Relancer la natalité ou la mort

Le journal Rivarol du 13/09/2023 attire l’attention sur un phénomène que l’on pressentait mais dont peu de monde voit la gravité : la chute vertigineuse des naissances dans la plupart des pays du monde : « La natalité, dans les sociétés économiquement avancées, ne cesse de s’effondrer. (…) Dans les pays riches, ou considérés comme tels, les populations, en dépit d’une mortalité faible, ne se renouvellent pas naturellement, et cela est vrai partout, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Europe, de l’Espagne à la Russie, du Portugal à l’Ukraine, de la Grèce à la Pologne, cela est vrai pour les émirats du Golfe Persique, pour le Mexique, le Brésil, etc. »
Tous ces pays ont un taux de natalité bien inférieur à 2,1 enfants par femme - le taux nécessaire pour assurer le renouvellement des générations – le record mondial étant détenu par la Corée du Sud, avec 0,7 enfant par femme. Quant à la France, il était de 1,8 en 2020, mais il ne faut pas oublier que, pour une bonne part, ce sont les immigrés qui font des enfants. Donc, si l’on ne devait compter que sur les Français de souche, le taux serait bien inférieur. Pour rester dans une vision simple, seule l’Afrique noire, avec une moyenne de 4 enfants par femme, a une natalité positive, le reste du monde étant dans le négatif.
Pourquoi une telle situation ? Trois raisons majeures…

1) dans la plupart des couples, l’homme et la femme travaillent, avec un rythme intensif, ce qui fait que les parents n’ont que peu de temps à consacrer aux enfants et, de plus, ils sont très fatigués en rentrant au domicile familial ; avoir des enfants et les éduquer apparait de plus en plus comme une tâche surhumaine.

2) la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, base de toutes nos républiques, promeut (article 4) l’égoïsme et l’individualisme ; les jeunes ont donc tendance à occuper leur temps libre à se reposer ou à se consacrer à des jeux vidéo, du sport ou autres divertissements individuels plutôt que de s’occuper d’enfants. « Les individus manquent de sommeil, ne se rencontrent plus dans le monde réel, peinent à construire des relations authentiques, stables et pérennes, en particulier amoureuses ».

3) Les trois religions – le christianisme, le judaïsme et l’islam – encouragent la vie de famille mais elles sont en régression face à un matérialisme de plus en plus dominant. C’est aussi le projet de société mondialiste, décrit en particulier par Klaus Schwab dans son livre « The Great Reset », qui imagine que, dans une vie future, les relations entre les personnes, y compris dans les familles, seront principalement virtuelles. Tous ces phénomènes s’additionnent pour décourager les gens à fonder une famille constituée de plusieurs enfants.
L’alternative est facile à imaginer. Il suffit de se rappeler que l’objectif fondamental de l’oligarchie mondialiste est de détruire le christianisme. Notons au passage que des historiens sérieux – Alain Pascal en particulier – démontrent que tous les conflits, à toutes les époques depuis deux mille ans et dans toutes les régions du monde, ont pour cause profonde la haine du christianisme.

C’est le christianisme qui est à l’origine de la plus grande civilisation ayant jamais existé, la civilisation occidentale. C’est donc seulement dans la reconstruction de sociétés chrétiennes que les hommes retrouveront le bonheur, la prospérité et la joie de vivre. Et la première décision à prendre est de relancer une politique de natalité tout en bloquant toute immigration extra-européenne.