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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

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Message par ami de la Miséricorde Mar 17 Mai 2022 - 8:38

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


Une autre difficulté se présente, qui regarde l'assistance charitable de nos parents et amis : car quel secours pourrons-nous leur donner, n'ayant plus rien à nous ?

Je réponds premièrement qu'il n'est nullement croyable que nos parents ou amis, aussi bien que nous, perdent et souffrent à l'occasion d'une dévotion particulière que nous avons à la sainte Vierge, qui saura bien les assister par son pouvoir, ou leur donner la part qu'ils auraient eue en notre petit bien spirituel, si la disposition nous en était demeurée.

En second lieu, cela n'empêche pas que l'on ne prie pour eux et pour les autres défunts, quoique l'application de nos bonnes oeuvres, en tant que satisfactoires, soit entre les mains de notre bonne maîtresse : au contraire, c'est ce qui nous donnera lieu de prier avec plus de confiance.

Une personne riche qui aurait donné tout son bien à une autre plus puissante et meilleure qu'elle, pour en faire des aumônes, à la vérité ayant donné tout son bien, elle ne pourrait plus en disposer ; mais rien ne l'empêcherait de prier la personne qui aurait ce bien en son pouvoir, d'en faire part à quelques pauvres qu'elle lui marquerait, et il n'y a pas à douter qu'en cette rencontre on agirait pleinement selon ses désirs.

Pour les personnes désintéressées qui ne regardent que Dieu seul dans un parfait oubli d'elles-mêmes, elles n'ont point de difficulté touchant ce qui a été dit, puisque, sachant bien que la divine Marie agit toujours pour la plus grande gloire de Dieu, elles ont ce qu'elles désirent uniquement.

Elles ne se mettent guère en peine si elles en souffriront davantage, car le pur amour ne se regarde jamais, il ferait donner mille vies pour la gloire de Dieu, et pour un seul degré de cette gloire, volontiers l'âme qui le possède brûlerait jusqu'au jour du jugement.

Il est pleinement satisfait lorsque son Dieu est content ; et n'ayant plus de propre volonté, il ne veut que ce que Dieu veut et pour soi et pour ces amis.

Dieu seul fait tout son plaisir aussi bien que sa gloire, Dieu seul est son unique bien, Dieu seul est tous ses intérêts, Dieu seul est toute sa parenté, toutes ses alliances, il est son grand et très uniquement unique tout en toutes choses.

Pour la difficulté que les prêtres, soit séculiers ou réguliers, peuvent avoir touchant l'obligation que leur état, office ou charge, leur donne d'appliquer le saint sacrifice de la messe, ou autres bonnes oeuvres, à certaines personnes, soit qu'elles soient encore au monde, soit qu'elles soient décédées, ils ne doivent avoir aucune peine de cette dévotion, qui, laissant les personnes qui la pratique dans une liberté entière de s'acquitter de leurs devoirs selon l'ordre de Dieu, par la donation qu'elle fait faire du droit des bonnes oeuvres, elle entend toujours que ce soit comme on le peut faire dans l'ordre de Dieu, et rien davantage, et conformément à sa sainte volonté, sans préjudice des obligations de l'état où l'on est, ou bien où l'on sera.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 17 Mai 2022 - 23:45

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CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


Les marques extérieures que les esclaves doivent porter, comme des chaînettes, peuvent être omises par une prudence chrétienne, et non pas par aucune honte : ce qui serait indigne et insupportable à un véritable esclave de la Mère de Dieu. (...)

Il n'y a point à rougir dans le service de la grande reine du paradis, dont l'esclavage est à préférer aux empires, et dont les chaînes sont plus glorieuses que les sceptres et les couronnes. Le divin Paul mettait toute sa gloire en ses chaînes, et saint Chrysostome proteste qu'il les aimerait mieux que des diadèmes.

Saint Babylas, évêque et martyr d'Antioche, voulut qu'on ensevelit avec son corps les chaînes qui l'avaient garrotté, comme les plus illustres marques de ses victoires.

Quoique autrefois il n'y ait rien eu de plus infâme que la croix, à présent ce bois ne laisse pas d'être la chose la plus glorieuse du christianisme : disons le même des fers de l'esclavage : il n'y avait rien de plus ignominieux parmi les anciens, et à présent parmi les fidèles il n'y a rien de plus illustre. Ce sont des chaînes qui nous délivrent de nos chaînes, c'est un esclavage qui ôte l'esclavage, comme la mort de Notre-Seigneur qui a détruit la mort.

Si on se lie, ce n'est que pour se mettre en liberté ; il faut porter ces chaînes à l'extérieur, pour marques des liens sacrés qui tiennent notre intérieur à celui de la glorieuse Vierge ; il faut porter ces chaines pour marques de celles dont nous avons été délivrées par son moyen, et pour faire voir que nous ne sommes plus à nous, mais à Marie ; pour marquer que nous ne sommes plus à notre corps, plus à nos sens, plus au monde, plus aux vanités du monde, plus aux créatures et à ce que les créatures estiment et aiment, mais tout au pur amour de Marie pour le pur amour de Jésus.

Si c'est une grande chose que d'aimer la tout aimable Marie, c'est quelque chose de plus grand que de persévérer en son virginal amour ; mais ce qui est très grand, c'est de ne pouvoir en quelque façon se tirer de son service, et quitter son amour.

Il semble que c'est là le privilège des chaînes heureuses de son esclavage, qui, fortes comme la mort, et plus fortes que la mort même, nous lient non seulement pour le temps, mais pour l'éternité, à notre glorieuse maîtresse.

Nous voyons que plusieurs saintes âmes ont voulu même imprimer sur leurs corps avec un fer chaud, les marques de leur amour et de leur servitude, comme le bienheureux Henri de Suso, et la vénérable mère de Chantal. C'était de la sorte que les anciens marquaient leurs esclaves.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 19 Mai 2022 - 8:43

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CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


II y en a qui objectent que la qualité d'esclave ne convient pas au Chrétien, que son Maître traite d'ami, et considère comme son enfant ; mais il est aisé de répondre que nous devons d'autant plus nous abaisser, que la grâce de notre vocation nous élève.

C'est l'Esprit de Dieu qui nous l'ordonne en l'Ecclésiastique ; c'est l'Évangile qui nous le commande, prescrivant le dernier lieu du banquet à celui qui doit être en la première place. Mais nous avons l'exemple de Dieu même, qui, s'étant revêtu de notre chair, a été comme esclave neuf mois dans les pures entrailles de sa pure Mère ; et il n'a pas sitôt paru au monde, qu'on l'a vu enveloppé de bandelettes, comme autant de chaînes dont il était lié par son amour.

Il a pris, dit l'Écriture, la forme de serviteur, et il assurait, cet aimable Dieu-Homme, qu'il n'était pas venu pour être servi, mais pour servir. L'ange, dit saint Bernard, qualifie la très pure Vierge, Mère de Dieu, et elle se nomme sa servante : elle ne prend pas la qualité de fille ou d'épouse, mais de servante.

Quant le Prophète-Roi parle à Dieu son souverain, il le fait en qualité de son serviteur ; qualité qu'il répète, en y ajoutant celle d'enfant de sa très humble servante. Saint Paul, dans la loi nouvelle, prend plaisir à se vanter qu'il est serviteur de Jésus-Christ. (Rom. I, 1.)

Mais qui pourra trouver à redire à une qualité que la Mère de Dieu, depuis qu'elle est triomphante dans le ciel, a donné elle-même aux saints ses plus fidèles amis ? Elle appelle saint Bernardin de Sienne son serviteur ; elle a la même chose de saint André de l'ordre du Carmel, et évêque ; et enfin elle a voulu avoir un ordre dans l'Église, qu'on nomme l'ordre des Servites, par une conspiration unanime du ciel et de la terre, des hommes et des anges, et de la reine des anges.

Enfin, l'on dira que la dévotion de l'esclavage est une nouveauté ; mais nous avons montré qu'elle est ancienne, au chapitre où nous avons parlé de son origine. Mais quand elle serait nouvelle, elle n'en serait pas moins à estimer.

S'il fallait rejeter une dévotion parce qu'elle est nouvelle, il faudrait les désapprouver toutes, parce que toutes l'ont été.

Nos fêtes les plus solennelles ont autrefois été nouvelles, et une des plus grandes, qui est celle de la naissance de Notre-Seigneur, ne commença à être célébrée dans l'Orient que du temps de saint Jean Chrysostome, et cela encore en la ville d'Antioche, n'ayant été établie qu'environ cent ans après dans cette grande partie du monde.

Les cérémonies les plus augustes de notre religion ont eu leur commencement aussi bien que les plus saints ordres des religieux ; les nouveautés en matière de doctrine sont à craindre ; mais il n'en va pas de même des pratiques de la véritable dévotion, dont l'esprit de Dieu donne de temps en temps de nouvelles lumières, et particulièrement de la dévotion à la sainte Vierge, qui ne peut jamais être assez honorée et aimée.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Ven 20 Mai 2022 - 10:09

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CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


Après tout, si quelques esprits s'opposent à une chose si sainte, il n'y a pas de quoi s'étonner : l'Évangile même n'a été introduit que par les persécutions ; le rosaire a eu ses persécuteurs ; le scapulaire de Notre-Dame de mont Carmel, quoique autorisé par tant de Papes, et particulièrement après un long et sévère examen par une bulle de Paul V, a encore tous les jours ses contradictions.

Plusieurs personnes de piété et de doctrine firent bruit au sujet de l'établissement de la dévotion de l'esclavage au Pays-Bas ; le démon qui enrage contre le culte de la Mère de Dieu, se servant de toutes sortes de moyens pour en empêcher le progrès, et quelquefois même de personnes qui ne laissent pas d'être bien intentionnées ; mais celle qui a brisé sa tête, le confondra toujours, et sera éternellement victorieuse, avec ses dévots esclaves, de l'enfer et de tous ses suppôts.

Le propre donc de cette dévotion est de consacrer sa personne à la sainte Vierge, autant qu'on le peut faire, par la cession du droit que l'on a en ses bonnes oeuvres, et par des respects continuels qu'elle lui fait rendre ; et c'est en cela que consiste son saint esclavage ; ce qui fait voir assez combien cette dévotion est facile et nullement gênante, n'imposant aucune obligation nouvelle, soit de prières, soit de mortifications, soit d'aumônes ou choses semblables ; car, pour ce qui regarde les chaînettes, ou les exercices que nous marquerons en la suite de cette dévotion, chacun en usera selon la prudence chrétienne, et les avis de son supérieur ou directeur.

Elle ne demande donc précisément qu'une bonne volonté, ce qui ne contrarie en rien à aucun état, soit ecclésiastique, soit régulier ou séculier.

Toutes sortes de personnes peuvent, sans aucune difficulté, s'y engager, les grands et les petits, les doctes et les ignorants, les prélats, les prêtres, les religieux et religieuses, ceux qui vivent dans le siècle, ceux qui sont dans l'emploi et les charges, comme les particuliers, puisqu'elle laisse tout le monde dans une entière liberté de faire ses exercices, et de s'acquitter de ses charges, ne demandant de tous qu'une bonne volonté pour la Mère de Dieu.

Elle ne tire point le contemplatif de sa contemplation, soit active ou passive ; elle laisse libres les sujets de l'oraison à celui qui médite, elle n'ôte point de temps à ceux qui ont de l'occupation , elle ne fait pas parler celui qui garde le silence, elle ne fait pas taire celui qui parle, elle ne produit pas au-dehors le solitaire, elle ne renferme pas ceux qui sont dans la vie active ; tout son but est de procurer qu'on soit sans réserve à celle dont Dieu a bien voulu être l'enfant, la choisissant pour sa Mère, mais qu'on y soit dans les ordres de Dieu, et uniquement selon son bon plaisir divin ; marchant dans les voies où il nous met, obéissant à tout ce qu'il nous commande et conseille, faisant tout ce qu'il veut, et ne faisant rien de ce qu'il ne veut pas.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 21 Mai 2022 - 9:43

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CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


C'est la divine volonté qui doit être toute la règle de nos dévotions, et non pas la volonté des hommes ni la vôtre ; et l'âme se doit abandonner aux mouvements de la grâce qui conduit à Dieu par des voies bien différentes. La voie de saint Benoît est une voie de retraite et de mortification ; celle de saint François d'Assise une voie de pauvreté et de mépris du monde ; saint Dominique a été appelé à la prédication, saint François de Paule allait par les sentiers assurés d'une très profonde humilité ; saint Ignace, fondateur de la Compagnie de Jésus, était tout occupé du zèle de la gloire de Dieu et du salut des âmes ; sainte Thérèse ne respirait que l'amour de l'adorable Jésus ; le bienheureux Jean de la Croix, premier religieux de la réforme du Carmel, a été l'incomparable en l'amour des souffrances et de la privation des créatures.

On a vu des âmes toutes plongées dans la méditation de la passion de l'adorable crucifié : l'on en a vu qui n'étaient occupées que du mystère amoureux de sa divine naissance : quelques-unes ont été admirables en une spéciale dévotion de la très pure Vierge ; les autres en l'amour extraordinaire qu'elles ont eu pour les bons anges ou les saints.

Ainsi la grâce applique différemment les âmes, et toute notre perfection consiste à en suivre avec fidélité les mouvements. Tout le monde n'est pas appelé à la pratique de toute sorte de dévotions, ce qui même ne serait pas possible, et il ne faut pas croire que dès lors qu'un état est bon, nous y devions entrer, et que nous devions marcher par toute sorte de voies quand elles sont parfaites.

Il faut examiner ce que Dieu tout bon demande de chacun de nous, et s'y assujettir avec obéissance ; mais c'est une grande tromperie de s'ingérer dans un état, quoique saint, si nous n'y sommes appelés : c'est ce qui fait la perte de plusieurs qui prennent des bénéfices, qui entrent dans le sacerdoce, ou bien qui embrassent des genres de vie austères et rigoureux, parce que ce sont de bonnes choses, ne prennent pas garde si Dieu les demande d'eux.

Qu'un chacun donc marche selon sa vocation, et se rende fidèle à sa grâce. Mais il faut se souvenir que si nous ne devons pratiquer toutes sortes de dévotion, nous ne laissons pas d'être obligés de les honorer quand elles sont bonnes et conformes à l'esprit de l'Église.

C'est le même Esprit de Dieu qui les inspire, quoique différentes : ainsi elles méritent toutes sortes de respects. Le Chartreux ne doit pas converser comme le Jésuite ; mais il ne doit pas blâmer pour cela l'institut de la Compagnie de Jésus, non plus que le Jésuite l'ordre des Chartreux, parce qu'il ne doit pas être solitaire.

Comme peu de personnes agissent par la grâce, mais presque tout le monde par le mouvement de la nature corrompue, vous entendrez souvent des gens qui disent : Je n'approuve pas cette dévotion, ou, celle-là me plait ; suivant en cela l'instinct de leur nature et les petites lumières de leur esprit, qu'ils préfèrent quelquefois à l'autorité des Souverains Pontifes, et à l'usage universel de l'Église. Celui qui est véritablement à Notre-Seigneur Jésus-Christ, honore, quoiqu'il ne le pratique pas, tout ce qui se fait par l'esprit de Jésus-Christ.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Dim 22 Mai 2022 - 0:29

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CHAPITRE VI

Éclaircissement des difficultés que l'on peut proposer contre la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge


La bienheureuse Angélique Paule, auparavant que d'être religieuse, se nommait Virginie : elle changea ce nom en celui de Paule ; elle se mit elle et sa congrégation sous la protection de saint Paul ; elle fit nommer ses fils spirituels les Paulins.

Les deux principales maisons qu'elle fonda, portaient, l'une le nom de saint Paul le Converti, et l'autre de saint Paul le Décollé ; elle savait quasi toutes les Épitres de saint Paul par coeur ; ses méditations et discours plus ordinaires étaient de ce grand saint ; la pensée et le discours de ce divin Apôtre étaient ses plus chères délices ; elle en portait toujours une image, et elle l'avait même fait graver sur son cachet.

Saint Gérard, évêque, fit dresser un autel magnifique en l'honneur de la Mère de Dieu, et il y avait de vénérables vieillards entretenus pour faire briller de l'encens sans aucune interruption tout le long des jours et des nuits devant ce saint autel.

Tous les samedis étaient comme autant de jours solennels, où l'on faisait l'office de la souveraine du ciel et de la terre à neuf leçons, et tous les jours après matines et vêpres ce grand prélat menait processionnellement son clergé en ce lieu tout dédié à l'honneur de sa chère maîtresse, pour y chanter ses louanges, de sorte qu'en cette église tous les jours étaient comme autant de fêtes de la glorieuse Vierge. La bienheureuse Marie d'Oignies faisait souvent onze cents génuflexions en l'honneur de la Mère de Dieu pendant le jour et la nuit, et accompagnant le tout de trois cents coups de discipline, elle allait visiter une de ses chapelles, marchant à pieds nus au milieu de l'hiver et parmi les glaces, elle y veillait toute la nuit en oraison, et passait plusieurs jours sans manger.

Il y a bien des esprits qui auraient trouvé à redire à la conduite de saint Gérard, et aux dévotions de ces bienheureuses ; mais les anges et le ciel les ont hautement approuvées ; car il est vrai que nous devons du respect à ce qui est saint, quand nous ne serions pas en état de le pratiquer : et c'est ce qui doit être observé à l'égard de la dévotion du saint esclavage.

CHAPITRE VII

Les Souverains Pontifes et prélats de l'Église approuvent la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge, et accordent quantité d'indulgences en sa faveur


La dévotion de l'esclavage de Notre-Dame ayant été entretenue durant plusieurs siècles par la ferveur des particuliers, enfin l'Église s'est déclarée sur une pratique si sainte, ayant été approuvée par nos saints Pères les Papes, et par un grand nombre de très illustres prélats, et ayant été reçue par un consentement extraordinaire des fidèles.

De prime abord qu'elle commença d'éclater davantage, aussitôt elle ne manqua pas d'avoir ses contradictions ; plusieurs personnes d'esprit et de piété y trouvant à redire (car c'est l'ordinaire des affaires de Dieu de ne s'établir que par les contradictions) ; mais la divine Providence, qui conduit toutes choses avec autant de force que de suavité, se servit de ces oppositions pour son établissement : car les raisons que l'on objectait, ayant donné lieu à l'examen sévère et exact qu'en firent plusieurs graves théologiens par le commandement des évêques, elle lui procura les justes approbations que lui donnèrent ces grands hommes avec tous les témoignages qu'on pouvait souhaiter en une telle rencontre.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 23 Mai 2022 - 9:17

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CHAPITRE VII

Les Souverains Pontifes et prélats de l'Église approuvent la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge, et accordent quantité d'indulgences en sa faveur


Le P. Cornelius a Lapide, aussi recommandable pour sa grande piété que pour sa rare doctrine, qui a obligé toute l'Église par ses dévots et savants Commentaires sur l'Écriture, fut un des premiers qui eut la commission d'examiner cette dévotion : ce qu'il fit avec soin ; et l'ayant fait, il lui donna des louanges dignes de sa piété.

L'archevêque de Cambrai donna la même charge au P. Herman Hugues, de la Compagnie de Jésus, personnage assez connu par sa vertu et par sa science ; mais l'estime qu'en fit ce Père fut si grande que ce prélat voulut lui-même être du nombre des associés à cette dévotion, et en bénir, publiquement les chaînes.

Le révérendissime Paul Budot, évêque d'Arras, s'appliqua lui-même à examiner sérieusement les écrits qui en avaient été composés, et il y trouva tant de solidité, tant d'avantages pour le service de Dieu, que, non content de l'approuver, il donna des indulgences, et manda à ses doyens et curés, aux prédicateurs et confesseurs de travailler fortement à son établissement en tous les lieux de sa juridiction.

Ensuite les Pères de la Compagnie de Jésus présentèrent, au nom de leurs congrégations de Cologne, un petit livre qu'ils avaient fait de cette dévotion à leur archevêque, qui leur donna une ample approbation ; par laquelle il reconnaît que cette dévotion est fort ancienne et solide, et hautement louée par le B. cardinal Pierre Damien, et que du temps même de ce très pieux cardinal, elle avait été reçue en plusieurs parties du monde, et il commanda à tous ses curés de l'avancer selon leur pouvoir, et à tous prédicateurs de prêcher en public, et de dire en particulier qu'il n'y avait rien de contraire aux sacrés canons ou à la véritable piété, et de détromper tous ceux qui s'imagineraient qu'elle serait ou superstitieuse ou moins approuvée.

L'archevêque de Malines, Jacques Boonen, Gaspard Nemius, évêque d'Anvers, Antoine Triest, évêque de Gand, donnèrent leur approbation à cette dévotion, la louèrent hautement et voulurent être du nombre des esclaves. Mais enfin le Saint-Siège l'a autorisée et accordé de grandes indulgences aux associés.

Le Pape Grégoire XV donna des indulgences aux esclaves de Notre-Daine, et le Pape Urbain VIII, ayant été consulté sur les marques extérieures des petites chaînes que les esclaves portaient, approuva une si louable ferveur, et donna une bulle le 20e jour de juillet 1651, qui commence Cum sicut accepimus, par laquelle il accorde de grandes indulgences à ces captifs de la bienheureuse Vierge, car c'est ainsi qu'il les nomme, et permet d'en ériger des confréries.

Les Pères Augustins déchaussés de Provence, voulant établir à Marseille une assemblée d'esclaves de Notre-Dame, se sont adressés à notre Saint-Père le Pape Alexandre VII, qui â expédié une bulle le 23e jour de juin 1658, comme nous l'avons déjà dit, par laquelle, outre les indulgences que leur avait accordées Urbain VIII, il fait les esclaves de Notre-Dame participants de toutes celles qui sont accordées à la grande confrérie de Notre-Dame du Pilier à Sarragosse.

Plusieurs prélats ont fait paraître leur zèle pour le saint esclavage ; accordant quarante jours d'indulgences au jour de l'entrée en association et au jour de la rénovation qui se fait tous les ans ; vingt jours aussi d'indulgences pour tous les jours que l'on portera les chaînettes, pour autant de fois que les esclaves mortifieront quelques-uns de leurs sens ou résisteront à quelque tentation ; dix jours à chaque fois qu'ils réciteront l'oraison par laquelle on s'offre à la Mère de Dieu en qualité d'esclave, ou qu'ils feront quelque aumône pour marque de leur servitude, ou qu'ils béniront la table et rendront grâces à Dieu après leur repas, ou enfin lorsqu'ils prononceront ces paroles, Ave, Maria, en se saluant, et qu'ils les écriront au commencement de leurs lettres.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 23 Mai 2022 - 23:01

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CHAPITRE VII

Les Souverains Pontifes et prélats de l'Église approuvent la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge, et accordent quantité d'indulgences en sa faveur


Les religieux du couvent de l'hôpital de la Charité, au faubourg Saint-Germain, de Paris, servant les pauvres malades, jour et nuit, avec une charité infatigable, à l'imitation du bienheureux Jean de Dieu, leur glorieux fondateur, qui, par une folie très sage, s'étant élevé à la plus haute science des saints, a paru un prodige de la grâce, dans nos derniers siècles ; ces bons religieux, dis-je, ont rendu, par leur piété, leur maison grandement recommandable.

Mais elle est encore très considérable par le concours des peuples, qui y viennent rendre leurs vux à la majesté divine, et y faire leurs dévotions : Feu M. Bernard, prêtre, dont la mémoire est en bénédiction, avait choisi ce lieu saint, par une inspiration divine, pour y pratiquer les actions éminentes de cette rare piété, qui a fait, en nos jours, l'admiration de tout Paris ; et, l'ayant aimé en sa vie, il n'a pas voulu en être séparé en sa mort, ayant désiré que son corps y fût enterré, et y demeurant toujours en esprit ; comme il est facile de juger par les merveilles que la toute-puissance de Dieu y opère en faveur de ceux qui en implorent les charitables secours.

Mais il faut encore dire que ce lieu est très célèbre par la confrérie de l'esclavage de la très sainte Mère de Dieu, qui y est établie avec beaucoup de bénédiction.

Les grandes indulgences que le Saint-Siège y a concédées marquent encore fortement ce que nous avons déjà dit, combien cette dévotion est approuvée du Siège apostolique, et le Saint-Père, y accordant des grâces si précieuses, fait assez voir le désir qu'il a que les fidèles s'y enrôlent, et se mettent du nombre des glorieux captifs de la Mère de Dieu.

J'ai estimé que Dieu tout bon, et sa très sainte Mère, seraient glorifiés de mettre ici ces indulgences, que notre Saint-Père le Pape Alexandre VII a concédées aux confrères et surs de ladite association de l'esclavage de la reine du ciel, établie dans ce couvent et hôpital des religieux de la Charité du faubourg Saint-Germain, de Paris.

1. Premièrement, tous les fidèles Chrétiens de l'un et l'autre sexe, lesquels entreront ci-après dans ladite confrérie, gagneront l'indulgence et la rémission plénière de tous leurs péchés, le premier jour de leur entrée en icelle, pourvu, qu'étant vraiment pénitents et confessés, ils reçoivent le très-saint sacrement de l'Eucharistie.

2. Les mêmes confrères et surs étant à l'article de la mort vraiment pénitents et confessés, et ayant reçu la sacrée communion ; ou, s'ils ne peuvent faire cela, étant au moins contrits, et invoquant dévotement de bouche, s'ils peuvent, ou au moins de coeur, le nom de Jésus, gagneront la même indulgence plénière.

3. Item. Les mêmes qui, étant vraiment pénitents et confessés et repus de la sacrée communion, visiteront dévotement, tous les ans, l'église, chapelle ou oratoire de ladite confrérie, au jour et fête de l'Annonciation de la bienheureuse et immaculée Vierge Marie, qui est la fête particulière du saint esclavage, depuis les premières vêpres jusqu'au soleil couché de ladite fête, et pareillement tous les troisièmes dimanches de chaque mois, et y feront de saintes prières à Dieu, pour la concorde entre les princes chrétiens, l'extirpation des hérésies, et l'exaltation de notre mère sainte Église, gagneront aussi l'indulgence plénière.

Source : Livres-mystiques.com

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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Empty Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

Message par ami de la Miséricorde Mer 25 Mai 2022 - 8:54

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VII

Les Souverains Pontifes et prélats de l'Église approuvent la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge, et accordent quantité d'indulgences en sa faveur


4. Lorsque lesdits confrères et soeurs aussi vraiment pénitents et confessés, et repus de la sacrée communion, visiteront l'église, chapelle ou oratoire de ladite confrérie, et y prieront, comme il est dit, aux jours et fêtes de la Conception, de la Nativité, de la Purification et Assomption de la sainte Vierge, ils gagneront chaque jour des susdits qu'ils feront cela, sept ans et autant de quarantaine d'indulgences.

5. Mais chaque fois qu'ils assisteront aux messes et offices divins qui se célébreront ou réciteront dans ladite église, chapelle ou oratoire ou aux assemblées publiques ou particulières de la même confrérie, qui se tiendront ou feront ; ou lorsqu'ils recevront les pauvres, ou qu'ils mettront la paix entre les ennemis, ou la feront mettre, ou la procureront ; comme aussi, lorsqu'ils accompagneront à la sépulture le corps des défunts, soit des confrères et soeurs ou d'autres, ou se trouveront à quelque procession que ce soit, qui se fasse avec la licence de l'ordinaire, ou quand on porte le saint sacrement de l'Eucharistie, soit aux processions, soit aux malades ou autrement, en quelque lieu et manière que te puisse être, ou, étant empêchés, si, au signe de la cloche qu'on fait pour cela, ils disent une fois l'Oraison dominicale ou la Salutation angélique, ou même s'ils récitent cinq fois la susdite Oraison et Salutation pour les âmes des confrères et soeurs susdits, ou s'ils remettent quelque dévoyé au chemin de salut, ou s'ils enseignent les commandements de Dieu et les choses qui appartiennent au salut à ceux qui ne les savent pas, ou s'ils font quelque autre œuvre que ce soit de piété ou de charité, ils gagneront autant de fois pour chacune desdites oeuvres soixante jours d'indulgence.

Il y a encore d'autres indulgences accordées par le Pape Clément VIII, lesquelles ont été confirmées par le Pape Urbain VIII.

1 Tous ceux et celles qui porteront sur soi le chapelet ou couronne de douze Ave, Maria et trois Pater noster, au nom des douze privilèges que la sainte Vierge a reçus de Dieu, ayant au bout les fers en signe de l'esclavage.

2. Qui la dira tous les jours, autant de fois qu'il la dira gagnera cent jours d'indulgence.

3. Qui, les jours et fêtes de la sainte Vierge, confessé et communié, dira ladite couronne, gagnera indulgence plénière et rémission de tout péché.

4. Qui, les samedis, confessé et communié, la dira, gagnera mille ans d'indulgence.

5. Qui, le jour de la fête de l'Annonciation de la sainte Vierge, fête principale de l'esclavage, confessé et communié, visitera une église ou chapelle de la sainte Vierge, gagnera toutes les indulgences concédées ce jour-là aux églises qui sont dedans et dehors la ville de Rome.

6 Qui, le jour qu'il sera reçu à cette sainte association des esclaves de la sainte Vierge, confessé et communié, s'offrira à la sainte Vierge, et dira l'oraison de l'esclavage, gagnera indulgence plénière et rémission de tout péché.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 25 Mai 2022 - 23:08

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VII

Les Souverains Pontifes et prélats de l'Église approuvent la dévotion de l'esclavage de la sainte Vierge, et accordent quantité d'indulgences en sa faveur


7. Et tous les autres jours qu'il la dira, gagnera cent ans d'indulgence.

8. Qui, après avoir dit ladite couronne, dira un Pater noster et un Ave, Maria, pour notre Saint-Père le Pape et pour l'heureux état de la sainte Église, gagnera la rémission de la troisième partie de ses péchés.

9. Qui, à l'heure de la mort, dira : « Jésus, Maria, je suis esclave de Jésus et de Marie », gagnera indulgence plénière.

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Ce n'est pas une chose nouvelle que la dévotion à l'immaculée Mère de Dieu ; elle est aussi ancienne que le christianisme, et les saints Pères enseignent qu'elle l'a même précédé, disant que la glorieuse Vierge a été le sujet des désirs et des soupirs des patriarches et des prophètes.

Les religieux du sacré ordre du Carmel tiennent par tradition que leur Père, saint Elie, en a eu une connaissance très claire, que le mystère même de son Immaculée Conception lui fut révélé, qu'il en inspira la dévotion aux enfants des prophètes ses successeurs, et que, dès ce temps-là, tant de siècles auparavant la venue de Notre-Seigneur, le Carmel a commencé de révérer avec de grands honneurs celle qui en devait être la dame patronne.

L'on rapporte aussi que le prophète Jérémie en a eu les lumières très grandes, et qu'il en fit faire même une image que l'on garde encore aujourd'hui, et que la célèbre église de Notre-Dame du Puy prétend avoir en sa possession.

L'Histoire de Chartres nous apprend que les druides honoraient longtemps auparavant l'incarnation du Verbe, sa très pure Mère ; qu'ils en avaient fait faire une image avec cette inscription : À la Vierge qui doit enfanter.

L'on tient que c'est encore la même image qui est gardée avec tant de respect en la chapelle de Notre-Dame de Chartres, un des lieux les plus dévots de notre France.

Mais ce qui est admirable, c'est que Dieu faisait plusieurs miracles à l'occasion de l'image de la Vierge qui devait enfanter, lorsque même elle n'était pas encore, et parmi les ténèbres d'un peuple si peu éclairé.

Ces théologiens, qui estiment que Dieu non seulement fit connaitre aux anges le dessein de l'incarnation du Verbe, mais encore la Vierge qu'il devait prendre pour sa Mère, enseignent ensuite que les bons anges s'étant soumis aux ordres de Dieu, et à la Vierge qu'il leur donnait pour souveraine, à raison de sa maternité, et, au contraire, les mauvais anges n'ayant pu souffrir qu'une pure créature fût élevée au-dessus de leur nature angélique, l'on peut soutenir que la soumission que les bons lui ont rendue a été une occasion de leur félicité, comme le défaut de respect une occasion de la perte des esprits rebelles.

Ainsi l'on peut dire que, dès l'origine du monde, et dans le ciel même, la dévotion de la sainte Vierge, en quelque manière, a eu son commencement.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 26 Mai 2022 - 23:38

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Les premiers Chrétiens avaient une dévotion si grande pour cette digne Mère du grand roi Jésus, qu'ils venaient à Jérusalem des lieux les plus éloignés pour avoir le bonheur de la voir ; mais, comme plusieurs ne pouvaient pas faire un si long voyage, quoiqu'ils en eussent un très grand désir, saint Luc fit divers tableaux de la sainte Vierge pour satisfaire à leur dévotion.

Saint Pierre, prince des apôtres et le chef de tous les premiers Chrétiens, consacra une chapelle à Tortose en son honneur.

Albert le Grand estime que le disciple très-aimant, saint Jean l'évangéliste, parmi les hauts mystères qu'il a proposés en son Apocalypse, a eu un dessein particulier d'y faire voir, sous diverses figures et emblèmes, les excellences et grandeurs de sa très chère Mère ; et que ce qu'il a dit de ce trône admirable de Dieu, de cet autel mystérieux de cette princesse revêtue d'un soleil et couronnée d'étoiles, se doit entendre de Marie mère de Jésus-Christ.

Aussi, quoique tous les saints apôtres, comme parle saint Ildefonse, lui aient porté un singulier respect, et qu'ils lui aient rendu toutes sortes de devoirs, néanmoins saint Jean l'a chérie et honorée jusqu'à la fin de sa vie plus spécialement que les autres.

C'était ce saint, comme son enfant bien-aimé, qui introduisait les fidèles en sa présence : c'est ce que nous assure de lui-même le glorieux saint Denis par ces paroles : « Saint Jean, le prince des évangélistes et prophètes, qui, vivant sur la terre, reluit comme un soleil dans les cieux, m'ayant conduit en la présence de cette incomparable Vierge, je me sentis environné extérieurement, et pénétré intérieurement d'une lumière si admirable, et comblé d'une telle douceur et suavité, que mon corps ni mon esprit ne pouvaient supporter une telle félicité, de telle sorte que je suis presque tombé en défaillance.

J'atteste Dieu, qui était présent en cette Vierge, que, si la doctrine ne m'eût assuré du contraire, je l'eusse prise pour une divinité revêtue d'un corps mortel. »

Saint Grégoire Thaumaturge ayant été instruit de saint Jean l'Évangéliste par le commandement de la Mère de Dieu, qui lui parurent tous deux au milieu d'une grande gloire en sa chambre, sur la diversité des opinions qui pour lors troublaient la tranquillité de l'Église touchant ce qu'il devait croire, il ne faut pas s'étonner s'il a témoigné tant de reconnaissance envers sa chère bienfaitrice, invitant toute l'Église aux sentiments de vénération pour une si grande princesse ; et il déclare, en son second discours de l'Annonciation, que tous ceux qui auront une dévotion sincère vers la sainte Vierge, et qui aimeront son incomparable pureté et sainteté, jouiront d'une grâce angélique, et que c'est par elle que la très sainte et consubstantielle Trinité est comme dans le monde.

Saint Basile, en sa liturgie, ordonne qu'un prêtre et un diacre, auparavant que l'évêque sorte de la sacristie, le précède comme ses hérauts, et que le diacre parlant au peuple s'écrie à haute voix : Souvenons-nous de la très sainte et immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, notre souveraine dame.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 28 Mai 2022 - 0:05

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Saint Ambroise (De virginib., 1. II) propose la sainte Vierge à toutes les personnes qui se veulent consacrer à Dieu, comme un très parfait original de toutes les vertus ; et il dit, en un autre lieu, qu'elle avait une grâce si abondante et si admirable, que non-seulement sa virginité était en assurance parmi les plus insolents, mais que même elle inspirait par ses sacrés regards l'amour de la pureté à ceux sur qui elle portait ses yeux.

La grande confiance que ce Père avait en sa protection, lui a fait implorer l'assistance de ses intercessions en divers endroits de ses ouvrages.

Mais si la qualité de mère demande toute sorte de devoirs et imprime dans les coeurs toutes les plus douces tendresses de l'amour, saint Augustin invitant les fidèles à la considérer comme leur bonne mère, il voulait qu'ils eussent pour elle tous les sentiments d'une cordiale dévotion.

Elle est la mère, dit cet excellent docteur, dans le livre De la sainte virginité, de tous les membres de Jésus-Christ, c'est-à-dire tous les Chrétiens, d'autant que par son incomparable charité elle a coopéré d'une manière très excellente à ce que les fidèles prissent naissance dans l'Église.

Saint Ildefonse, traitant de la virginité de notre glorieuse Dame déclare qu'il désire avec fidélité d'être serviteur de la Mère, pour avoir l'honneur d'être un dévot serviteur du Fils.

Saint Jean Damascène, au discours premier De la mort de la Mère de Dieu, déclare qu'il attache à ses pieds sacrés, son âme comme une ancre très ferme, et qu'il lui dédie et consacre son esprit, son âme et son corps, et enfin tout ce qu'il est.

Saint Bonaventure, sur ces paroles du Psaume (CXXXII, 2), Sicut oculi ancillae, enseigne que toutes les âmes fidèles sont les servantes de l'auguste Reine du paradis et même de toute l'Église universelle.

« Les yeux de cette servante », s'écrie-t-il, « doivent toujours être aux mains de sa maîtresse, parce que les yeux de toute l'Église doivent toujours regarder les mains de Marie : c'est par les mains de cette Dame que nous possédons tout le bien que nous avons. »

Et il cite saint Bernard en témoignage de la vérité qu'il avance, qui soutient que Dieu ne fait aucun bien aux hommes, qu'il ne passe par les mains de la très pure Vierge.

« Nous devons, dit Richard de Saint-Laurens, au livre second des Louanges de la Vierge, nous attacher inviolablement à son saint service ; c'est un conseil sans erreur, de nous lier à ses chaines, et de tourner toutes les pensées et désirs de nos coeurs vers elle. »

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 28 Mai 2022 - 23:26

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Saint Bernard, dont la langue et la plume ne font que couler le miel et le lait d'une dévotion remplie de toutes les tendresses qu'un amour sacré peut donner, se surpasse soi-même et est tout triomphant quand il parle de sa bonne Mère ; aussi dit-il qu'il n'y a rien qui lui ravisse tant le coeur, que quand il s'agit de traiter de ses louanges.

C'est pour ce sujet, que ne trouvant aucun moment libre pendant la journée à causes de continuelles occupations, il se retranchait une partie du peu de temps qu'il donnait la nuit au repos, pour pouvoir écrire de ses grandeurs, n'ayant rien de plus cher ni de plus doux que de penser tout à son aise à Marie, le digne objet de ses plus tendres affections.

Tantôt donc il dit que ses grandeurs sont inouïes, et que pouvant appeler Dieu son fils, nul des anges n'oserait parler de la sorte ; que c'est une élévation qui n'a jamais eu ni n'aura jamais sa pareille, d'avoir ce Dieu pour sujet ; que saint Joseph non-seulement selon son sentiment, mais encore celui des saints Pères, s'est voulu retirer d'elle, ne s'estimant pas digne de demeurer avec une si parfaite créature, qu'il ne regardait qu'avec une sainte horreur de la présence de Dieu en elle : tantôt il assure qu'elle n'est pas seulement touchée du feu du divin amour, mais qu'elle en est de tous côtés couverte, environnée, embrasée, et toute consommée en ses flammes ; quelquefois, que son chef aimable et précieux est bien digne d'être couronné d'étoiles, et qui, brillant plus que les astres, leur donne plutôt une nouvelle splendeur qu'il n'en reçoit de leur part ; que la région céleste est devenue plus lumineuse par les irradiations de cet astre virginal ; et d'autrefois, qu'elle est après Jésus, notre médiatrice ; et que si l'on examine bien toute l'histoire évangélique, il n'y a jamais eu en elle la moindre apparence de rigueur.

Mais son béni coeur a toujours été rempli de douceur, d'amour, de piété et de Miséricorde. Elle est faite toute à tous, dit ce dévot saint, elle ouvre à tous le sein de sa Miséricorde, afin que tous reçoivent de sa plénitude : le captif y trouve sa rédemption, le malade sa guérison, le triste sa consolation, le pécheur sa rémission, le juste la grâce, l'ange la joie, toute la très-sainte Trinité sa gloire, et la personne du Fils reçoit d'elle la substance de sa chair humaine.

Hélas ! Mais que serions-nous sans elle ? Si nous ôtons du ciel cette étoile, que restera-t-il sinon une ombre de mort, une nuit très obscure et fâcheuse ?

Ayons donc un amour et une vénération toute singulière pour Marie ; recourons à elle de toutes les affections de nos coeurs ; car telle est la volonté de celui qui a voulu que nous eussions tout par Marie : que cet aimable nom ne sorte point de notre bouche, et qu'il ne s'éloigne jamais de notre coeur.

Saint Bernardin de Sienne, étant grandement fatigué par ses fonctions apostoliques, ne trouvait rien qui lui récréât l'esprit plus agréablement que quelque lieu solitaire où il pût penser à loisir à sa chère maîtresse, et donner une liberté tout entière à son coeur de soupirer tout à l'aise en son amoureuse présence.

Saint Anselme publie que l'honneur de la servir est quelque chose de plus glorieux que de commander aux nations et d'avoir l'empire du monde.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 30 Mai 2022 - 0:21

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CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Mais enfin, qu'un vicaire de Jésus-Christ parle, c'est-à-dire celui de la bouche duquel Dieu se sert pour nous enseigner ses vérités.

C'est le saint Pape Grégoire VII, honoré de miracles après sa mort, en une lettre qu'il adresse à la princesse Mathilde, dont il prenait un soin particulier pour les services qu'elle avait rendus à l'Église contre les schismatiques.

Le moyen qu'il lui donne pour son salut est d'avoir une dévotion spéciale à la sainte Vierge, et lui assure que l'avant mise sous sa protection, il l'y met encore, et qu'il ne désistera jamais de l'y mettre.

Les conciles généraux nous peuvent apprendre les véritables sentiments de l'Église touchant l'honneur qui est dû à la très sainte Vierge ; mais particulièrement celui d'Éphèse, qui est le troisième concile général, et l'un des quatre que saint Grégoire le Grand respectait comme les quatre évangélistes.

Il est bien difficile d'entendre ce qui se passa en ce temps-là pour la défense de l'honneur de notre aimable Souveraine sans être sensiblement touché, à peine peut-on contenir les larmes qu'une sainte joie donne. Pour moi, j'avoue que je n'y puis penser sans en avoir le coeur puissamment attendri :

je suis témoin des mouvements extraordinaires de joie et de tendresse qui ont paru dans les coeurs de personnes qui composaient de saintes assemblées où l'on prêchait l'histoire de ce concile, concile sacré à qui l'Esprit de Dieu donna une force admirable contre les ennemis de la Mère de Dieu, et un zèle indicible pour soutenir ses divins intérêts.

Ce qui suit est en partie tiré de l'excellent Livre de la dévotion à la sainte Vierge, composé par Mgr Abely, évêque de Rodez.

L'infâme Nestorius, selon l'ordinaire des hérétiques, se servant de ruses diaboliques pour ôter à la sainte Vierge la qualité de Mère de Dieu, de prime-abord il déguisait ses desseins, et se servant du même mot que les catholiques, il transposait un accent, dont la transposition changeait entièrement le sens du terme ; car de la façon qu'il le mettait, il voulait dire Marie, fille de Dieu, au lieu de Marie, mère de Dieu.

De plus, voulant connaître si sa doctrine trouverait quelque lieu dans les esprits des peuples, si une fois elle leur était ouvertement prêchée, il se servit d'un prêtre qui était son confident, nommé Anastase, pour la publier en ses sermons.

Il tâche de surprendre les magistrats, il gagne par ses libéralités les officiers de l'empereur, il compose plusieurs traités et cahiers volants remplis de faussetés et d'artifices, et néanmoins les colore d'un spécieux prétexte de soutenir la vérité et de défendre l'honneur de Dieu, il les fait répandre en diverses provinces par ses émissaires, et en envoie particulièrement aux solitaires et monastères qui florissaient en sainteté, se persuadant que s'il pouvait les séduire, la réputation de leur vertu en attirerait plusieurs à son parti.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 31 Mai 2022 - 0:02

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CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Mais à même temps que le malheureux Anastase eut prêché en la grande église de Constantinople, que Marie n'était pas mère de Dieu, tous les assistants furent saisis d'horreur.

Il leur semblait entendre non la voix d'un homme, mais celle d'un démon ; un murmure s'élève, tout le peuple s'écrie, et demande justice au patriarche Nestorius, qui tâche par ses artifices d'apaiser les esprits ; mais ayant fait monter en chaire l'évêque Dorothée, qui prononça publiquement que la qualité de mère de Dieu n'était pas due à la très sainte Vierge, et Nestorius ayant déclaré qu'il avait parlé par ses ordres, c'est une chose bien remarquable que la consternation du peuple de cette grande ville.

Il sort de l'église, court par les rues, met l'alarme partout, crie contre Nestorius et ses suppôts. Tout ce grand peuple était tellement indigné du blasphème qui avait été prononcé contre leur glorieuse Dame, qu'il faisait tout et n'oubliait rien pour y apporter quelque remède.

L'on vit pour lors sortir de leurs retraites de vénérables vieillards qui avaient blanchi dans leurs solitudes, et paraître au milieu des troupes nombreuses de la grande ville de Constantinople pour se jeter aux pieds du patriarche, et lui présenter leurs requêtes ; mais cet impie après avoir tâché de surprendre leur simplicité par ses artifices, et voyant leur fermeté en la vraie foi, les fait mener en prison par ses satellites, et leur fait souffrir quantité de tourments.

Pour lors on vit non-seulement les solitaires, mais plusieurs ecclésiastiques, plusieurs laïques être battus à coup de soufflets, souffrir des affronts ignominieux pour la querelle de la très pure Vierge ; on vit les cachots remplis de ces illustres confesseurs de l'honneur de la Mère de Dieu, qui mettaient toute leur gloire en leurs chaines, et surabondaient de joie au milieu de leurs fers.

Cependant, saint Cyrille, un des plus zélés dévots de la mère de Dieu qui fut jamais, que les fidèles serviteurs de Marie doivent prendre pour un des plus grands saints de leur dévotion (l'ordre des Carmes en fait la fête le 28e jour de janvier), fit tant par ses instances envers le Pape et l'empereur qu'un concile général fut convoqué en la ville d'Éphèse, en la grande église dédiée sous le nom de la très sainte Vierge, où les Pères du concile étant demeurés toute la journée, leur zèle les portant à travailler incessamment pour une affaire de telle conséquence, il n'est pas possible d'exprimer la ferveur que le peuple fit paraître pour sa sainte patronne.

Depuis le matin jusqu'au soir il attendait aux portes de l'église toutes les autres occupations cessèrent, les boutiques demeurèrent fermées : tout ce bon peuple, oubliant ses nécessités, ne pensait qu'aux intérêts de la très sainte Vierge, qu'il respectait avec une dévotion particulière, ayant pendant sa vie honoré la ville d'Éphèse de sa présence, y ayant fait quelque séjour avec saint Jean le disciple bien-aimé de Jésus-Christ.

Enfin, la nuit étant arrivée, et les portes de l'église étant ouverte, le grand Cyrille, légat du Saint-Siège, parut à la tête de plus de deux cents évêques, et fit lire publiquement la sentence de condamnation contre l'impie Nestorius.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 31 Mai 2022 - 23:09

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CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


« Nous avons, disait ce saint patriarche, condamné ce nouveau Judas, nous l'avons privé de tout grade et dignité ecclésiastique. » À ces paroles l'on entendit de grands cris de joie et d'allégresse, dont l'on commença de faire retentir les airs de toutes parts. L'on criait : L'ennemi de la Vierge est terrassé, vive la grande, l'auguste, et toujours victorieuse Mère de Dieu.

L'on prononçait toute sorte d'exécrations contre Nestorius, l'on donnait mille bénédictions au glorieux Cyrille et à tous les autres prélats ; l'on conduisit les Pères en leurs maisons avec des flambeaux, et les dames faisaient brûler des parfums dans les rues par où ils devaient passer.

On alluma des feux de joie ; partout on ne parlait que des victoires de la Mère de Dieu ; c'était le sujet de tous les entretiens, et il semblait qu'une nouvelle vie eût été rendue à ce peuple, qui estimait l'injure faite à la Mère de Dieu pire que la mort même.

Les saints abbés et ermites sortirent de leurs cellules, et entre autres le célèbre moine Dalmatius, qui depuis quarante-huit ans était enfermé dans son monastère, y alla avec les autres par un ordre même exprès qui lui fut donné du ciel, et tous chantaient des hymnes et cantiques en action de grâces du jugement du concile. L'on peut dire que jamais décret de l'Église n'a été reçu avec tant de joie.

Comme la superbe des hérétiques s'augmente toujours, Nestorius au lieu de se soumettre au concile, en fait intercepter les lettres, pour empêcher qu'on ne sût dans Constantinople ce qui s'y était passé, et en même temps écrit à l'empereur contre les Pères, et très particulièrement contre saint Cyrille ; et pour mieux couvrir sa perfidie, il proteste qu'il veut garder inviolablement les décrets du concile de Nicée, puis se plaint d'avoir été malicieusement condamné par quelques évêques portés de haine et d'envie, en un concile que l'on avait tenu contre les formes ordinaires, sans lui donner aucun temps pour se justifier.

L'empereur, ayant été surpris de la sorte, envoie un de ses principaux seigneurs à Éphèse, qui fit arrêter saint Cyrille, et le vénérable Memnon, évêque de cette ville d'Éphèse, qui se crurent bienheureux de se voir en prison pour la cause de celle qui nous a tous tirés de la captivité de l'enfer.

Cependant les Pères, voyant toutes les avenues fermées par les soldats qui soutenaient Nestorius, chargèrent un fidèle catholique de leurs lettres qui, pour n'être découvert, se déguise en pauvre et met toutes ses dépêches dans un bâton creusé, et ainsi arrive heureusement à Constantinople.

Ces lettres ayant découvert les impostures de l'hérésiarque, l'empereur ordonna que tout ce qui avait été résolu dans le concile serait exécuté, et fit un édit par lequel, pour abolir entièrement la mémoire honteuse de ce malheureux, il commanda que le nom de Nestorius serait effacé de tous les livres, et que quand on parlerait de ses sectateurs, on ne les appellerait pas nestoriens, mais simoniens.

Il ne fut plus permis de lire ou retenir ses livres ; et, après avoir été banni dans les déserts de l'Afrique, sa langue fut rongée des vers, et la terre s'ouvrit sous ses pieds, pour l'abimer tout vivant dans les enfers.

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Message par ami de la Miséricorde Mer 1 Juin 2022 - 23:30

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Le bienheureux Pape Célestin, comblé de joie et de consolation d'avoir vu sous son autorité ces saints prélats condamner ce monstre, leur en écrivit une lettre pour se conjouir avec eux, comme aussi à l'empereur, au clergé et au peuple de Constantinople, pour les exhorter de persévérer en la défense et confession des vérités qui avaient été déterminées par le concile.

Pour ce qui est de saint Cyrille, il ne se peut dire avec combien de larmes de joie il fut reçu en sa ville d'Alexandrie, où ayant fait prêcher le jour de la naissance de Notre-Seigneur un évêque, qui prononça que le véritable Emmanuel avait été enfanté par la très sainte Vierge Marie mère de Dieu, tout le peuple qui avait été jusqu'alors dans le silence, poussa de grands cris, disant : Voilà quelle est la véritable foi, c'est là le vrai don de Dieu.

Ô grand Cyrille ! Nous souhaitions entendre cette parole : que celui qui ne parle point de la sorte, soit anathème. Et ce bon évêque continuant sa prédication, comme il eut dans la suite du discours réitéré ces paroles, la Vierge mère de Dieu, le peuple pour la seconde fois fit de grands cris, se réjouissant les larmes aux yeux de ce que ce prélat parlait ainsi.

Je ne sais, après cela, comme il se trouve des personnes qui, se disant catholiques, tâchent de diminuer la dévotion de la Mère de Dieu, comme si elle était contraire au premier esprit du christianisme ; ou si elles n'ont pas assez de hardiesse pour s'y opposer ouvertement, prétendent que l'on y est trop appliqué.

Ô mon Dieu ! S'il y a quelque plainte à faire, c'est de nos insensibilités : car nous pouvons dire avec bien de la justice, que nos plus grandes ardeurs pour la Mère de Dieu ne sont que des glaces, comparées à la fervente dévotion de la sacrée Vierge des Chrétiens des premiers siècles.

Que ceux qui avancent témérairement que les louanges sont excessives que l'on donne en nos temps à cette reine des anges, et que les expressions sont trop fortes que l'on fait de ses grandeurs, entendent les sentiments d'un concile parlant par la bouche de celui qui y présidait, le grand saint Cyrille.

C'est par vous, dit le bienheureux patriarche parlant devant tous les Pères, et adressant ces paroles à la divine Marie, c'est par vous que la très sainte Trinité est adorée et glorifiée ; c'est par vous que le ciel est rempli d'allégresse et que les anges et les archanges se réjouissent ; c'est par vous que les démons sont mis en déroute, et que notre chute est réparée et l'entrée du ciel ouverte aux hommes, c'est par votre entremise que ceux qui sont aveuglés par l'idolâtrie, parviennent à la connaissance de la vérité, et par le moyen de la foi à la grâce du saint baptême ; c'est par votre faveur et assistance que le saint Évangile a été prêché, et l'Église fondée par à toutes les régions de la terre.

Après des louanges si sublimes, je laisse à considérer si l'on peut parler d'une manière plus glorieuse de cette sainte cité de Dieu.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 2 Juin 2022 - 22:06

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Le second concile de Nicée, composé de trois cent cinquante prélats, où les légats du Pape Adrien présidèrent, jugea qu'il était si nécessaire d'établir fortement le culte de la sacrée Vierge, que les Pères qui y étaient assemblés ordonnèrent que plusieurs miracles arrivés en sa faveur seraient insérés dans les actes du concile.

Mais l'Église universelle, qui ne peut avoir que des sentiments légitimes en toutes les pratiques de dévotion qu'elle approuve, que ne fait-elle pas pour témoigner ses respects envers sa glorieuse Dame ? Combien d'églises cathédrales dédiées à Dieu sous son nom par toute la terre ?

Et se rencontre-t-il presque aucune église, où il n'y ait une chapelle en son honneur ? Avec combien de religion honore-t-elle tous ses mystères, et tant de fêtes qu'elle a instituées pour sa gloire, et comme si toutes ces solennités n'étaient pas suffisantes pour satisfaire à sa dévotion, elle destine un jour toutes les semaines, c'est à savoir le samedi, qu'elle consacre à sa mémoire.

Mais ce qui est de merveilleux, c'est que du jour de la conception du Notre-Seigneur, elle en fait une fête de son immaculée Mère, et l'office et les hymnes du jour sont en l'honneur de cette admirable princesse. Elle appelle le jour de la présentation de notre Sauveur la fête de la Purification de la Vierge, et les hymnes du jour dans le bréviaire romain sont en l'honneur de cette sacrée Vierge.

Ce qui est encore de plus étonnant, c'est que le jour de la Circoncision et qui est l'octave de la solennité de la naissance de notre divin Maitre, les antiennes de l'office sont de la Vierge aussi bien que l'oraison du jour, dans laquelle l'Église, pour commencer l'année, demande à Dieu de ressentir les secours de sa puissante protection.

Elle commence et finit tous ses offices par ses louanges et par son invocation ; l'on ne publie les vérités de l'Évangile que sous sa faveur ; les sermons se commencent par la Salutation angélique. Combien de confréries et d'associations établies par tout le monde pour l'honorer ?

Enfin, il faut finir la preuve de la dévotion à la sainte Vierge par la conduite de Dieu même. Il est aisé de savoir qu'il n'y a point de royaume ni de province où il ne se rencontre des lieux de dévotion de la Mère de Dieu, honorés de plusieurs miracles : ce qui attire un grand concours de peuples de tous côtés.

Or il est certain que n'y ayant que Dieu seul qui puisse faire des miracles, ceux qui s'opèrent en ces saints lieux sont une preuve indubitable que les véritables dévotions qui s'y pratiquent sont un effet de sa divine volonté.

C'est donc une illusion que de blâmer le concours des peuples qui viennent implorer le secours de Dieu au pied des autels de sa glorieuse Mère, sous prétexte que cela pourrait apporter quelque diminution au respect souverain qui est dû à Dieu : car nous l'avons déjà dit plusieurs fois, c'est Dieu qui est honoré en tous les honneurs que l'on rend à la Reine du ciel : et si l'on demande, mais pourquoi plutôt en cette église qu'en une autre ? Pourquoi tant de monde prosterné devant cet autel, pendant qu'il y a peu de personnes devant plusieurs autres ? Je réponds que cela arrive par la conduite de Dieu qui en inspire le mouvement : et si l'on en veut des preuves, je dis que les miracles en sont de si assurées qu'il n'y a pas lieu d'en douter.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 4 Juin 2022 - 8:23

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Chapitre VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Si l'on réplique qu'il y aurait plus de raison d'offrir ses prières devant les autels de Notre-Seigneur ; je déclare qu'il n'y a point d'autel de la Vierge qui ne soit un autel de Jésus-Christ, tout ce qui se fait pour la gloire de la Mère ayant pour fin la gloire de son Fils bien-aimé.

Si l'on recherche de plus d'où vient que l'on ne s'adresse pas à Dieu immédiatement pour l'ordinaire, la raison en est évidente : c'est parce qu'il a voulu que nous allassions à lui par de certains moyens qu'il nous a donnés, comme par la sainte Vierge.

Après tout, que ces personnes opposées à une dévotion si sainte, s'en prennent à Dieu même : car d'où vient que dans un royaume où Dieu opère des miracles en des églises ou chapelles de la sainte Vierge, non-seulement en toutes les provinces, mais presqu'en tous les diocèses, et en plusieurs lieus d'un grand nombre de diocèses, à peine trouvera-t-on quatre ou cinq lieux de dévotion qui soient immédiatement en l'honneur de notre Sauveur, où il fasse ses merveilles ?

Ce que nous avons remarqué en l'usage de l'Église universelle est plus que suffisant pour faire voir la solidité de la dévotion des particuliers, soit en la multitude des pratiques bien réglées, soit dans les louanges qu'ils donnent à celle qui ne peut jamais être assez louée.

Et de vrai, outre ce que nous avons dit ci-dessus, c'est une chose bien remarquable de voir les titres et éloges que l'Église donne à la sacrée Vierge, et je puis assurer que l'on n'y peut rien ajouter : car que peut-on dire davantage, si l'on veut louer sa pureté, que de l'appeler la virginité même ? et c'est ce que fait l'Eglise.

Peut-on se servir de termes qui marquent davantage la confiance que nous devons avoir en sa bonté que ceux dont l'Église use, l'appelant notre vie, notre douceur, notre espérance ?

Peut-on avancer rien de plus glorieux, que de soutenir qu'elle seule a détruit toutes les hérésies dans le monde universel ? et c'est ce que chante l'Église, de cette incomparable reine.

Je demande ici ce que ces personnes opposées diraient d'un particulier s'il avait écrit, s'il avait prêché, que non-seulement quelques hérésies, mais toutes les hérésies, non-seulement en une partie du monde, mais dans tout le monde, ont été détruites par la seule Vierge ?

Que ces personnes nous disent d'où vient que les prédicateurs au commencement de leurs sermons récitent la Salutation angélique, et non pas l'Oraison dominicale ?

D'où vient que le chapelet de la Vierge est la prière commune de presque tous les fidèles, et que la couronne de Notre-Seigneur est une dévotion plus rare ? D'où vient que l'office de la divine Sagesse est récité par bien peu de personnes, pendant que presque tous les séculiers qui sont adonnés à la prière récitent celui de Notre-Dame, et font ce que font les églises au chœur quand on fait de la férie : et l'ordre de Saint-Bernard tous les jours, aussi bien que celui des Chartreux en leur particulier, ordres recommandables pour leur singulière piété envers la mère de Dieu, et dont toutes les églises sont dédiées en son honneur ?

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Dim 5 Juin 2022 - 0:51

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CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


Sans doute que des mouvements d'une dévotion si universelle en l'Église, et parmi les fidèles de l'Église, ne peuvent venir que de l'inspiration de l'Esprit de Dieu, aussi bien que les sentiments contraires, de l'esprit du démon, qui, craignant extrêmement la puissance de celle qui lui a brisé la tête, et qui lui ravit si souvent tant d'âmes, les tirant du péché qui les engage dans sa malheureuse captivité, fait tous ses efforts, et emploie toute sa rage pour en diminuer les respects.

Et c'est ce qu'il fait en deux manières : la première, en combattant ouvertement sa dévotion par les hérétiques et impies ; la seconde, en tâchant d'en détourner par d'autres suppôts, qui assurent d'un côté qu'ils n'en veulent pas au culte de la Mère de Dieu, mais qui, d'autre part, le diminuent par leurs artifices, en dissuadant les pratiques qu'une véritable piété en peut inspirer.

J'avoue, et j'en demeure d'accord, que lorsqu'il s'y rencontre de la superstition, de l'ignorance, ou quelque autre abus, qu'il faut abolir ces superstitions, qu'il faut instruire les ignorants, qu'il faut découvrir les abus et les détruire.

C'est même ce que j'ai tâché de faire en nos campagnes dans les visites que j'ai faites de nos paroisses, et l'on ne peut assez recommander aux pasteurs qu'ils enseignent à leurs peuples la différence du culte qui est dû à Dieu d'avec celui qui est dû à sa virginale Mère, qui, n'étant qu'une pure créature, doit s'humilier en là présence de ses manieurs infinies : et c'est une chose déplorable de voir l'ignorance grossière de grand nombre de ces pauvres gens de la campagne sur ce sujet, et dont les curés rendront un compte terrible au jugement de Dieu. Mais je soutiens qu'il faut bien prendre garde de ne pas ôter la dévotion, sous prétexte des abus qui s'y rencontrent et qu'il faut détruire.

Luther, au commencement, ne criait que contre les abus qui se commettaient touchant les indulgences, ensuite il combattit les indulgences mêmes : c'est un piège que les fidèles catholiques doivent éviter.

Je dirai ici ce qui m'est arrivé faisant quelques entretiens de piété en une maison religieuse, dont le confesseur me déclara qu'il en avait bien ôté les dévotions de la Vierge, et m'en parlait comme s'il eût fait quelque grand coup pour la gloire de Dieu. Je fus saisi d'étonnement et d'horreur, voyant de mes yeux un dérèglement que j'aurais bien eu de la peine à croire parmi les catholiques.

Il faut donc bien prendre garde à ces artifices de l'enfer, et être une bonne fois persuadés que, quelque effort que nous fassions pour honorer la Mère de Dieu, jamais nous ne l'honorons assez : car, hélas ! Que pouvons-nous faire, pauvres créatures que nous sommes ?

Il faut donc avoir une haute estime de sa dévotion, et de toutes les choses, pour petites qu'elles soient, qui peuvent y contribuer : et pour ce sujet il est bon d'avoir ses images, les aimer, y faire brûler des cierges, se mettre de ses confréries, solenniser avec des respects particuliers ses fêtes, avoir une dévotion spéciale au samedi, pratiquer des jeûnes et autres mortifications tant intérieures qu'extérieures, avoir et lire de bons livres qui traitent de ses grandeurs, parler et écouter volontiers parler de ses louanges, enfin embrasser avec amour tous les moyens qui peuvent établir ou augmenter sa dévotion, autant que l'ordre de Dieu le demande de nous.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 6 Juin 2022 - 0:05

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE IX

La dévotion de la très sacrée Vierge est une source de toutes sortes de bénédictions et de grâces


Quand une personne parlerait de la langue des hommes et des anges, il ne lui serait pas possible d'exprimer les avantages qui viennent de la dévotion à l'admirable Mère de Dieu.

L'éternité ne sera pas trop longue pour en admirer les biens incroyables, dont le prix est une chose cachée à la terre, et que le monde n'entend point.

Oh ! Si les hommes savaient ce que c'est que d'avoir une sincère affection pour le service de cette Reine du paradis !

Que n'entendent-ils une bonne fois combien il est doux et glorieux de la servir et aimer ? Quand on a trouvé Marie, dit le savant Idiot, tout le bien est trouvé.

Et c'est en elle, assure son dévot saint Bernard, que Dieu en a mis la plénitude.

Les pauvres y trouvent des richesses pour le soulagement de leur pauvreté ; les malades, des remèdes à leurs maux ; les ignorants, de la science ; les faibles, de la force ; les délaissés, du secours ; les abjects, de la gloire ; les affligés, de la consolation ; ceux qui sont dans la peine, du repos ; ceux qui vivent dans l'inquiétude, de la paix.

Les pécheurs y rencontrent la grâce ; les justes, leur sanctification ; les âmes du purgatoire, leur soulagement ; enfin, il n'y a point de condition, point d'état qui n'en ressentent les bénédictions ; point de royaume, point de pays qui ne participent à ses grâces.

Toute la terre est remplie de ses Miséricordes, et tous les hommes sont obligés à ses amoureuses bontés.

Son précieux coeur, qu'un pieux auteur considère comme une vive flamme du pur amour façonnée en coeur ; ce coeur, fournaise sacrée de ce pur amour, la merveille des merveilles et le miracle incomparable des coeurs ; ce coeur, après le coeur de Jésus, le plus doux, le plus tendre, le plus obligeant et le plus charitable de tous les coeurs, non-seulement surpasse en sa charité tout l'amour des séraphins et des saints les plus éminents en la gloire, mais il a plus d'amour lui seul que tous les anges et les saints ensemble.

Et il est vrai de dire que quand l'on renfermerait dans un coeur tout l'amour de tous les coeurs qui ont été, qui sont et qui seront jamais, ce coeur n'aurait pas ni tant d'amour, ni tant de tendresse, ni tant de douces inclinations pour le bien des hommes, comme le coeur seul de l'incomparable Marie.

Il ne faut donc pas s'étonner si ce coeur très Miséricordieux est comme une fontaine sacrée d'où découlent continuellement, sur toutes les créatures, une multitude presque infinie de toutes sortes de biens.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 6 Juin 2022 - 22:43

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CHAPITRE IX

La dévotion de la très sacrée Vierge est une source de toutes sortes de bénédictions et de grâces


Le savant cardinal Bellarmin, qui a si bien mérité de toute l'Église par ses doctes et pieux écrits, et l'un des plus zélés serviteurs de la très pure Vierge, avait coutume d'appeler les biens temporels, des maux temporels.

II n'y a pas à s'étonner si un homme si éclairé dans les voies du christianisme parle de la sorte. Mais Aristote, au milieu des ténèbres de l'infidélité, n'a pas laissé de soutenir que les biens temporels n'étaient pas de véritables biens, parce que, disait-il, s'ils étaient des biens véritables, ils rendraient bons ceux qui les possèdent, et c'est ce qu'ils ne font pas.

Après l'exemple du Fils de Dieu, qui les a si méprisés, je ne comprends pas l'aveuglement des Chrétiens qui en ont de l'estime, et je ne puis pas concevoir comme un fidèle qui croit par article de foi que les riches sont malheureux, que ceux qui ont leurs consolations en la vie présente sont misérables, que les pauvres d'esprit sont bienheureux, que l'on est bienheureux lorsque les hommes nous haïssent, nous chassent et nous éloignent, lorsque non-seulement ils médisent de nous, mais qu'ils en disent toute sorte de mal ; je ne puis pas, dis-je, concevoir comme l'on fait état de l'honneur du monde, de l'estime et de l'amitié des créatures, des richesses et plaisirs de la terre.

Je vois bien que presque tous les hommes marchent dans les ténèbres, et qu'une si nombreuse multitude est comme un torrent qui entraîne et emporte avec soi tout ce qu'il rencontre.

Mais n'est-ce pas une chose bien étrange de marcher dans l'obscurité en plein midi, et de ne pas voir lorsque le soleil nous éclaire de ses plus brillantes lumières ? Il est vrai, et cela soit dit avec larmes, l'on parle presque partout en infidèle, et l'on vit en païen.

Il arrive souvent même que l'on est plus attaché aux biens sensibles que ces pauvres et au redoutable jour du jugement l'on en verra plusieurs s'élever contre nous, dont les actions serviront à notre condamnation : mais faut-il que les enfants de lumière soient des enfants de ténèbres ?

Pourquoi dans une famille chrétienne les pères et les mères, les maîtres et maîtresses, ne s'entretenant qu'avec estime des grandes naissances, des richesses et des honneurs de cette vie, portent-ils la corruption dans l'esprit de leurs enfants, de leurs serviteurs, de ceux qui vivent avec eux ?

Pourquoi les pasteurs des âmes, les religieux, et ceux qui sont dans les dignités de l'Église, qui doivent être les soleils du monde, en deviennent-ils les ténèbres, entretenant, et même quelquefois augmentant l'amour des choses de la terre, par l'état qu'ils font de ces choses périssables, ce qu'ils font voir par leurs discours et par leurs actions ?

Oh ! Qu'il y a peu de conversations, peu de familles, peu de maisons où l'on ne parle, comme dit l'Écriture, que des discours de Dieu, où l'on entende faire estime de la pauvreté, de l'abjection, du mépris, des douleurs, selon les maximes de l'Évangile ! Tout notre bien, selon ces maximes indubitables, aussi bien que notre honneur et notre gloire, se rencontrent dans les voies de la croix.

Cependant tous les Chrétiens, étant appelés au détachement des biens temporels et à la connaissance de leur rien, et ne devant tenir en aucune façon au monde, puisqu'ils y sont morts avec leur Maître qui y a été crucifié, n'ont pas tous l'honneur d'être dans une actuelle pauvreté, et privation des biens de fortune.

C'est pourquoi dans cet état, la Mère de Miséricorde ne laisse pas de leur accorder sa charitable protection, soit à raison de la nécessité qui s'y retrouve, soit parce que quelquefois Dieu veut faire paraître aux personnes du monde, que les dévots de sa bienheureuse Mère ne perdent rien au mépris qu'ils font de ce qu'ils estiment, et possèdent avec plus d'avantage et moins de peine ,ce qu'ils recherchent avec bien de l'empressement et de l'inquiétude.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 7 Juin 2022 - 23:11

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CHAPITRE IX

La dévotion de la très sacrée Vierge est une source de toutes sortes de bénédictions et de grâces


Si c'est le propre de l'amour d'être libéral, jamais il n'y a eu créature plus aimante que la très-sainte Vierge, car jamais il n'y en a eu de plus libérale : elle a fait servir au bienheureux Henri de Suso des mets célestes, et tout pleins de délices, pendant que le monde le nourrissait d'opprobres, et l'abîmait dans les plus noires calomnies.

Mais que n'a pas fait cette aimable princesse à son cher Herman, religieux de l'ordre de Prémontré ? Elle lui donna le nom de Joseph, et voulut de plus lui accorder la qualité glorieuse de son époux, toute triomphante qu'elle est dans le ciel, et cela en présence des saints anges pour rendre l'action plus solennelle.

Si ces faveurs ne jettent l'étonnement dans l'empyrée, je ne sais ce qui y peut causer de l'admiration des choses qui se passent sur la terre.

Mais quand le ciel commence une fois à honorer quelqu'un de ses dons, ce n'est pas sitôt fait. Quand Herman avait besoin d'argent, pendant qu'il était écolier, sa divine maîtresse lui en donnait, elle le caressait amoureusement dès son bas âge, et le récréait avec le saint enfant Jésus et saint Jean l'Évangéliste ; elle lui remit une dent qu'il avait perdue, et étant sur le point de perdre son sang après une saignée, les bandes dont on lui avait lié le bras s'étant défaites, elle a voulu elle-même les lui raccommoder.

Elle a quelquefois invité les religieuses où ce cher favori devait aller, de se préparer à dignement le recevoir.

Après ces bontés, il faut avoir le coeur bien dur pour n'être pas vivement touché de l'amour de Marie : et quand nous serions tous convertis en langues et en coeurs, jamais nous ne pourrions assez hautement les louer, jamais nous ne pourrions assez fortement les aimer.

Mais Herman Joseph n'a pas été le seul qu'elle a pourvu d'argent en ses besoins, saint Boniface évêque a reçu le même secours.

L'illustre vierge Euphémie s'étant toute consacrée à Dieu par le vu de virginité dès le commencement de sa vie, son père qui regardait en sa fille plutôt ses intérêts que la gloire du Père céleste, l'épousa malgré elle à un grand seigneur : ce que ne pouvant souffrir cette fidèle épouse de Jésus-Christ, après avoir invoqué le secours de la Vierge des vierges, elle se coupa le nez et les lèvres, se rendant difforme aux yeux des hommes, pour être belle aux yeux de Dieu.

Cette action généreuse irrita tellement l'esprit de son père, qu'il la mit entre les mains d'un paysan, qui la faisait servir comme une chétive servante, et l'accablait de travail, et quelquefois même de coups.

Elle passa sept ans en cet état, et ensuite en une nuit de Noël pendant que ce paysan et sa famille étaient occupés à manger, s'étant retirée en une étable pour chanter les louanges de Dieu, la digne Mère du saint enfant Jésus venant la trouver accompagnée des anges, elle lui redonna miraculeusement son nez et ses lèvres, et la remit en sa première beauté.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 8 Juin 2022 - 22:59

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CHAPITRE IX

La dévotion de la très sacrée Vierge est une source de toutes sortes de bénédictions et de grâces


Ce qu'ayant su son père, il lui fit bâtir un monastère pour y passer le reste de ses jours. C'est ainsi que la virginité est honorée de la Reine des vierges : et cet exemple doit apprendre aux personnes qui possèdent un si précieux trésor, qu'il n'y a rien qu'elles ne doivent souffrir pour conserver un don si précieux ; ceux qui en ont connu la valeur, ont mieux aimé perdre leurs empires que de la perdre même par des voies légitimes, comme le mariage ; ont aimé mieux perdre la vie, et dans le temps de leurs plus belles années, comme les Casimir, ont choisi plutôt de souffrir toute sorte de tourments où la rage des démons et des hommes les a exposés, comme nous le lisons en tant d'exemples de l'Histoire ecclésiastique.

Ô virginité, qui changez heureusement les hommes en anges, et qui faites mener ici-bas sur la terre la vie des bienheureux du paradis ! Ô vertu toute céleste, toute divine, vertu si chérie de l'époux de nos âmes et de la Reine des anges !

Mais ce qui est admirable, c'est que pour les moindres choses elle fait paraitre des bontés excessives. Un gentilhomme de Portugal, qui prenait ordinairement son divertissement à la pêche, demandant la ligne dont il se servait en cet exercice, et son laquais l'ayant rompue, la demoiselle sa femme craignant l'humeur de son mari qui était étrangement colère, eût tout simplement recours à la mère de Miséricorde, et en même temps cette même ligne qui avait été rompue en deux pièces, parut tout entière avec une petite marque blanche à l'endroit de sa rupture.

Le P. de Grenade rapporte cet exemple, et assure que la ligne lui fut mise entre les mains, qui était une marque de la charité de la Mère d'amour, d'autant plus admirable, que le sujet en était plus rabaissé.

Nous lisons dans l'Histoire de la réforme de l'ordre du Carmel par sainte Thérèse, qu'une bonne sur n'ayant personne pour lui aider à porter des plats qu'elle était pressée de servir au réfectoire, et s'écriant :

Ah ! Sainte Vierge, qui m'aidera ? À même temps cette reine de toutes les douceurs de paradis parut, et l'aida avec des bontés capables de consommer saintement les coeurs de son amour.

Nous avons dit ci-devant que Vaultier de Birbach, cavalier, servait la Mère de Dieu en qualité d'esclave : mais remarquons en sa personne, que les esclaves de la sainte Vierge sont par trop honorés, n'y ayant presque point de faveur dont elle ne l'ait gratifié : sa dévotion le rendait considérable auprès des rois et des reines.

Et pendant qu'il était occupé à en exercer avec fidélité les pratiques, on le voyait paraître en des lieux où il n'était pas, y faisant des actions grandes et généreuses par le moyen des anges qui prenaient sa forme par le commandement de leur glorieuse reine ; elle lui a changé l'eau en vin, et lui fit présent d'une croix d'or trouvée au pied du calice par un prêtre dont il entendait la messe, avec ces paroles : Donnez cette croix de ma part à mon ami Vaultier.

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Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Empty Re: Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu

Message par ami de la Miséricorde Jeu 9 Juin 2022 - 22:49

Méditation : Le saint esclavage de l'admirable Mère de Dieu - Page 2 Sainte_20vierge

CHAPITRE VIII

La dévotion de la sainte Vierge est prouvée par les saints Pères, l'autorité des conciles, l'usage de l'Église et la conduite de Dieu même


« Nous avons, disait ce saint patriarche, condamné ce nouveau Judas, nous l'avons privé de tout grade et dignité ecclésiastique. » À ces paroles l'on entendit de grands cris de joie et d'allégresse, dont l'on commença de faire retentir les airs de toutes parts. L'on criait : L'ennemi de la Vierge est terrassé, vive la grande, l'auguste, et toujours victorieuse Mère de Dieu.

L'on prononçait toute sorte d'exécrations contre Nestorius, l'on donnait mille bénédictions au glorieux Cyrille et à tous les autres prélats ; l'on conduisit les Pères en leurs maisons avec des flambeaux, et les dames faisaient brûler des parfums dans les rues par où ils devaient passer.

On alluma des feux de joie ; partout on ne parlait que des victoires de la Mère de Dieu ; c'était le sujet de tous les entretiens, et il semblait quune nouvelle vie eût été rendue à ce peuple, qui estimait linjure faite à la Mère de Dieu pire que la mort même.

Les saints abbés et ermites sortirent de leurs cellules, et entre autres le célèbre moine Dalmatius, qui depuis quarante-huit ans était enfermé dans son monastère, y alla avec les autres par un ordre même exprès qui lui fut donné du ciel, et tous chantaient des hymnes et cantiques en action de grâces du jugement du concile. L'on peut dire que jamais décret de l'Église n'a été reçu avec tant de joie.

Comme la superbe des hérétiques s'augmente toujours, Nestorius au lieu de se soumettre au concile, en fait intercepter les lettres, pour empêcher qu'on ne sût dans Constantinople ce qui s'y était passé, et en même temps écrit à l'empereur contre les Pères, et très particulièrement contre saint Cyrille ; et pour mieux couvrir sa perfidie, il proteste qu'il veut garder inviolablement les décrets du concile de Nicée, puis se plaint d'avoir été malicieusement condamné par quelques évêques portés de haine et d'envie, en un concile que l'on avait tenu contre les formes ordinaires, sans lui donner aucun temps pour se justifier.

L'empereur, ayant été surpris de la sorte, envoie un de ses principaux seigneurs à Éphèse, qui fit arrêter saint Cyrille, et le vénérable Memnon, évêque de cette ville d'Éphèse, qui se crurent bienheureux de se voir en prison pour la cause de celle qui nous a tous tirés de la captivité de l'enfer.

Cependant les Pères, voyant toutes les avenues fermées par les soldats qui soutenaient Nestorius, chargèrent un fidèle catholique de leurs lettres qui, pour n'être découvert, se déguise en pauvre et met toutes ses dépêches dans un bâton creusé, et ainsi arrive heureusement à Constantinople.

Ces lettres ayant découvert les impostures de l'hérésiarque, l'empereur ordonna que tout ce qui avait été résolu dans le concile serait exécuté, et fit un édit par lequel, pour abolir entièrement la mémoire honteuse de ce malheureux, il commanda que le nom de Nestorius serait effacé de tous les livres, et que quand on parlerait de ses sectateurs, on ne les appellerait pas nestoriens, mais simoniens.

Il ne fut plus permis de lire ou retenir ses livres ; et, après avoir été banni dans les déserts de l'Afrique, sa langue fut rongée des vers, et la terre s'ouvrit sous ses pieds, pour l'abimer tout vivant dans les enfers.

Source : Livres-mystiques.com

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