Square ou au Café Royal. Le Prince ne tranche pas entre les différentes lignes Royaliste mais il réussit à rassembler autour de sa personne les différentes tendances du Légitimisme.


Le 4 juin 1844, avec la mort de son oncle, le Comte de Chambord est reconnu Roi par tous les Légitimistes.


Néanmoins, ces points positifs pour les Légitimistes n'empêchent pas leur défaite aux élections du 1° août 1846. En effet, certains Catholiques préférèrent voter pour des Orléanistes conservateurs Catholiques comme Falloux anti-Bonapartoiste et les discours démocratiques de Genoude désorientent certains autres.

Ceci rend possible la constitution d'un torysme à la Française, unissant Orléanistes et Légitimistes (comme les Survivantistes) au sein d'un nouveau parti anti-Bonapartiste : le "parti de l'ordre".



5. La politique de fusion après la chute de la Monarchie de Juillet (1848-1870).



Après la chute de la Monarchie de Juillet, certains Légitimistes et Orléanistes envisagent de pousser le rapprochement jusqu'à la constitution d'un mouvement Royaliste unifié. Thiers est peut-être l'inventeur de cette idée que s'approprient les Orléanistes conservateurs comme Guizot ou Molé. Les Princes d'Orléans se rallieraient contre Napoléon III au Comte de Chambord qui ferait d'eux ses héritiers. Mais nombre de Légitimistes refuseront ce projet, en dépit de l'apparente bienveillance du Comte de Chambord. Certains fils de Louis-Philippe également voient défavorablement ce rapprochement. De fait, la plupart des Royalistes Légitimistes et Orléanistes se rassemblent au sein du Parti de l'Ordre mais ils ne parviennent pas à définir d'action commune et ils ne peuvent empêcher la proclamation du Second Empire. Nombre de Légitimistes et de Survivantistes n'ont d'ailleurs jamais voulu rejoindre le parti de l'ordre.

Sous le Second Empire, le Comte Henri de Chambord entretient des liens réguliers avec les représentants du parti Légitimiste en France, avec lesquels il échange un courrier clandestin. À partir de 1862, il fait connaître ses positions politiques par des manifestes adressés aux Français, se penchant par exemple sur la question sociale dans sa Lettre sur les ouvriers, du 20 Avril 1865.



6. L'échec de la Restauration (1870-1883).



Le Second Empire s'effondre après la défaite de Sedan, et, le 4 Septembre 1870, la République est proclamée au balcon de l'Hôtel de Ville de Paris. Bismark exigeant de négocier le futur traité de paix avec un gouvernement issu du suffrage des Français, des élections législatives sont organisées en février 1871. Cette assemblée compte 240 républicains contre 400 Royalistes, divisés entre Légitimistes et Orléanistes. Réunie à Bordeaux le 18 février, l'Assemblée nomme Adolphe Thiers « Chef du pouvoir exécutif de la République Française ». Le mot “République” est prononcé. La franc-maçonnerie triompheLa restauration de la Royauté ne doit être envisagée que lorsque la France sera libérée de l'occupation allemande.

Le Comte de Chambord lui-même, qui ne voyait de destin Français que dans le cadre de la Chrétienté, ne concevait de Mission Française que la fidélité de la France à son Baptême et ne désirait de salut national que dans l'esprit de justice, décida de renoncer au Trône -au grand dam de ses contemporains!- la querelle du Drapeau Blanc nìétant ne fut qu'une excuse : le refus du Comte de Chambord d'accepter le drapeau tricolore, en dépit des demandes de plusieurs de ses partisans, empêchera la restauration de la Royauté que l'assemblée nationale préparait activement en novembre 1873 et une future sucession objective au profit des Orléans.

Nombre de Royalistes, y compris Légitimistes, mettent leur espoir dans la succession du Prince qui permettra au Chef de la Maison d'Orléans de mener à bien la Restauration à son profit. D'autres Légitimistes imaginent de restaurer la Monarchie par un coup de force comme le Général Ducrot, représentant militaire du prince de 1877 à sa mort.

Le Comte de Chambord rédigera sa LETTRE A M. DE MUN (28 Novembre 1878) pour expliquer aux vrais Catholiques leurs vrais devoirs, défendant le Syllabus de Pie IX. Ces exemples vont directement profiter, après l’échec de la Restauration, à deux de ceux que l’on considère comme les fondateurs du Catholicisme Social Français, Albert de Mun (1841-1914) et René de La Tour du Pin (1834-1924).



7. Division des Royalistes après la mort du Comte de Chambord (1883).



En 1883, à la mort du Comte de Chambord, la majorité des anciens Légitimistes reconnaissent comme héritier Légitime du trône de France, l'aîné de la branche cadette d'Orléans, petit-fils de Louis-Philippe, Philippe d'Orléans, Comte de Paris, les Royalistes de l'époque ne concevant pas d'avoir un Roi espagnol au pouvoir en France. Pour plaire aux Légitimistes, il se prétend Philippe VII et non Louis-Philippe II. Le Légitimisme cesse d'être un mouvement politique significatif en se fondant dans le Royalisme Orléaniste : c'est le Fusionisme, qui substistera jusqu'en 1983.

Selon Stéphane Rials, il existe une fausse symétrie entre Légitimisme et Orléanisme. Cette tendance poussée à l’extrême, et une désintérêt des Princes Carlistes pour la cause Française, conduira certains Légitimistes au prophétisme et à l’attente du Grand Monarque : de là naîtrons les Providentialistes...



Conclusion.


Aujourd'hui, le Légitimisme -séparé de l'Orléanime en 1983- le Survivantisme, le Providentialisme dans sa dimension Ultra-Légitimiste 
https://francechretienne.forumactif.com/t792-ultra-legitimisme ,
et le Régentisme entreprennent chacun de recréer après les évènements du Bicentenaire un grand mouvement politique Royaliste traditionaliste: ce mouvement reprend toute la tradition Catholique défendue par les Ultras de Charles X, les partisans de Louis XIX et du Comte de Chambord, le Royalisme historique en somme, une tradition qui restaure le droit dynastique de France et qui s’oppose aux idéologies filles de la Révolution, tout en défendant la Doctrine Sociale de l'Eglise, en s‘intéressant à la question sociale et à la défense de l’identité Chrétienne de la France, relevant le parallèle existant entre le déclin progressif de la France et l’abandon par celle-ci de sa vocation Catholique.

Nous sommes ses héritiers politiques.





Hervé J. VOLTO, CJA
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