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Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales

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Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales - Page 9 Empty Re: Méditation avec Le Traité de l'Amour de Dieu de St François de Sales

Message par ami de la Miséricorde Ven 27 Sep 2024 - 22:41

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CHAPITRE XI
Que quelques-uns entre les divins amants moururent encore d'amour.


Saint Basile avait fait une étroite amitié avec un grand médecin, juif de nation et de religion, en l'intention de l'attirer à la foi de notre Seigneur:

ce que toutefois il ne put oncques faire, jusques à ce que rompu de jeûnes, veilles et travaux, étant arrivé à l'article de la mort, il s'enquit du médecin qu'elle opinion il avait de sa santé, le conjurant de lui dire franchement; ce que le médecin fit, et lui ayant tâté le pouls :

Il n'y a plus, dit-il, aucun remède ; devant que le soleil soit couché, vous trépasserez. Mais que direz-vous, répliqua alors le malade, si je suis encore demain en vie ? Je me ferai chrétien, je vous le promets, dit le médecin.

Le saint pria donc Dieu, et impétra (obtint) la prolongation de sa vie corporelle en faveur de la spirituelle de son médecin, lequel ayant vu cette merveille, se convertit; et saint Basile se levant courageusement du lit, alla à l'église, et le baptisa avec toute sa famille; puis étant revenu en sa chambre et remis dans son lit, après s'être assez, longuement entretenu par l'oraison avec notre Seigneur, il exhorta saintement les assistants à servir Dieu de tout leur coeur; et enfin voyant les anges venir à lui, prononçant avec extrême suavité ces paroles :

Mon Dieu, je vous recommande mon âme et la remets entre vos mains, il expira ; et le pauvre médecin converti le voyant trépassé, l'embrassant et fondant en larmes sur icelui :

O grand Basile, serviteur de Dieu, dit-il, en vérité si vous eussiez voulu, vous ne fussiez non plus (pas plus) mort aujourdhui qu'hier. Qui ne voit que cette mort fut toute d'amour ? Et la bienheureuse mère Térèse de Jésus révéla, après son trépas, qu'elle était morte d'un assaut et impétuosité d'amour qui avait été si violent, que la nature ne le pouvant supporter, l'âme s'en était allée vers le bien-aimé, objet de ses affections.

CHAPITRE XII
Histoire merveilleuse du trépas d'un gentilhomme qui mourut d'amour
sur le mont d'Olivet (le mont des oliviers).


Outre ce qui a été dit, j'ai trouvé une histoire, laquelle pour être extrêmement admirable, n'en est que plus croyable aux amants sacrés, puisque, comme dit le saint apôtre, la charité croit très volontiers toutes choses, c'est-à-dire, elle ne pense pas aisément qu'on mente;

et s'il n'y a des masques apparentes de fausseté en ce qu'on lui représente, elle ne fait pas difficulté de les croire, mais surtout quand ce sont choses qui exaltent et magnifient l'amour de Dieu envers les hommes, ou l'amour des hommes envers Dieu;

d'autant que la charité, qui est reine souveraine des vertus, se plaît, à la façon des princes, ès choses qui servent à la gloire de son empire et domination.

Et bien que le récit que je veux faire ne soit ni tant publié, ni si bien témoigné, comme la grandeur de la merveille qu'il contient le requerrait, il ne perd pas pour cela sa vérité;

car, comme dit excellemment saint Augustin, à peine sait-on les miracles, pour magnifiques qu'ils soient, au lieu même où ils se font, et encore que ceux qui les ont vus les racontent, on a peine de les croire mais ils ne laissent pas pour cela d'être véritables; et, en matière de religion, les âmes bien faites ont plus de suavité en croire les choses esquelles il y a plus de difficulté et d'admiration.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 28 Sep 2024 - 22:59

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CHAPITRE XII
Histoire merveilleuse du trépas d'un gentilhomme qui mourut d'amour sur le mont d'Olivet (Mont des Oliviers)


Un fort illustre et vertueux chevalier alla donc un jour outre mer en Palestine, pour visiter les saints lieux esquels notre Seigneur avait fait les oeuvres de notre rédemption; et pour commencer dignement ce saint exercice, avant toutes choses, il se confessa et communia dévotement: puis alla en premier lieu en la ville de Nazareth où l'ange annonça à la Vierge très sainte la très sacrée incarnation, et où se fit la très adorable conception du Verbe éternel ; et là ce digne pèlerin se mit à contempler l'abîme de la bonté céleste qui avait daigné prendre chair humaine pour retirer l'homme de la perdition.

De là il passa en Bethléem au lieu de la nativité, où l'on ne saurait dire combien de larmes il répandit, contemplant celles desquelles le Fils de Dieu, petit enfant de la Vierge, avait arrosé ce saint étable (le masculin pour le féminin), baisant et rebaisant cent fois cette terre sacrée, et léchant la poussière sur laquelle la première enfance du divin poupon avait été reçue.

De Bethléem il alla en Bethabara (ville de la tribu de Benjamin où vint Josué), et passa jusqu'au petit lieu de Béthanie, où se ressouvenant que notre Seigneur s'était dévêtu peur être baptisé, il se dépouilla aussi lui-même, et entrant dans le Jourdain, se lavant et buvant des eaux d'icelui, il lui était advis d'y voir son Sauveur recevant le baptême par la main de son précurseur, et le Saint-Esprit descendant visiblement sur icelui sous la forme de colombe, avec les cieux encore ouverts, d'où, ce lui semblait, descendait la voix du Père éternel, disant: Celui-ci est mon Fils bien-aimé auquel je me complais.

De Béthanie il va dans le désert, et y voit, des yeux de son esprit, le Sauveur jeûnant, combattant et vainquant l'ennemi, puis les anges qui le servent de viandes admirables. De là il va sur la montagne de Thabor, où il voit le Sauveur transfiguré; puis en la montagne de Sion, où il voit, ce lui semble encore, notre Seigneur agenouillé dans le cénacle, lavant les pieds aux disciples, et leur distribuant par après son divin corps en la sacrée Eucharistie.

Il passe le torrent de Cédron, et va au jardin de Gethsémani, où son coeur se fond ès larmes d'une très aimable douleur, lorsqu'il s'y représente son cher Sauveur suer le sang en cette extrême agonie qu'il y souffrait, puis tôt après, lié, garrotté et mené en Jérusalem, où il s'achemine aussi, suivant partout les traces de son bien-aimé ; et le voit en imagination, tramé çà et là chez Anne, chez Caïphe, chez Pilate, chez Hérode, fouetté, baffoué, craché (couvert de crachats), couronné dépines, présenté au peuple, condamné à mort, chargé de sa croix, laquelle il porte, et la portant, fait la pitoyable rencontre de sa mère toute détrempée de douleur et des dames de Jérusalem pleurantes sur lui.

Il monte enfin ce dévot pèlerin sur le mont Calvaire, où il voit en esprit la croix étendue sur terre, et notre Seigneur que l'on renverse, que l'on cloue pieds et mains sur iodle très cruellement. Il contemple de suite comme on lève la croix et le crucifié en l'air, et le sang qui ruisselle de tous les endroits de son divin corps. Il regarde la pauvre sacrée Vierge toute transpercée du glaive de douleur :

puis il tourne les yeux sur le Sauveur crucifié, duquel il écoute les sept paroles avec un amour non pareil; et enfin le voit mourant, puis mort, puis recevant le coup de lance, et montrant par l'ouverture de la plaie son coeur divin ; puis ôté de la croix et porté au sépulcre, où il va le suivant jetant une mer de larmes sur les lieux détrempés du sang de son Rédempteur :

si qu'il entre dans le sépulcre, et ensevelit son coeur auprès du corps de son Maître ; puis ressuscitant avec lui, il va en Emmaüs, et voit tout ce qui se passe entre le Seigneur et les deux disciples; et enfin revenant sur le mont Olivet où se fit le mystère de l'Ascension, et en voyant les dernières marques et vestiges des pieds du divin Sauveur, prosterné sur icelles, et baisant mille et mille fois avec des soupirs d'un amour infini, il commença à retirer à soi toutes les forces ,de ses affections, comme un archer retire la corde de sou arc quand il veut décocher sa flèche; puis se relevant, les yeux et les mains tendus au ciel :

O Jésus, dit-il, mon doux Jésus, je ne sais plus où vous chercher et suivre en terre. Eh! Jésus, Jésus, mon amour, accordez donc à ce coeur qu'il vous suive et s'en aille après vous là-haut; et avec ces ardentes paroles, il lança quant et quant (pour quand et quand, avec, en même temps) son âme au ciel, comme une sacrée sagette, que comme divin archer il tira au blanc de son très heureux objet.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Dim 29 Sep 2024 - 22:45

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CHAPITRE XII
Histoire merveilleuse du trépas d'un gentilhomme qui mourut d'amour sur le mont d'Olivet (Mont des Oliviers)


Mais ses compagnons et serviteurs qui virent ainsi subitement tomber comme mort ce pauvre amant, étonnés de cet accident, coururent de force au médecin, qui venant trouva qu'en effet il était trépassé; et pour faire jugement assuré des causes d'une mort tant inopinée, s'enquiert de quelle complexion, de quelles moeurs et de quelle humeur était le défunt, et il apprit qu'il était d'un naturel tout doux, aimable, dévot à merveille, et grandement ardent en l'amour de Dieu.

Sur quoi, sans doute, dit le médecin, son coeur s'est donc éclaté d'excès et de ferveur d'amour. Et afin de mieux affermir son jugement, il le voulut ouvrir et trouva ce brave coeur ouvert avec ce sacré mot gravé au dedans d'icelui; Jésus mon amour! L'amour donc fit en ce coeur l'office de la mort, séparant l'âme du corps sans concurrence d'aucune autre cause. Et c'est saint Bernardin de Sienne, auteur fort docte et fort saint,, qui fait ce récit au premier de ses sermons de l'Ascension.

Certes, un autre auteur presque du même âge, qui a célé son nom par humilité, mais qui serait néanmoins digne d'être nommé, en un livre qu'il a intitulé Miroir des spirituels, raconte une antre histoire encore plus admirable; car il dit quès quartiers de Provence il y avait un seigneur grandement adonné à l'amour de Dieu et à la dévotion du très saint Sacrement de l'autel.

Or, un jour étant extrêmement affligé d'une maladie qui lui donnait des vomissements continuels, ou lui apporta la divine communion, laquelle n'osant recevoir à cause du danger qu'il y avait de la rejeter, il supplia son curé de la lui mettre sur la poitrine, et le signer avec icelle du signe de la croix, ce qui fut fait, et en un moment, cette poitrine enflammée du saint amour se fendit, et tira dedans soi le céleste aliment dans lequel était le bien-aime, et à même temps expira.

Je vois bien à la vérité que cette histoire est grandement extraordinaire, et qui mériterait un témoignage du plus grand poids; mais après la très véritable histoire du coeur fendu de sainte Claire de Monfalcon, que tout le monde peut voir encore maintenant, et celle des stigmates de saint François qui est très assurée, mon âme ne trouve rien de malaisé à croire parmi les effets du divin amour.

CHAPITRE XIII
Que la très sacrée Vierge Mère de Dieu mourut d'amour pour son fils.

On ne peut quasi pas bonnement douter que le grand saint Joseph ne fût trépassé avant la Passion et mort du Sauveur, qui sans cela n'eût pas recommandé sa mère à saint Jean. Et comme pourrait-on donc imaginer que le cher enfant de son coeur, son nourrisson bien-aimé, ne l'assistât à l'heure de son passage? Bienheureux sont les Miséricordieux, car ils obtiendront Miséricorde.

Hélas! combien de douceur, de charité et de Miséricorde furent exercées par ce bon père nourricier envers le Sauveur lorsqu'il naquit petit enfant au monde ! Et qui pourrait donc croire quicelui sortant de ce monde, ce divin Fils ne lui rendit la pareille au centuple, le comblant de suavités célestes?

Les cigognes sont un vrai portrait de la mutuelle piété des enfants envers les pères, et des pères envers les enfants; car comme ce sont des oiseaux passagers, elles portent leurs pères et mères vieux en leurs passages, ainsi quétant encore petites leurs pères et mères les avaient portées en même occasion.

Quand le Sauveur était encore petit, le grand Joseph son père nourricier, et la très glorieuse Vierge sa mère l'avaient porté maintes fois, et spécialement au passage qu'ils firent de Judée en Egypte, et d'Egypte en Judée.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Lun 30 Sep 2024 - 22:45

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CHAPITRE XIII
Que la très sacrée Vierge Mère de Dieu mourut d'amour pour son fils.


Eh! qui doutera donc que ce saint père, parvenu à la fin de ses jours, nait réciproquement été porté par son divin nourrisson, au passage de ce monde en l'autre, dans le sein d'Abraham, pour de là le transporter dans le sien à la gloire, le jour de son ascension?

Un saint qui avait tant aimé en sa vie ne pouvait mourir que d'amour: car son âme ne pouvant à souhait aimer son cher Jésus entre les distractions de cette vie, et ayant achevé le service qui était requis au bas-âge d'icelui, que restait-il sinon qu'il dit au Père éternel :

O Père ! j'ai accompli l'oeuvre que vous m'aviez donnée à charge ? et puis au Fils : O mon enfant! comme votre père céleste remit votre corps entre mes mains au jour de votre venue au monde, ainsi en ce jour de mon départ de ce monde je remets mon esprit entre les vôtres.

Telle, comme je pense, fut la mort de ce grand patriarche, homme choisi pour faire les plus tendres et amoureux offices qui furent ni seront jamais faits à l'endroit du Fils de Dieu, après ceux qui furent pratiqués par sa céleste épouse, vraie mère naturelle de ce même fils, de laquelle il est impossible d'imaginer qu'elle soit morte d'autre sorte de mort que de celle d'amour, mort la plus noble de toutes, et due par conséquent à la plus noble vie qui fût oncques entre les créatures, mort de laquelle les anges mêmes désireraient de mourir, s'ils étaient capables de mort.

Si les premiers chrétiens furent dits n'avoir qu'un coeur et une âme, à cause de leur parfaite mutuelle dilection, si saint Paul ne vivait plus lui-même, ains Jésus-Christ vivait en lui, à raison de l'extrême union de son coeur à celui de son Maître, par laquelle son âme était comme morte en son coeur quelle animait, pour vivre dans le coeur de son divin Sauveur;

ô vrai Dieu, combien est-il plus véritable que la sacrée Vierge et son Fils n'avaient qu'une âme, qu'un coeur et qu'une vie; en sorte que cette sacrée mère, vivant, ne vivait pas elle, mais son Fils vivait en elle !

Mère la plus amante et la plus aimée qui pouvait jamais être, mais amante et aimée d'un amour incomparablement plus éminent que celui de tous les ordres des anges et des hommes, à mesure que les noms de mère unique et de fils unique sont aussi des noms au-dessus de tous autres noms en matière d'amour.

Et je dis de mère unique et d'enfant unique, parce que tous les autres enfants des hommes partagent la reconnaissance de leur production entre le père et la mère.

Mais en celui-ci comme toute sa naissance humaine dépendit de sa seule mère, laquelle seule contribua (fournit, donna) ce qui était requis à la vertu du Saint-Esprit pour la conception de ce divin enfant, aussi à elle seule fut dû et rendu tout l'amour qui provient de la production, de sorte que ce fils et cette mère furent unis d'une union d'autant, plus excellente qu'elle a un nom différent en amour par-dessus tous les autres noms;

car à qui de tous les séraphins appartient-il de dire au Sauveur: Vous êtes mon vrai fils, et je vous aime comme mon vrai fils? et à qui de toutes les créatures fut-il jamais dit par le Sauveur :

Vous êtes ma vraie mère, et je vous aime comme ma vraie mère; vous êtes ma vraie mère toute mienne, et je suis votre vrai fils tout vôtre? Si donc un serviteur amant osa bien dire, et le dit en vérité, qu'il n'avait point d'autre vie que celle de son maître, hélas! combien hardiment et ardemment devait exclamer cette mère :

Je n'ai point d'autre vie que la vie de mon fils, ma vie est toute en la sienne, et la sienne toute en la mienne ! Car ce n'était plus union, ains unité de coeur, d'âme et de vie entre cette mère et ce fils.

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Message par ami de la Miséricorde Mar 1 Oct 2024 - 23:09

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CHAPITRE XIII
Que la très sacrée Vierge Mère de Dieu mourut d'amour pour son fils.


Or, si cette mère vécut de la vie de son Fils, elle mourut aussi de la mort de son Fils; car quelle (telle, pour telle, telle, qualis talis, en latin) est la vie, telle est la mort. Le phénix, comme on dit, étant fort envieilli, ramasse sur le haut d'une montagne une quantité de bois aromatiques sur lesquels, comme sur son lit d'honneur, il va finir ses jours ; car lorsque le soleil au fort de son midi jette ses rayons plus ardents, ce tout unique oiseau, pour contribuer à l'ardeur du soleil un surcroît d'action, ne cesse point de battre-des ailes sur son bûcher jusquà ce qu'il lui ait fait prendre feu, et, brûlant avec icelui, il se consume et meurt entre ses flammes odorantes.

De même, Théotime, la Vierge mère ayant assemblé en son esprit, par une vive et continuelle mémoire, tous les plus aimables mystères de la vie et mort de son Fils, et recevant toujours à droit fil (directement) parmi cela les plus ardentes inspirations que son Fils soleil de justice, jetât sur les humains au plus fort du midi de sa charité, puis d'ailleurs faisant aussi de son côté un perpétuel mouvement de contemplation; enfin le feu sacré de divin amour la consuma toute comme un holocauste de suavité, de sorte quelle en mourut, son âme étant toute ravie et transportée entre les bras de la dilection de son Fils. O mort amoureusement vitale ! ô amour vitalement mortel!

Plusieurs amants sacrés furent présents à la mort du Sauveur, entre lesquels ceux qui eurent le plus d'amour eurent le plus de douleur : car l'amour alors était tout détrempé en la douleur, et la douleur en l'amour : et tous ceux qui pour leur Sauveur étaient passionnés d'amour, furent amoureux de sa passion et douleur; mais la douce mère, qui aimait plus que tous, fut plus que tous outre-percée du glaive de douleur.

La douleur du Fils fut alors une épée tranchante qui passa au-travers du coeur de la mère, d'autant que ce coeur de mère était collé, joint et uni à son Fils d'une union si parfaite que rien ne pouvait blesser l'un qu'il ne navrât aussi vivement l'autre.

Or, cette-poitrine maternelle étant ainsi blessée d'amour, non seulement ne chercha pas la guérison de sa blessure, mais aima sa blessure plus que toute guérison, gardant chèrement les traits de douleur quelle avait reçus, à cause de l'amour qui les avait décochés dans son coeur, et désirant continuellement d'en mourir, puisque son Fils en était mort, qui, comme dit toute l'Ecriture sainte et tous les docteurs, mourut entre les flammes de la charité, holocauste parfait pour tous les péchés du monde.

CHAPITRE XIV
Que la glorieuse Vierge mourut d'un amour extrêmement doux et tranquille.


On dit d'un côté que Notre-Dame révéla à sainte Mathilde que la maladie de laquelle elle mourut ne fut autre chose qu'un assaut impétueux du divin amour; mais sainte Brigitte et saint Jean Damascène témoignent quelle mourut d'une mort extrêmement paisible; et l'un et l'autre est vrai, Théotime.

Les étoiles sont merveilleusement belles à voir, et jettent des clartés agréables; mais si vous y avez pris garde, c'est par brillements (éclats soudains), étincellements et élans quelles produisent leurs rayons, comme si elles enfantaient la lumière avec effort à diverses reprises, soit que leur clarté étant faible ne puisse pas agir si continuellement avec égalité, soit que nos yeux imbéciles ne fassent pas leur vue constante et ferme à cause de la grande distance qui est entre eux et ces astres.

Ainsi, pour ordinaire, les saints qui moururent d'amour sentirent une grande variété d'accidents et de symptômes de dilection avant que d'en venir au trépas, force élans, force assauts, force extases, force langueurs, force agonies, et semblait que leur amourn enfantât par effort et à plusieurs reprises leur bienheureuse mort : ce qui se fit à cause de la débilité de leur amour, non encore absolument parfait, qui ne pouvait pas continuer sa dilection avec une égale fermeté.

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Message par ami de la Miséricorde Mer 2 Oct 2024 - 22:21

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CHAPITRE XIV
Que la glorieuse Vierge mourut d'un amour extrêmement doux et tranquille.


Mais ce fut tout autre chose en la très sainte Vierge; car comme nous voyons croître la belle aube du jour, non à diverses reprises et par secousses, ains par une certaine dilatation et croissance continue, qui est presque insensiblement sensible, en sorte que vraiment on la voit croître en clarté, mais si également que nul n'aperçoit aucune interruption, séparation ou discontinuation de ses accroissement.

Ainsi le divin amour croissait à chaque moment dans le coeur virginal de notre glorieuse Dame, mais par des croissances douces, paisibles et continues, sans agitation, ni secousse, ni violence quelconque.

Ah! non, Théotime, il ne faut pas mettre une impétuosité d'agitation en ce céleste amour du coeur maternel de la Vierge; car l'amour, de soi-même, est doux, gracieux, paisible et tranquille.

Que s'il fait quelquefois des assauts, s'il donne des secousses à l'esprit, c'est parce qu'il trouve de la résistance.

Mais quand les passages de l'âme lui sont ouverts sans opposition ni contrariété, il fait ses progrès paisiblement avec une suavité nonpareille.

Ainsi donc la sainte dilection employait sa force dans le coeur virginal de sa mère sacrée, sans effort ni violente impétuosité, d'autant quelle ne trouvait ni résistance ni empêchement quelconque; car comme l'on voit les grands fleuves faire des bouillons et rejaillissements avec grand bruit ès endroits raboteux, esquels les rochers font des bancs et écueils, qui s'opposent et empêchent l'écoulement des eaux, ou au contraire se trouvant en la plaine ils coulent et flottent doucement sans effort, de même le divin amour trouvant ès âmes humaines plusieurs empêchements et résistances, comme à la vérité toutes en ont, quoique différemment, il y fait des violences, combattant les mauvaises inclinations, frappant le coeur, poussant la volonté par diverses agitations et différents efforts, afin de se faire faire place, ou du moins outre-passer ces obstacles.

Mais en la Vierge sabrée, tout favorisait et secondait le cours de l'amour céleste. Les progrès et accroissements d'icelui se faisaient incomparablement plus grands qu'en tout le reste des créatures, progrès néanmoins infiniment doux, paisibles et tranquilles.

Non, elle ne se pâma pas d'amour ni de compassion auprès de la croix de son Fils, encore qu'elle eût alors le plus ardent et plus douloureux accès d'amour qu'on puisse imaginer; car bien que l'accès fût extrême, si fut-il toutefois également fort et doux tout ensemble, puissant et tranquille, actif et paisible, composé d'une chaleur aiguë, mais suave.

Je ne dis pas, Théotime, qu'en l'âme de la très sainte Vierge il n'y eût deux portions, et par conséquent deux appétits : l'un selon l'esprit et la raison supérieure, l'autre selon les sens et la raison inférieure; en sorte qu'elle pouvait sentir des répugnances et contrariétés de l'un à l'autre appétit; car ce travail se trouva même en notre Seigneur son Fils:

mais je dis qu'en cette céleste mère toutes les affections étaient si bien rangées et ordonnées que le divin amour exerçait en elle son empire et sa domination très paisiblement, sans être troublée par la diversité des volontés ou appétits, ni par la contrariété des sens;

parce que les répugnances de l'appétit naturel, ni les mouvements des sens n'arrivaient jamais jusqu'au péché, non pas même jusqu'au péché véniel; ains au contraire tout cela était saintement et fidèlement employé au service du saint amour pour l'exercice des autres vertus, lesquelles pour la plupart ne peuvent être pratiquées qu'entre les difficultés, oppositions et contradictions.

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 3 Oct 2024 - 23:56

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CHAPITRE XIV
Que la glorieuse Vierge mourut d'un amour extrêmement doux et tranquille.


Les épines, selon l'opinion vulgaire, sont non seulement différentes, mais aussi contraires aux fleurs, et semble que, s'il n'y en avait point au monde, la chose en irait mieux: qui a fait penser à saint Ambroise que sans le péché il n'en serait point.

Mais toutefois, puisqu'il y en a, le bon laboureur les rend utiles, et en fait des haies et clôtures autour des champs et jeunes arbres, auxquels elles servent de défenses et remparts contre les animaux. Ainsi la glorieuse Vierge ayant eu part à toutes les misères du genre humain, excepté celles qui tendent immédiatement au péché, elle les employa très utilement pour l'exercice et accroissement des saintes vertus de force, tempérance, justice et prudence, pauvreté, humilité, souffrance, compassion ; de sorte qu'elles ne donnaient aucun empêchement, ains beaucoup d'occasions à l'amour céleste de se renforcer par des continuels exercices et avancements et chez elle, Magdeleine ne se divertit (détourne) point de l'attention avec laquelle elle reçoit les impressions amoureuses du Sauveur, pour toute lardeur et sollicitude que Marthe peut avoir: elle a choisi l'amour de son Fils, et rien ne le lui ôte.

L'aimant, comme chacun sait, Théotime, tire naturellement à soi le fer par une vertu secrète et très admirable; mais pourtant cinq choses empêchent cette opération :1° la trop grande distance de l'un à l'autre ; 2° s'il y a quelque diamant entre deux ; 3° si le fer est engraissé ; 4° s'il est frotté d'un ail ; 5° si le fer est trop pesant.

Notre coeur est fait pour Dieu, qui l'allèche continuellement, et ne cesse de jeter en lui les attraits de son céleste amour. Mais cinq choses empêchent la sainte attraction d'opérer : 1° le péché qui nous éloigne de Dieu ; 2° l'affection aux richesses; 3° les plaisirs sensuels; 4° l'orgueil et vanité ; 5° l'amour-propre avec la multitude des passions déréglées qu'il produit, et qui sont en nous un pesant fardeau, lequel nous accable.

Or, nul de ces empêchements neut lieu au coeur de la glorieuse Vierge : 1° toujours préservée de tout péché; 2 toujours très pauvre de coeur; 3° toujours très pure; 4° toujours très humble; 5° toujours maîtresse paisible de toutes ses passions, et tout exempte de la rébellion que l'amour-propre fait à l'amour de Dieu.

Et cest pourquoi, comme le fer, s'il était quitte de tous empêchements et même de sa pesanteur, serait attiré fortement, mais doucement et d'une attraction égale par l'aimant, en sorte néanmoins que l'attraction serait toujours plus active et plus forte à mesure que l'un serait plus près de l'autre, et que le mouvement serait plus proche de sa fin ; ainsi, la très sainte Mère n'ayant rien en soi qui empêchât l'opération du divin amour de son Fils, elle s'unissait avec icelui d'une union incomparable, par des extases douces, paisibles et sans efforts; extases esquelles la partie sensible ne laissait pas de faire ses actions, sans donner pour cela aucune incommodité à l'union de l'esprit : comme réciproquement la parfaite application de son esprit ne donnait pas fort grand divertissement aux sens.

Si que la mort de cette Vierge fut plus douce qu'on ne se peut imaginer, son Fils l'attirant suavement à l'odeur de ses parfums ; et elle s'écoulant très amiablement après la senteur sacrée d'iceux dedans le sein de la bonté de son Fils.

Et bien que cette sainte âme aimât extrêmement son très saint, très pur et très aimable corps ; si le quitta-t-elle néanmoins sans peine ni résistance quelconque, comme la chaste Judith, quoiquelle aimât grandement les habits de pénitence et de viduité, les quitta néanmoins et s'en dépouilla avec plaisir pour se revêtir de ses habits nuptiaux, quand elle alla se rendre victorieuse d'Holopherne; ou comme Jonathas, quand, pour l'amour de David, il se dépouilla de ses vêtements. L'amour avait donné près de la croix à cette divine épouse les suprêmes douleurs de la mort; certes il était raisonnable qu'enfin la mort lui donnât les souveraines délices de l'amour.

FIN DU SEPTIÉME LIVRE.

Source : Livres-mystiques.com
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LIVRE HUITIÈME
DE LAMOUR DE CONFORMITÉ PAR LEQUEL NOUS UNISSONS NOTRE VOLONTÉ A CELLE DE DIEU, QUI NOUS EST SIGNIFIÉE PAR SES COMMANDEMENTS, CONSEILS ET INSPIRATIONS.

CHAPITRE PREMIER
De l'amour de conformité provenant de la sacrée complaisance.


Comme la bonne terre ayant reçu le grain, le rend en sa saison au centuple, ainsi le coeur qui a pris de la complaisance en Dieu ne se peut empêcher de vouloir réciproquement donner à Dieu une autre complaisance.

Nul ne nous plaît à qui nous ne désirions de plaire. Le vin frais rafraîchit pour un temps ceux qui le boivent; mais soudain qu'il a été échauffé par l'estomac dans lequel il entre, il l'échauffe réciproquement; et plus l'estomac lui donne de chaleur; plus il lui en rend.

Le véritable amour n'est jamais ingrat, il tâche de complaire à ceux esquels il se complaît; et de là vient la conformité des amants qui nous fait être tels que ce que nous aimons.

Le très dévot et très sage roi Salomon devint idolâtre et fou, quand il aima les femmes idolâtres et folles, et eut autant d'idoles que ces femmes en avaient. L'Écriture appelle pour cela efféminés les hommes qui aiment éperdument les femmes pour leur sexe, parce que l'amour les transforme d'hommes en femmes quant aux moeurs et humeurs.

Or, cette transformation se fait insensiblement par la complaisance, laquelle étant entrée en nos coeurs, en engendre une autre pour donner à celui de qui nous l'avons reçue.

On dit qu'il y a ès Indes un petits animal terrestre qui se plaît tant avec les poissons et dans la mer, qu'à force de venir souvent nager avec eux, enfin il devient poisson; et d'animal terrestre, il est rendu tout à fait animal marin. Ainsi à force de se plaire en Dieu on devient conforme à Dieu, et notre volonté se transforme en celle de la divine Majesté par la complaisance qu'elle y prend.

L'amour, dit saint Chrysostome, ou il trouve, ou il fait la ressemblance; l'exemple de ceux que nous aimons a un doux et imperceptible empire et une autorité insensible sur nous il est forcé de les quitter ou de les imiter.

Celui qui, attiré de la suavité des parfums, entre en la boutique d'un parfumeur, en recevant le plaisir qu'il prend à sentir ces odeurs, il se parfume soi-même; et au sortir de là il donne part aux autres du plaisir qu'il a reçu, répandant entre eux la senteur des parfums qu'il a contractée.

Avec le plaisir que notre coeur prend en la chose aimés, il tire à soi les qualités d'icelle ; car la délectation ouvre le coeur, comme la tristesse le resserre; dont l'Écriture sacrée use souvent du mot de dilater, en lieu de celui de réjouir.

Or, le coeur se trouvant ouvert par le plaisir, les impressions des qualités desquelles le plaisir dépend, entrent aisément en l'esprit; et avec elles les autres encore qui sont au même sujet, bien qu'elles nous déplaisent, ne laissent pas d'entrer en nous parmi la presse du plaisir; comme celui qui sans robe nuptiale entra au festin parmi ceux qui étaient parés.

Ainsi les disciples d'Aristote se plaisaient à parler bègue comme lui, et ceux de Platon tenaient les épaules courbées à son imitation. En somme, le plaisir que l'on a en la chose, est un certain fourrier (désigne ici, ce que l'auteur explique lui-même, celui qui fourre, qui introduit), qui fourre dans le coeur amant les qualités de la chose qui plaît.

Et pour cela la sacrée complaisance nous transforme en Dieu que nous aimons; et à mesure qu'elle est grande, la transformation est-plus parfaite. Ainsi les saints qui ont grandement aimé, ont été fort vitement et parfaitement transformés, l'amour transportant et transmettant les moeurs et humeurs de l'un des coeurs en l'autre.

Source : Livres-mystiques.com

Que Jésus Miséricordieux vous bénisse
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