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La gifle : une tradition politique royaliste ?

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Message par Melchior Lun 12 Juil 2021 - 16:57

La gifle : une tradition politique royaliste

Le 5 mars 2016, Ana Hidalgo Aleu, à qui la magie déconstructiviste a permis d’emprunter les habits de maire de la capitale de la France, baptisait une place de Paris : Mireille et Jacques Renouvin. Ce jour de froid intense et pluvieux où la température passa péniblement de 2 à 5 C°, ne lui rappelait pas les douceurs des ciels sereins et sans embruns de San Stefano de sa province natale de Cadix, mais aurait dû refroidir ses ardeurs commémoratives.
Effectivement, pourquoi cette femme politique du parti socialiste et égérie de la boboïtude gaucho-libérale parisienne désigna-t-elle ces héros de la Résistance pour nommer cette place au métro Saint-Sulpice dans le 6e arrondissement ? On n’imagine pas qu’elle ait choisi Jacques Renouvin parce qu’il fut avocat royaliste militant de l’Action Française, ni pour son patriotisme acharné qui le fit s’engager dans la Résistance active, faisant de lui le chef national des Groupes Francs du mouvement Combat, finalement arrêté avec sa femme Mireille, et mort en déportation. Non, on n’imagine pas la gaucho-bobo mairesse honorer en toute conscience un cerbère de la patrie « d’extrême droite » qui s’engagea dans un combat à mort pour que la souveraineté française ne tombât aux mains ni de mondialistes, ni d’Allemands, ni d’Espagnols, ni de nationalistes étrangers, ni de socialistes.
Peut-être Ana choisit-elle Jacques pour le côté cabotin qu’ont souvent les royalistes. En effet, ce dernier gifla l’ancien ministre Pierre-Étienne Flandin par deux fois, le 14 novembre 1938, alors que ce dernier déposait une gerbe sur la tombe du soldat inconnu à l’Arc de Triomphe. Flandin, ancien ministre de l’Industrie, des Finances, puis des Affaires Étrangères, représentait la démocratie libérale associée au centre (déjà la Macronie en marche). En tant que ministre des Affaires Étrangères, il fut responsable de la première reculade de la France face à Hitler lors de la remilitarisation de la Ruhr par l’armée allemande en 1936 à laquelle il ne s’opposa pas. Puis, M. Flandin, pacifiste, préconisa d’abandonner à l’Allemagne l’Europe centrale. Il approuva les Accords de Munich du 30 septembre 1938 qui offraient notre allié tchèque à l’appétit de l’Allemagne et envoya un télégramme de félicitations à Adolf Hitler. Celui-ci lui répondit par retour de câble : « Je vous donne ici l'assurance de mes sentiments reconnaissants pour vos efforts énergiques en faveur d'une entente et d'une collaboration complètes entre l'Allemagne et la France. Je les ai suivis avec un sincère intérêt et je souhaite qu'ils aient des résultats plus étendus. » L’Histoire apprécie particulièrement le mot « collaboration » utilisé pour la première fois. Notre héros national Jacques Renouvin en avait donc bien pressenti les conséquences infamantes pour la France, puisque Flandin deviendra ministre du gouvernement Pétain à Vichy en 1941, en bon cosmopolite mercantile, proposant à l’Allemagne, une collaboration active  dans le cadre de la création européenne 1. D’ailleurs, après les gifles distribuées dont la mémoire ne garde pas de condamnation pour son auteur, celui-ci s’est justifié dans le journal L’Époque du 15 novembre 1938 : « … précisément parce que je suis un patriote cent pour cent, j'ai estimé qu'en portant des fleurs sur le tombeau de l'Inconnu après avoir eu le front d'envoyer ses félicitations scandaleuses à Hitler, M. Flandin méritait une correction. Je l'ai donc giflé, espérant que cette leçon servirait aux Français égarés qui seraient tentés de se livrer aux mêmes bassesses. » L’Histoire condamna Flandin à la dégradation nationale et couvrit le corps de Renouvin de médailles : Croix de guerre 1939-1945, Chevalier de la Légion d'honneur‎, Médaille de la Résistance et Compagnon de la Libération.
Le paradoxe de cette histoire est donc de voir la libérale-gauchiste mondialiste Hidalgo honorer la mémoire d’un héros combattant qui sacrifia sa vie pour expurger l’immoralité et l’occupation de la France, mais il est vrai que la gifle peut passer pour un élément de la contre-culture comme une mascarade gauchiste. Nous sommes bien dans une société des inversions de valeurs.

Après avoir vendu une entreprise stratégique aux Américains en tant que ministre de l’Économie, manipulé les Français, appliqué une politique de rigueur violente et estropiante contre les Gilets Jaunes durant plus d’un an, mené une campagne militaire contre une grippe dont les Français furent les victimes sociales, économiques et psychologiques, avoir manipulé les statistiques sanitaires, validé les lois liberticides et censures médiatiques, avoir méprisé la nation plus que ses deux prédécesseurs, et agrandi les voies de la colonisation étrangère, notre Président de la République, le plus haï de l’histoire, décida de réaliser son tour de France pré-électoral. Dès le second jour, à Tain-l’Hermitage dans la Drôme, il put avoir un retour direct de l’état d’esprit de la France profonde. Un jeune homme de 28 ans, Damien Tarel, lui administra une gifle au cri de « Montjoie-Saint-Denis ! À bas la Macronie ! ». Ce jeune royaliste, adepte des arts martiaux médiévaux, en cette période de lenteur de justice débordée par l’ensauvagement de la société, fut jugé en deux jours et condamné pour l’exemple à 18 mois de prison dont 4 fermes assortis d’une privation de droits civiques de 5 ans. Durant son procès, il eut l’occasion de se justifier : « mes paroles ont eu un impact pour Macron, pour tous les Gilets jaunes et les patriotes », a-t-il ajouté, précisant que le cri « Montjoie ! Saint-Denis ! », prononcé au moment de la gifle, « fait référence au cri de ralliement des chevaliers. C’est un slogan patriote … Je pense qu’Emmanuel Macron représente très bien la déchéance de notre pays », a-t-il affirmé. « Je me sentais investi par ce que représentent les Gilets jaunes qui avaient été expulsés avant, et par le peuple français en général. J’estime que les Gilets jaunes, et le peuple français s’expriment, mais ne sont pas écoutés. » Il a assuré avoir été « surpris » de voir le Président arriver vers lui. « Quand j’ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j’ai été rempli de dégoût », a-t-il expliqué.

Pourtant, notre Emmanuel aurait dû se préparer à un tel retour de bâton. Un autre Emmanuel, l’ancien Premier ministre Manuel Valls Galfetti, un Espagnol cosmopolite, lui aussi, gaucho-socialiste interlope, menteur et opportuniste, d’ascendance capitalistico-franquiste2, naviguant de la pratique catholique à la franc-maçonnerie, de la défense des Palestiniens au sionisme le plus intransigeant, trafiquant de statistiques officielles du nombre de manifestants, donneur d’ordres de violences policières sur des manifestants pacifiques, s’était pris une gifle le 17 janvier 2017 à Lamballe en Côtes d’Armor lors d’un bain de foule, par Nolan Lapie, 18 ans, nationaliste breton. Lui aussi fut condamné en deux jours à 3 mois de prison avec sursis. Dans son programme politique qu’il proposa aux présidentielles 2017 où il se présenta par défi, Nolan Lapie se disait « exaspéré » évoquant la nécessité de « continuer le combat et de gifler l’oligarchie ». Il soutenait la souveraineté nationale par la sortie de l’euro et la souveraineté populaire par le referendum ainsi que la suppression du mariage homosexuel et de l’obligation vaccinale.

Les mêmes causes aboutissent aux mêmes résultats. Les gifleurs sont des patriotes, à tendance royaliste qui, par leur geste, tentent d’humilier des anti-souverainistes, des mondialistes destructeurs de la culture et de la société française, des libéraux-socialistes qui n’ont d’autre passion politique que de mépriser l’honneur de la France, dans le total abandon des valeurs profondes de son peuple. Ces gestes, à notre époque d’autisme politique et d’hypocrisie, sont toujours présentés par les médias comme le fait de personnes d’extrême droite (point Godwin) 3 et paumées. Pourtant, les références des trois gifleurs sont claires, cohérentes, réfléchies et exprimées avec un vocabulaires précis : « patriotes, chevaliers, déchéance de notre pays, nécessité de continuer le combat, gifler l’oligarchie » et font également référence à l’Ancien régime, époque où la société française et le citoyen étaient défendus dans leur honneur. On se battait alors  pour son honneur ou celui du roi, incarnation de la nation. Alors, on jetait son gant au visage de l’infâme, car on ne discute pas avec un enfant gâté, impertinent et offensant, on le corrige. Éventuellement, l’homme intègre peut relever le défi. Face à ces hommes d’honneur 4 que sont Jacques Renouvin, Nolan Lapie et Damien Tarel, les faquins 5 souffletés ne relèvent pas le gant et envoient la cavalerie expéditive pour châtier ces coquins qui osent exprimer tout leur désarroi et leur mépris moral. Circulez, il n’y a rien à voir ! Certes, mais, il y aurait à entendre le cri des chevaliers humiliés qui jettent leur gant. Ainsi, la tart’-à-Tain n’était qu’un soufflé.
On pourrait répondre que l’humiliation de surcroît physique, du chef de l’État est une atteinte inadmissible à la France. Oui, mais qu’en est-il lorsque ces pantins incarnant les plus hautes fonctions dévaluent la symbolique politique et que, tombée si bas, entraînant la France, elle ne représente plus rien ? Toutefois, les royalistes devraient respecter le chef, et lorsque un attentat était commis contre un roi, le criminel sacrilège était mis à mort comme une bête. Mais alors, le roi était sacré. Or toute l’évolution de la contre-culture contemporaine consiste à détruire les peuples, à désacraliser le pouvoir et les personnages interchangeables qui l’occupent, en découplant l’autorité de la morale et de la vertu. Macron en est l’exemple même. Le roi Louis-Philippe qui, le premier, dévalua la fonction en l’accaparant illégitimement et en la laissant ridiculiser par les macroniens de l’époque, dut esquiver une dizaine d’attentats. Lancez le ban !      
Melchior, juin 2021

Notes:
1-  Cette création européenne fut le but ultime des collaborations au nazisme et nous est rappelée par de nombreuses pages de l’ouvrage remarquable de Robert Paxton, La France de Vichy, éd. Seuil, 1973.
2-  Malgré les prétentions de Valls dans ses interviews d’être issu d’une famille de réfugiés victimes du franquisme, il ressort que son grand-père était banquier ayant soutenu le camp franquiste par son journal catholique conservateur, et son père un artiste peintre installé à Paris pour profiter des avantages de la délocalisation, mais vendant ses œuvres aux musées espagnols franquistes. Voir Emmanuel Ratier, Le Vrai Visage de Manuel Valls, éd. Facta, 2014.
A noter qu’après son échec politique en France, Manuel Valls voulut se rabattre sur la prébende barcelonaise, mais fut sanctionné électoralement par le peuple catalan : un anti-patriote de quelque part l’est partout.
3-  Nolan Lapie est présenté comme un arriéré régionaliste, conspirationniste, antisémite et homophobe (« une brebis égarée »), un « bouffon pitoyable » titre le Magazine en ligne de la Ligue de Défense Juive du 12 mars 2017.
Damien Tarel est décrit systématiquement comme d’extrême droite et le juge a cru bon de lui administrer un traitement psychologique suivi, comme à la belle époque de l’Union soviétique finissante, afin de montrer la dimension irrationnelle de son geste.
Déjà, en août 1941, lorsque Paul Colette, 21 ans, tira six coups de revolver sur quatre personnages majeurs de la collaboration active : le socialiste Pierre Laval, chef de cabinet de Pétain, le communiste Jacques Doriot fondateur du Parti ouvriers et paysans rassemblant les communistes collaborationnistes, et de la Légion des Volontaires Français (LVF), l’ex-député socialiste Marcel Déat fondateur du parti socialiste européen favorable à une Europe allemande, et Fernand de Brinon ambassadeur enthousiaste de Vichy auprès du Reich occupant ; le terroriste, connu comme royaliste des Camelots du roi, fut accusé de communisme par Brinon ! (pour ceux qui seraient surpris par la présence de tant de « bons » gauchistes internationalistes dans le camp nazi et tant de « méchants » ultra droites dans le camp de la Résistance, je renvoie à l’indispensable ouvrage de Simon Epstein de l’université de Tel Aviv, Un paradoxe français, éd. Albin Michel, 2008.)
4-  Et femme aussi, puisque le 11 juin 2021, une femme enfarine l’ancien président de l’Assemblée François de Rugy pour le critiquer sur ses revirements et banquets « républicains » de homards et champagne. L’enfarinage, ainsi que l’entartage des célébrités mondialistes pourraient être le sujet d’une étude. Mentionnons : Hollande, Mélanchon, Bayrou, Ayrault, Raffarin, Royal, Sarkozy, Delors, Poivre d’Arvor, Cohn-Bendit et surtout la vedette en titre avec sept entartages sur 30 ans, l’inénarrable Bernard-Henry Lévy qui, comme les autres, ne peut être soupçonné de patriotisme.
5-  Un faquin est un homme de paille que les chevaliers frappent de leur lance à l’entraînement, avant la guerre réelle. C’est aussi un homme porteur de charges lourdes (charges de l’État au nom des intérêts mondialistes).
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Message par Hervé J. VOLTO Lun 12 Juil 2021 - 18:56

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