Forum de la France chrétienne
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

15 JANVIER, FETE DE SAINT REMY, APOTRE DES GAULLES

Aller en bas

15 JANVIER, FETE DE SAINT REMY, APOTRE DES GAULLES Empty 15 JANVIER, FETE DE SAINT REMY, APOTRE DES GAULLES

Message par Hervé J. VOLTO Mar 16 Jan 2024 - 15:42

15 janvier : fête de Saint Rémy

Lorsqu’on parle du premier baptême royal de « la fille aînée de l’Église », ayant ancré plus fermement le christianisme dans notre pays, on pense évidemment à Clovis et son baptême. On oublie cependant les autres artisans de cette conversion qu’ont pu être la pieuse reine Clotilde mais aussi le saint évêque de Reims dont nous célébrons la fête, ce 15 janvier.

Né en 437 près de Laon, Remi semble, dès sa naissance, prédestiné à la sainteté ou, du moins, à la prêtrise. En effet, sa mère n’est autre que sainte Céline de Laon et son frère, saint Principe, futur évêque de Soissons. Fils du comte Émile de Laon, issu de la société gallo-romaine, Remi reçut une bonne éducation. Et c'est ainsi qu'il se retrouva élu évêque par le peuple de Reims alors qu'il n'avait que 22 ans et qu'il n'était pas encore prêtre. Ce procédé était coutumier dans les premiers temps de l’Église, selon le principe de l’élection par acclamation : « Vox populi, vox Dei » (« La voix du peuple est la voix de Dieu »). D’autres évêques célèbres ont accédé eux aussi à leur siège épiscopal de cette manière, comme saint Martin de Tours.

Remi, désormais évêque de Reims, se mit à prêcher et à gérer son nouveau domaine. Il aurait pu rester tranquillement dans son évêché si seulement le destin ou Dieu n’en n’avait pas décidé autrement. Ainsi, l’un des vases sacrés appartenant au diocèse de Reims fut volé et constitua le motif de la légendaire histoire du vase de Soissons durant laquelle le précieux récipient fut brisé. La destruction de ce dernier par le soldat franc exécuté par Clovis lui-même, en représailles de son acte, témoigne des relations respectueuses que le roi guerrier avait pour les autorités chrétiennes de son royaume. En effet, le roi des Francs voulait montrer son respect à l’Église en rendant son bien à l’évêque de Reims.

Cet incident permit néanmoins à Remi de commencer à entretenir une correspondance avec Clovis mais aussi à convertir le souverain païen au christianisme. Il put compter sur l’aide de son épouse, la reine Clotilde, mais aussi sur la victoire obtenue à Tolbiac en 496. En effet, lors de cette bataille, selon le chroniqueur Grégoire de Tours, Clovis aurait juré : « Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me ferai chrétien. » Chose promise, chose due. Ainsi, le 25 décembre 496, dans le baptistère de l'église située là même où fut érigée plus tard l'actuelle cathédrale de Reims, le souverain franc s’avança afin de recevoir le baptême des mains de l’évêque Remi. Le roi était entouré par plus de trois mille de ses guerriers qui, eux aussi, se convertirent.

Un événement fondateur pour la France et la monarchie. À partir de 1027, à quelques exceptions près, tous les rois de France, jusqu’à Charles X, en 1825, vinrent se faire sacrer à Reims afin de recevoir le saint chrême. Les restes de cette huile bénite par Dieu et apportée à saint Remi par l’Esprit saint sous la forme d’une colombe, selon la légende, sont encore conservés dans la Sainte Ampoule au sein de l’archevêché de Reims. À noter, cependant, que ces sacres n'étaient nullement des baptêmes, comme celui de Clovis ne fut pas un sacre. Il fallut attendre Pépin le Bref pour qu’un souverain franc usât pour la première fois de cet office afin de légitimer son règne par l'onction du saint chrême.

Le 13 janvier 533, usé par une vie d’ecclésiastique au service de la conversion des cœurs et des rois, Remi, l'apôtre des Francs, s'éteint à l’âge de 96 ans. Il fut inhumé au sein d’une basilique qui prit son nom. Canonisé en 852, ses reliques furent laissées à la vue des fidèles afin d’être vénérées avant d’être détruites par des révolutionnaires avides de faire disparaître toutes traces de celui qui fut le fondateur de la chrétienté des rois de France. Les ossements, enfouis dans une fosse commune, furent heureusement sauvés par quelques chrétiens courageux et reposèrent à nouveau, en 1803, au sein de la basilique. Encore aujourd’hui, ces reliques demeurent au sein de l’édifice religieux et témoignent des liens multiséculaires de la France avec le christianisme.

Saint Remi est l'un des patrons de l'archidiocèse de Reims. Il est célébré le 15 janvier en France, et le 13 janvier au martyrologe romain. Dans le diocèse de Reims, il est fêté le 1er octobre conformément à une tradition locale remontant à la fin du vie siècle.




15 janvier : fête de Saint Paul, premier ermite

On l'appelle aussi le premier ermite, car il serait plus ancien que saint Antoine, le père des moines. C'est du moins ce qu'affirme son biographe, saint Jérôme. Issu d'une famille de notables égyptiens, il reçut une éducation soignée, à la différence du fruste paysan qu'était saint Antoine. Orphelin à seize ans, il se retrouve à la tête d'une belle fortune. Mais il est chrétien et l'empereur Dèce déclenche une persécution. Paul fuit au désert et c'est là qu'il rencontre Dieu dans la solitude d'une grotte où il restera pendant quatre-vingt-dix ans. Agé de 113 ans, il reçoit la visite de Saint Antoine et ils conversent tous deux toute la nuit. Au petit matin, saint Paul meurt. Antoine l'enveloppe dans le manteau que lui avait donné saint Athanase d'Alexandrie. Des gestes qui sont tout un symbole de la tradition de l'Église.
En Thébaïde, au IVe siècle, saint Paul, ermite, un des premiers à mener la vie monastique.

Une communauté chrétienne primitive s'est développée autour du lieu où il vécut dans le désert égyptien, et beaucoup plus tard, au ve siècle, un important monastère a été construit. Il fut solennellement reconnu par l'Église comme le premier ermite lors de sa canonisation en 491 à Rome sous le pape Gélase Ier (Déclaré premier ermite et canonisé par le pape Gélase Ier lui-même).

Martyrologe romain

La vie de Saint Paul de Thèbes, premier ermite
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2020/01/15/2020-11-de-saint-paul-premier-ermite/




15 janvier : fête de Sainte Tarsitie ou Tarcisse que l'on croit être une arrière petite fille de Clovis

Sans entrer dans les querelles de spécialistes, nous nous contenterons ici de rapporter que, selon la tradition, Tarcisse serait née en 525 dans un lieu appelé Trévidon, dans les Cévennes, où sa famille possédait une grande propriété, mais elle aurait passé la plus grande partie de son enfance et de son adolescence à Metz, à proximité du palais. Elle reçut, avec les jeunes princesses Franques, une éducation soignée : l’aristocratie franque, de plus en plus alliée aux familles gallo-romaines importantes, dispensait en effet aux siens une éducation où les sciences et les arts, les philosophes et poètes, grecs et latins, étaient enseignés, à côté, bien sûr, des textes sacrés et des écrivains ecclésiastiques.

Tarcisse se faisait remarquer en outre par une précoce et profonde piété.

On voulut lui faire épouser un prince germain, alors que, dans le secret de son âme, elle n’aspirait qu’à la virginité consacrée. Mais les jeunes filles n’avaient guère leur mot à dire dans ces arrangements matrimoniaux qui étaient avant tout des actes diplomatiques entre grandes familles, voire le moyen d’établir des alliances politiques entre familles souveraines et princières.
C’est pourquoi, ne voulant pas trahir son idéal de consécration, Tarcisse s’enfuit de Metz, et se réfugia dans un premier temps auprès de son oncle (frère d’Ansbert), Saint Déotaire, évêque d’Aristum.

Cependant, demeurer auprès de son oncle ne lui permettait pas d’être en sécurité : on peut raisonnablement penser que ce fut lui qui lui donna le voile et reçut ses vœux, avant de l’engager à chercher un lieu retiré qui lui convînt, au-delà du Larzac, en Rouergue.

Tarcisse trouva sa thébaïde dans les bois de Rodelle : une grotte creusée dans le calcaire à l’écart du village, sans en être trop éloignée toutefois. Les chrétiens des villages voisins, qui la prirent en affection, veillaient sur elle et protégeaient sa retraite. On raconte qu’une chèvre venait d’elle-même lui offrir son lait et qu’un chien lui apportait du pain.
Parfois des moines venaient la visiter et lui prodiguer le secours des sacrements.

Elle mourut vers l’an 600, aussi discrètement et paisiblement qu’elle avait vécue, dans la contemplation et la solitude : le ciel se chargea lui-même de faire connaître que Sainte Tarcisse était entrée dans la gloire de son Epoux céleste, en attirant l’attention des villageois par une lumière intense qui s’élevait au-dessus du vallon de l’ermitage. Ils accoururent en pensant que la forêt était en feu : ce n’était « que » l’image de l’ardent amour pour Dieu qui avait consumé la pieuse princesse devenue ermite, dont le corps répandait une odeur céleste.

Une partie des reliques de la Sainte a échappé aux vandalismes des sectateurs de Calvin et des « patriotes » de 1793, et se trouve de nos jours dans les reliquaires de la cathédrale de Rodez. Si la fête de Sainte Tarcisse est mentionnée au 15 janvier, qui est vraisemblablement le jour de sa mort, par le martyrologe romain que nous avons cité en commençant, le pèlerinage populaire à la chapelle érigée près de la grotte se déroule toujours au premier dimanche de septembre.

La vie de Sainte Tarcisse (Tarsitie), vierge et solitaire, issue de la race royale de Clovis
http://leblogdumesnil.unblog.fr/2024/01/14/2024-12-de-sainte-tarcisse-ou-tarsitie-vierge-et-solitaire-en-rouergue-que-lon-pense-etre-une-arriere-petite-fille-de-clovis/
Hervé J. VOLTO
Hervé J. VOLTO
Vénérable
Vénérable

15 JANVIER, FETE DE SAINT REMY, APOTRE DES GAULLES A5comt10
Messages : 4790
Points : 9595
Date d'inscription : 01/12/2019
Age : 62
Localisation : Résident en Italie

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum