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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

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Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon  - Page 6 Empty Re: Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon

Message par ami de la Miséricorde Mar 4 Juil 2023 - 23:54

Méditation avec La Fin de Monde Présent et Mystères de la Vie Future de l'Abbé Arminjon  - Page 6 OIP

7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Toutes ces figures imparfaites qui l'empêchent de contempler la vérité à découvert, sont consumées au feu des clartés divines. Les saintes obscurités de la foi s'évanouissent : le ciel, la nature, Dieu, n'ont plus d'énigmes pour ce roi de gloire.

En un clin d’œil il saisit l'ensemble et les détails de ce palais de la création, devenu son héritage et son domaine ; d'un simple regard, il en embrasse l'immensité. Il pénètre les propriétés des éléments, leurs secrets et leurs forces intimes, il visite d'un seul trait desa pensée, ces globes énormes du firmament, qui par leur éloignement, échappent à nos connaissances et à nos calculs.

L'arbre de la science étale devant lui la riche collection de ses fruits, il se nourrit, il s'abreuve à cette source à jamais féconde. Il n'éprouve plus aucune soif de connaître, il n'y a plus pour lui de nuit, plus de doute, plus de curiosités, ni de recherches. Ah ! combien les savants de ce monde, qui passent leur temps à élaborer de vains systèmes, et oublient Dieu afin de se livrer à des spéculations et à d'inutiles recherches, porteront alors envie à ce juste, qui a aimé Dieu et s'est attaché à la sagesse véritable !

Le moindre reflet de ses connaissances effacera toutes les découvertes et toutes les conquêtes de l'humanité, depuis le commencement des âges. En cette vie nous succomberions sous une diffusion de lumière aussi abondante, l'économie de notre organisation serait détruite, et nos fonctions vitales suspendues.
Et cependant ; cette connaissance des êtres créés est moins qu'une goutte d'eau, auprès d'une science d'un ordre supérieur.

L'esprit des élus entre en communication avec le monde des esprits ; ils voient la beauté des âmes bienheureuses, illuminées de la ressemblance divine, parées de la charité et du cortège des vertus, comme d'une robe nuptiale , ils voient les chérubins enflammés de leurs ardeurs, les principautés et les dominations avec leurs forces, les séraphins munis des ailes immatérielles dont ils se couvrent devant la majesté de l'Agneau ; sans le secours de sons et de la parole sensible, ils s'entretiennent avec eux d'une conversation ineffable.

Leur corps lumineux, subtil, impassible, n'oppose aucune entrave à l'activité de l'intelligence et à l'exercice de ses facultés. Alors, nous Vous comprendrons, mystère caché de l'Incarnation, et nous verrons clairement comment la nature divine, unie substantiellement à la nature humaine, dans la personne du Verbe, a couronné celle-ci de la plénitude de ses prérogatives et de ses splendeurs, l'a exaltée au-dessus de tous les anges et de toutes les hiérarchies.

Alors, elle cessera d'être incompréhensible pour nous, votre maternité auguste, ô Vierge Marie, et unis aux chœurs des anges, nous vous proclamerons bienheureuse, bénissant les trésors de sanctification de votre cœur immaculé.

Qu'il sera doux de contempler d'une seule vue et d'un seul trait toutes les merveilles du Dieu Très Haut, dans l'ordre de la nature, comme dans l'ordre de la grâce et de la gloire. C'est alors que dans leurs ravissements, les élus uniront leurs chants et s'écrieront en chœur :

Que vous êtes admirable dans Vos œuvres, ô mon Dieu ! Maintenant l'univers est devenu un temple, où se trouvent retracées, en caractères éclatants et indélébiles, l'excellence et la sublimité de Votre Nom.

Bénédiction, honneur, sagesse et force à notre Dieu dans les siècles des siècles !

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 5 Juil 2023 - 22:21

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Le Ciel est le repos de l'intelligence de l'homme ; il est le repos de sa volonté et de ses affections. Nous aimerons Dieu, avons-nous dit, nous L'aimerons de cet amour dont Il s'aime Lui-même.

Mais ce qui nous épouvante souvent en cette vie, ce qui nous fait repousser le Ciel avec une sorte d'aversion et d'angoisse, c'est que nous nous figurons que, dans ce séjour, tous les attachements naturels de notre cœur disparaîtront, qu'ils seront comme anéantis et invinciblement éteints par l'exubérance victorieuse de l'amour dont nous serons enflammés pour le Créateur...

Ah ! tout le Christianisme proteste contre cette erreur. Et comment la religion de Jésus-Christ condamnant d'une voix si sévère, nos ingratitudes, nos égoïsmes, nos insensibilités, mettrait-elle pour condition aux célestes récompenses, l'extinction de toutes les amitiés nobles et légitimes ?

Comment l'amour mutuel de l'époux pour son épouse, du père pour son fils, dont Dieu nous fait en cette vie un devoir, serait-il exclu des éléments de notre éternelle couronne ?

Cette Église du Ciel où tous nos sentiments seront épurés, où toutes nos tendances et nos aspirations naturelles seront portées au degré le plus surhumain de perfection, serait fondée sur la ruine de tous nos engagements de cœur, de tous nos souvenirs et de toutes nos relations de famille ?

A Dieu ne plaise ! Ce que nous enseignons comme certain, c'est qu'au Ciel l'on se verra et l'on se reconnaîtra. Tel est le témoignage et le cri constant de la tradition. En Afrique, saint Cyprien, né dans le paganisme, et élevé, après sa conversion, au siège de Carthage, se sentant destiné au martyre, encourage les fidèles à braver comme lui la mort, et la leur signale comme un don et une bénédiction du Ciel.

«Hâtons-nous donc, dit-il, et courons pour voir notre Patrie et saluer nos frères, nous sommes attendus par un grand nombre de personnes qui nous sont chères ; nous sommes désirés par une foule de parents, de frères et d'enfants, qui désormais assurés de leur immortalité, conservent encore de la sollicitude pour notre salut. Allons les voir, allons les embrasser...

Et quelle joie, tout ensemble, pour eux et pour moi !» Chez les Grecs, à Constantinople, Théodore Studite, illustre confesseur de la foi, consola souvent des familles affligées ; il écrivait à un père dont tous les fils étaient morts :

«Vos enfants, ne sont pas perdus, mais ils demeurent sains et saufs pour vous, et dès que vous serez parvenu au terme de cette vie temporelle, vous les reverrez joyeux et pleins d'allégresse». Il écrivait à un homme qui venait de perdre sa femme :

«C'est auprès de Dieu que vous avez envoyé avant vous une si digne épouse. Et, qu'est-ce que vous devez chercher, maintenant ? Vous devez tâcher de la retrouver au Ciel, au moment voulu par la Providence... Sans doute, au Ciel, les époux venus de la terre, seront eux-mêmes comme des anges, et n'aspireront plus aux voluptés des sens (Mt, XXII, 30).

Mais ils goûteront les plaisirs toujours purs de l'esprit, et, comme durant leur exil terrestre ils furent une seule chair, ainsi dans la gloire ils seront un seul cœur et une seule âme, dans les délices d'une union renouvelée qui n'aura pas de fin» (RP Blot : Au ciel on se reconnaît, Quatrième lettre)

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 6 Juil 2023 - 22:38

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Dans le Ciel, on se verra et on se reconnaîtra; dans le Ciel on s'aimera. Il est vrai que dans ce séjour fortuné, la foi s'évanouira au soleil des grandes réalités ; les habitants de la Jérusalem céleste, en possession de leur terme, n'auront plus besoin d'être soutenus par les ailes de l'espérance; mais la charité dans son plein épanouissement, rayonnera comme une grande reine, dans sa puissance et dans toute sa perfection
(Cor., XIII, 8 ; Cor., XIII, 13).

Tous les objets et toutes les causes qui charment ici-bas nos cœurs et y suscitent l'amour, agiront avec une intensité mille fois plus grande, et sans rencontrer aucun obstacle, sur le cœur des élus.

Ainsi, en cette vie, nos cœurs sont captivés par la beauté, par les attraits sensibles, par les qualités éminentes de l'esprit et du cœur ; la vivacité du sentiment qui nous pousse à nous unir à un être adoré, va en s'affaiblissant, lorsque nous découvrons en lui des imperfections et des défauts...

Mais, dans le Ciel nous retrouverons nos amis sans défaut, leurs traits seront plus radieux que le ciel le plus pur ; ils seront doués d'une aménité et d'une grâce qui attireront nos cœurs forcément et pour toujours.

Dans cette vie, l'amour est encore l'effet de la gratitude, et nos cœurs s'enflamment au souvenir des bienfaits et des services rendus. Mais, c'est seulement dans le Ciel, que nous connaîtrons l'étendue et le prix des grâces de toute nature dont nos bienfaiteurs nous ont comblés.

Alors, l'enfant lira tous les trésors de grâce, de sollicitude, de tendresse, renfermés dans le cœur de sa mère. Il saura qu'après Dieu, c'est aux larmes, aux prières et aux soupirs de cette mère qu'il doit son salut...

«O mamère», s'écriera-t-il, «je vous aimais autrefois parce que vous m'aviez donné une vie terrestre, dispensé l'aliment et les soins de l'enfance ; maintenant, je vous aime d'un amour mille fois plus tendre, à cause de la vie éternelle que j'ai reçue et sans laquelle la première eût été pour moi un présent funeste, une source de calamités et de tortures».

Nouvelles et heureuses Monique, combien grands seront vos triomphes et vos joies, lorsque vous vous verrez entourées de toute une couronne d'enfants, auxquels vous aurez procuré la gloire, après leur avoir donné l'existence !

Alors, pères chrétiens, on n'ignorera plus vos sacrifices, votre courage, votre héroïque constance pour affermir votre fils par d'utiles exemples, l'élever par de nobles et laborieuses cultures.

Alors, ô ami, on apprendra vos industries, vos pieuses ruses pour détacher un ami du vice et de l'irréligion, surprendre par des appâts innocents une âme objet de vos saintes convoitises.

Alors, nous vous bénirons, nous ranimerons la vivacité de nos souvenirs par d'ardentes effusions, nous acquitterons la dette de nos cœurs par une gratulation éternelle.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 8 Juil 2023 - 22:33

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Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Enfin, l'amour qu'éveille dans nos cœurs le souvenir des bienfaits ou l'attrait sympathique des qualités naturelles, a coutume de se soutenir et de se retremper par la familiarité et l'échange mutuel des impressions et des pensées.

Or, comment vous dire le commerce ineffable où les élus se raconteront leur propre cœur, cette conversation fraternelle et intime, où à tous les instants avec leur langage céleste, ils se communiqueront les émotions enivrantes de leur cœur ?

En cette vie, lorsque nous entendons converser des esprits supérieurs, mûris et élevés par l'expérience et par de hautes méditations, nous perdons le sentiment de la fuite des heures, sous l'enchantement et la fascination de leurs paroles.

Assis à notre foyer, durant les longues veillées d'hiver, lorsque la neige tombe, que le vent souffle et mugit, suspendus, l’œil attentif, nous écoutons, sans nous lasser, le navigateur revenu des côtes lointaines, ou le guerrier qui nous redit les périls d'un long siège, et les mille figures de la mort qui s'offrirent à lui dans le hasard des batailles.

Avec combien plus de charme, assis au grand foyer de notre Père céleste, nous entendrons le récit que nous feront nos frères, de leurs tentations si séduisantes et si multipliées, des assauts que leur livra l'Enfer et dont ils triomphèrent ; nous ne nous lasserons pas d'apprendre ces victoires remportées sous le regard de Dieu seul, plus glorieuses que celles de conquérants ; ces luttes soutenues dans le silence contre les défaillances de la chair et le tumulte des pensées propres.

Nous admirerons leurs efforts, leur générosité héroïque; nous saurons par combien de péripéties et de chances incertaines, la grâce de l'esprit de Dieu, par une impulsion forte et douce, les a conduits au port du repos, et a fait servir jusqu'à leurs égarements et leurs chutes, au développement de leur incorruptible couronne.

Ah ! ce seront là d'inépuisables sujets à des entretiens dont l'intérêt et le charme ne s'épuiseront jamais ! Il est vrai que la gloire et la félicité des élus sera graduée suivant leurs mérites, et qu'ils différeront en beauté et en grandeur, comme les étoiles du ciel diffèrent elles-mêmes en dimension, et en clarté (Jean., XIV, 2 ; I Cor., XV, 14).

Mais, l'union, la paix, l'accord ne régneront pas moins, dans ces innombrables phalanges, où les rangs inférieurs coopèrent, comme les rangs les plus élevés, au repos et à l'harmonie de tout l'ensemble. Les élus n'auront plus entre eux qu'un seul cœur. Ce ne sera plus la force, ni l'intérêt, mais la charité, qui sera leur unique lien. Formant un seul corps, dont Jésus-Christ sera le chef, devenus les pierres vivantes d'un même édifice, ils participeront tous au banquet d'une même jouissance et d'un même amour. Chacun sera riche de la richesse de toits, chacun tressaillira du bonheur de tous.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 8 Juil 2023 - 22:38

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Et de même que la création d'un nouveau soleil doublerait les feux qui embrasent l'air, ainsi chaque nouveau soleil de la cité de Dieu agrandira de toute sa félicité et de toute sa gloire la mesure de notre propre béatitude.

Et de même encore que des miroirs, mis en regard les uns des autres, ne s'appauvrissent pas par l'émission mutuelle de leurs rayons, mais les images se multiplient et chacun de ces miroirs réfléchit à son foyer la lumière et les objets dépeints au foyer de tous ; ainsi chaque élu réfléchira sur tous les autres le rayonnement de ses clartés.

L'apôtre réfléchira sur l'ange la grâce de la parole qu'il a reçue, et l'ange réfléchira sur l'apôtre sa science et les trésors de ses illuminations plus vives. Le prophète réfléchira sur le martyr la grâce de ses visions, et le martyr couronnera le prophète de ses palmes et de ses trophées.

Les beautés et les grâces immaculées de la vierge se réfléchiront sur le visage du pénitent et del'anachorète, meurtri etdévasté par les jeûnes et les macérations, et le pécheur converti fera ressortir avec plus d'éclat le mérite et les prérogatives de l'innocence conservée dans son intégrité. Il n'y aura plus lieu aux compétitions ni à l'envie.

Chacun des élus recevra le complément de son bien personnel du bien de ses frères : nous lirons dans leur âme, aussi clairement que dans la nôtre. «Heureux Ciel», s'écrie à ce propos saint Augustin, «où il y aura autant de paradis que de citoyens, où la gloire nous parviendra par autant de canaux qu'il y aura de cœurs pour s'intéresser à nous et nous chérir, où nous posséderons autant de royaumes qu'il y aura de monarques associés à nos récompenses.

«Quot socii, tot gaudia !» Telles sont les joies du Ciel. Disons qu'elles sont des joies pures. Dans le Ciel, le péché est à jamais exclu. Les élus ne sont plus susceptibles de commettre l'ombre d'une faute ou d'une imperfection.

Dans la sainte Écriture, la vie éternelle est appelée inflétrissable, incorruptible, æterna, immarcessibilis, incorruptibilis. Ces expressions seraient inexactes, si les saints pouvaient déchoir, et cette seule perspective suffirait pour altérer leur bonheur (Fulgent, de Fide ad Patr., n° 64).

Dans notre condition mortelle, il est rare que nos joies les plus pures et les plus saintes ne renferment un mélange de complaisance et de satisfactions égoïstes. L'âme qui se sent heureuse se replie au-dedans d'elle-même pour mieux jouir: Elle éprouve une sensation plus vive et plus condensée de la vie, elle se distrait plus ou moins de la pensée de Dieu, qui seule devrait la posséder et la remplir.

Pour cette raison, les saints éprouvaient une sorte d'inquiétude et de trouble au milieu des prospérités ; ils savaient qu'en cette vie, les plaisirs les plus honnêtes, les joies les plus légitimes et les plus douces, ont toujours, pour l'âme chrétienne, quelque chose d'énervant et de corrupteur...

Mais, dans le Ciel, les délices de la gloire, loin d'humaniser les âmes, les élèvent et les spiritualisent. - L’impression de la félicité n'est pas distincte en elles de l'impression de Dieu. Les harmonies qu'elles entendent, la lumière qui les inonde, les parfums qu'elles respirent, ne sont autre que la vertu de Dieu se faisant sentir efficacement à leur odorat à leur ouïe, à leur vue...

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Message par ami de la Miséricorde Lun 10 Juil 2023 - 0:00

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

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C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


Et au lieu de se replier, par un sentiment trop personnel dans les puissances inférieures de leur nature, elles s'élancent en haut, pour se porter plus vivement vers ce Dieu, qui les imbibe de sa plénitude par tous leurs sens et dans tous les pores de leur être. Le cri du bonheur se confond sur leurs lèvres avec le cri de l'adoration et de la reconnaissance. Elles ne disent plus avec les disciples charnels : «Il fait bon être ici : bonum est hic nos esse» ; mais elles s'écrient : Saint, saint, saint est le Dieu tout puissant...

Chose surprenante, le Ciel est en quelque manière le contre-pied de la terre ! Ici-bas, l'homme se restaure, il se retrempe en dignité et en valeur morale dans la souffrance et par le sacrifice ; dans le Ciel, c'est l'inverse : il se perfectionne et se déifie au torrent des voluptés qui l'abreuvent. Les joies du Ciel sont des joies pures, elles sont des joies durables. Figurez-vous sur la terre un homme comme Salomon, dont tous les désirs seraient satisfaits ; il a la fortune, la jeunesse, la santé ; son cœur trouve le contentement et le repos dans la présence et la compagnie d'êtres sensibles et adorés. Tous les enchantements se réunissent pour combler la félicité de cet homme.

Et cependant il y a des heures, où son âme est navrée par la tristesse et torturée par des craintes ... Il se dit à lui-même : Ma félicité est fugitive. Chaque jour qui s'écoule en emporte un lambeau, bientôt elle ne sera plus... Mais, dans le Ciel, la félicité est stable ; les élus confirmés en gloire sont inaccessibles à la crainte. Les siècles succéderont aux siècles sans diminuer leur félicité, sans répandre sur leurs fronts un seul nuage de tristesse.

La certitude de posséder éternellement les biens qui leur sont chers, en centuple la douceur. Quel sujet de jubilation, lorsque après des milliers de siècles écoutés, considérant dans le lointain du passé le jour où ils firent leur ascension triomphante, ils diront : Rien n'est encore passé, c'est aujourd'hui que je règne, aujourd'hui que je suis en possession de mon bonheur, et je le posséderai tant que Dieu sera Dieu, c'est-à-dire : toujours, toujours !...

Les joies du Ciel sont des joies durables, elles ne sont soumises à aucune succession.
Les élus dans le Ciel ne sont plus captifs du temps : leur vie nouvelle n'est plus emportée par des heures mensurables. Il n'y a plus pour eux de passé, plus d'avenir : mais, vivants de la vie de Dieu, ils sont fixés dans un perpétuel présent. Sur cette terre, nos joies sont successives, les plaisirs et les impressions que nous ressentîmes hier, ne sont pas ceux que nous ressentons aujourd'hui.

Le bonheur ne nous vient que goutte à goutte. - Il n'est donné à aucun homme de recueillir, d'accumuler en un instant les félicités d'un jour, moins encore celles de toute une vie. Mais dans le Ciel, Dieune se donne pas avec mesure, Il se livre tout entier dans l'immuable et indivisible simplicité de Son essence. Dès le premier instant de leur incorporation à la vie divine, la félicité des saints est parfaite et consommée.

De même que l'avenir n'en amènera aucune diminution, ainsi ils ne regrettent rien du passé... Dans le Verbe de Dieu, illuminés des infinies clartés ils voient les événements qui s'accompliront dans mille ans, aussi nettement que ceux qui se sont accomplis il y a mille siècles. A chaque instant, dit saint Augustin, ils éprouvent comme un sentiment de joie infinie.

A chaque instant, ils absorbent autant qu'il est permis à des êtres créés, la capacité de la vertu divine. A chaque instant, l’Éternité leur fait sentir le poids accumulé de ses ivresses, de ses délectations, de ses gloires. Deus totus simul delectat, Deus erit memoriæ plenitudo aeternitatis.

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Message par ami de la Miséricorde Lun 10 Juil 2023 - 23:42

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Un jour, saint Augustin retraçait à son peuple d'Hippone les merveilles de la cité de Dieu : il le faisait d'une voix pénétrée et émue, avec cette éloquence d'or nourrie à la source des Ecritures, et qui faisait croire que c'était un ange qui parlait et non un habitant de la terre.

L'assemblée était impressionnée et ravie, elle se sentait comme transportée à ces fêtes de l’Éternité dont on lui traçait une si saisissante peinture, elle avait comme une vision de ce jour où le Seigneur ornerait les fronts fidèles d'un laurier inflétrissable.

Tout à coup, son émotion fut si forte, qu'elle éclata en gémissements,en cris d'admiration, en larmes qui coulèrent de tous les yeux. On oublia le respect dû à la majesté de l'enceinte sacrée, le silence commandé par la présence de l'orateur, et chacun appelait tout haut ce jour où, loin de toute affliction, il boiraità longs traits aux eaux de la vérité et de la vie.

Chacun tremblait que, vaincu par sa faiblesse, égaré par les séductions, il ne vînt à être frustré de la vision bienheureuse ; de toute part dans le lieu saint retentissaient ces paroles : O beau Ciel, quand te verrai-je ? Serai-je assez insensé pour te préférer des plaisirs et une fortune d'un jour ? Qui ne consentirait à t'acheter au prix des sacrifices et des travaux les plus durs ?

Augustin interrompu par ces exclamations et ces soupirs, étonné de l'effet produit par ses paroles, n'était pas moins ému que l'assemblée... ; il voulait poursuivre, continuer le tableau qu'il avait entrepris de la Jérusalem céleste, mais les sanglots de son auditoire, son propre attendrissement étouffèrent sa voix, et ses larmes, mêlées à celles de son peuple, formèrent comme un fleuve pour pleurer les tristesses de l'exil et l'éloignement de la patrie bien-aimée.

O saint Pontife, que je voudrais avoir sur mes lèvres vos pathétiques accents ! Qui nous donnera de vous faire revivre, âges d'or de la primitive Église, où l'appât des biens invisibles, les promesses de la vie future, exerçaient une si vive impression sur les âmes !

Si nos paroles n'ont pas la vertu d'ouvrir la source des pleurs, que votre espérance, que votre souvenir, cité de Dieu, élèvent du moins nos désirs , qu'ils mettent un frein et servent de contre poids à nos aspirations grossières, à l'attrait de ces milles cupidités inférieures qui nous corrompent !

Ah ! nous aimons la puissance et la gloire, nous voudrions être présents et commander en tous lieux, pourquoi donc déroger à la noblesse de nos destinées et abdiquer l'empire immortel que Dieu nous prépare ?

Nous aimons le plaisir et la joie; nous avouons que la vie nous est intolérable, si les affections et la joie n'en tempèrent les disgrâces et l'amertume ; et pourquoi alors dédaigner l'unique vrai bonheur, vouloir que la source de tout plaisir et de toute joie se tarisse pour nous avec la vie présente ?

Que les hommes dont toutes les espérances sont tournées aux choses de la terre, demandent à la nature le tribut illimité de ses dons ; qu'ils cherchent leurs jouissances et leurs gloires dans les perfectionnements indéfinis de la matière, qu'ils s'estiment heureux, parce que mille mains sont en travail pour les servir, que
mille machines et mille instruments sont en jeu pour traduire et exécuter leurs conceptions et leurs fantaisies.

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Message par ami de la Miséricorde Mer 12 Juil 2023 - 9:50

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7ème CONFÉRENCE : DE LA BÉATITUDE ÉTERNELLE ET DE LA VISION SURNATURELLE DE DIEU

Hæc requies mea in sæculum sæculi, hic habitabo quoniam elegi eam.
C'est le lieu de mon repos dans les siècles des siècles, j'y habiterai parce que je l'ai choisi. (Ps. CXXXI, 14).


«Ces biens», dit saint Grégoire le Grand, «s'amoindrissent, ces objets perdent leur illusion et deviennent méprisables, lorsque l'on considère la nature et l'immensité des récompenses qui nous sont promises : les biens terrestres, mis en proportion avec la félicité d'en haut, cessent de paraître un avantage, ils ne sont plus qu'un poids et une douloureuse servitude.

La vie temporelle, auprès de la vie éternelle, ne mérite pas le nom de vie, mais celui de mort» (S. Gregori., Papa., Homil. 37 in Evangelia). Mais, habiter la cité supérieure, être mêlé au chœur des anges, assister de concert avec les anges l’Éternel sur son trône, être entouré d'une lumière qui n'est pas elle-même circonscrite, posséder une chair spirituelle et incorruptible, ce n'est plus l'infirmité, c'est la royauté, l'abondance de la vie.

Ah ! si notre esprit s'enflamme à la pensée de tant de richesses et de magnificences, s'il aspire à s'envoler dans les lieux où le bonheur est sans bornes, souvenons-nous que de grandes récompenses ne s'acquièrent que par de grands combats, et que nul ne sera couronné, s'il n'a vaillamment combattu (Tim., II, 5).

Réjouissons-nous donc, avec le prophète, de ce qu'une parole nous a été dite : J'irai dans la maison du Seigneur , Lætatus sum in his quæ dicta sunt mihi, in domum Domini ibimus ; mais que nos cœurs ne se laissent point attacher à la glu des choses sensibles, que nos pieds soient toujours debout, dans l'attente de vos célestes parvis, ô Jérusalem :

stantes erant pedes nostri in atriis tuis Jerusalem (Ps. 121) Jérusalem qui êtes bâtie comme une ville, quand assisterons-nous à vos solennités pompeuses, quand serons-nous réunis à cette pierre angulaire, qui est le fondement, la force et le lien de notre édifice ?

Jerusalem quæ ædificatur ut civitas. Déjà des tribus innombrables, des légions d'apôtres, de prophètes, de martyrs et de vierges, des justes de toute condition et de tout état, ont franchi les parvis de votre enceinte.
Que leur sort est désirable, ils sont délivrés de nos tentations, de nos embarras et de nos misères !

Illuc enim ascenderunt tribus, tribus Domini. - Assis sur des trônes qu'ils se sont eux-mêmes dressés, ils ont bâti sur la vérité et sur la justice. Fidèles et dévoués à leur chef jusqu'à mourir, ils ont mérité de partager avec Lui l'héritage de la maison de David.

Quia illic sederunt, sedes in judicio, sedes super domum David. Voilà la seule ambition qui nous soit permise : tout ce qui n'est pas Jérusalem est indigne de nous, ne demandons que les biens et la paix qu'elle renferme : Rogate quæ ad pacem sunt Jerusalem. Ne songeons qu'au Ciel, ne cherchons que le Ciel, n'amassons que pour le Ciel, ne vivons que dans le Ciel.

Propter Domum Domini Dei nostri quæsivi bona tibi. Encore quelques instants et tout ce qui doit finir ne sera plus ; encore quelques efforts, et nous serons au terme ; encore quelques combats et nous toucherons à la couronne ; encore quelques sacrifices, et nous serons dans Jérusalem, où l'amour est toujours nouveau, et où il n'y aura d'autre sacrifice que la louange et la joie. Ainsi soit-il.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 12 Juil 2023 - 23:46

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Notre cœur est un autel : la victime placée sur cet autel, ce sont nos mauvaises inclinations. Le glaive destiné àabattre cette victime, c'est l'esprit de sacrifice et d'immolation ; le feu sacré qui nuit et jour doit brûler sur l'autel de notre cœur, c'est l'amour de Jésus-Christ ; le souffle vivifiant et fécond qui inspire et entretient ce feu sacré de l'amour, c'est l'Eucharistie.

L'Eucharistie est un sacrement des vivants. En tant que Sacrement des vivants, elle confère la vie surnaturelle et la grâce sanctifiante.

Outre cette propriété commune avec les autres sacrements, l'Eucharistie a une vertu propre et spéciale, c'est celle qui nous est marquée par ces paroles de Jésus-Christ :

«Ma chair est véritablement une nourriture et mon sang véritablement un breuvage». Paroles qu'explique le concile de Trente en disant : «Tous les effets que la nourriture opère matériellement dans nos corps, l’Eucharistie les opère spirituellement dans nos âmes».

Ainsi la nourriture fortifie nos corps et les fait croître jusqu'à un âge déterminé ; l'Eucharistie donne des forces contre les tentations et fait grandir l'âme en justice et en vertu.

La nourriture matérielle est d'autant plus agréable qu'elle est plus exquise, et que lepalais et le sens du goût sont mieux disposés ; l'Eucharistie est d'autant plus suave, que le cœur est plus pur et l'esprit mieux préparé.

C'est par l'Eucharistie que le Dieu de gloire inaugure sa béatitude au centre de notre misère, elle est la
source de tout dévouement, de toute grandeur et de toute sainteté. L'Eucharistie a une double institution ; elle est d'abord un des sept sacrements de la loi nouvelle, où Jésus-Christ, présent sous les espèces du pain et du vin, est offert à nos adorations et s'offre Lui-même en nourriture.

Elle est de plus un sacrifice, où l'Agneau sans tache renouvelle le souvenir de Sa passion et de Sa mort, où Il est réellement immolé.

Cette conférence se rattachant aux précédentes, nous ne traiterons de l'Eucharistie qu'en tant qu'elle constitue le sacrifice de la Loi nouvelle.

Afin d'établir, à ce point de vue, la vraie nature de l'oblation Eucharistique, son excellence et son efficacité, il est indispensable de définir le sacrifice en général, et d'en expliquer la réelle notion.

I

Le sacrifice est un acte public, solennel, destiné à honorer l'être de Dieu. Saint Thomas définit le sacrifice : «une action extérieure, publique, solennelle, opérée par le ministère d'un homme spécialement député dans le but d'offrir, au Dieu Très Haut, une chose quelconque animée ou matérielle, mais de telle sorte que cette chose, détruite et transformée, soit affectée au culte et à l'honneur de Dieu» (Suarez, Quest. LXXXIII).

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Ven 14 Juil 2023 - 9:44

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)

I

Il résulte de cette définition : premièrement, que le sacrifice est l'essence, l'âme même du culte, l'expression adéquate des rapports entre Dieu et l'homme.

A ce titre, le sacrifice est offert au nom de tout le peuple. Il n'est nullement un acte privé, que tout individu puisse accomplir à son gré, il ne peut être offert que par des hommes spécialement choisis et consacrés, soit que ces hommes aient reçu une investiture directe et immédiate de Dieu, soit que les chefs légitimes des sociétés religieuse et civile les aient préposés pour cette fin (Suarez, id., p. 460), Nec quisquam, sumit sibi honorem, sed qui vocatur a Deo tamquam Aaron.

Et ailleurs, dit saint Paul, I ad Cor. v. Omnis Pontifex, ex hominibus assumptus, pro hominibus constituitur in iis quæ sunt ad Deum. Ainsi, sous la loi de nature, le chef de famille était pontife et roi, sous la loi mosaïque, la tribu d'Aaron avait, exclusivement, le droit de célébrer à l'Autel, et sous la loi de grâce, il n'y a que les Évêques et les prêtres validement ordonnés, qui peuvent célébrer et consacrer le corps de Jésus-Christ.

Secondement, le sacrifice consiste dans l'oblation d'une chose extérieure, sensible, permanente. Ainsi, l'offrande que l'homme fait à Dieu, de ses désirs, de ses affections , les rites et les cérémonies, tels que les prostrations et les pratiques expiatoires, en usage dans les cultes divers, ne sont appelés sacrifices que par analogie et par extension.

Pour que le sacrifice ait lieu, il faut que l'objet offert soit détruit, ou du moins qu'il subisse un changement,
une altération qui le rende inhabile à tout service profane, et l'affecte exclusivement à l'honneur et au culte de Dieu. Il s'en suit que cette destruction, cette altération qui constituent l'essence même du sacrifice, ne sauraient être applicables aux actes intérieurs ou extérieurs de l'homme, qui sont de leur nature accidentels et transitoires

Il est indispensable que la matière du sacrifice soit une chose étrangère à l'homme et subsistante par elle-même, car le sacrifice est fondé sur le principe de substitution. Dans les temps anciens, si l'homme offrait, à sa place, un animal, cet animal était tué ; si c'était de la farine ou du pain, cette farine et ce pain étaient cuits et consommés ; si c'était un liquide, ce liquide était répandu en libation.

Troisièmement, il résulte de la définition de saint Thomas que le sacrifice a cela de commun avec le sacrement qu'il est comme lui un signe extérieur et visible destiné à exprimer et à opérer une chose sacrée. Mais il diffère du sacrement en ce sens que le sacrement a pour effet immédiat la sanctification de l’homme, et la transmission de certaines grâces ou aptitudes surnaturelles, suivant un ordre déterminé, au lieu que le sacrifice a pour objet immédiat, l'honneur dû à la majesté divine et la reconnaissance de son infinie souveraineté.

L'homme, composé d'un corps et d'une âme, est tenu d'honorer Dieu en Lui faisant hommage de tous ses biens extérieurs. Ainsi, dans tous les temps et dans tous les lieux les hommes ont cru ne pouvoir donner à Dieu, un signe plus expressif et plus énergique de leur adoration, de leur reconnaissance, qu'en détruisant ou altérant, au profit de Sa gloire, un des objets les plus rares et les plus utiles à leur vie.

Ils ont constamment eu recours à ce moyen, afin de témoigner au Dieu Très Haut qu'ils étaient soumis à Sa puissance et Le reconnaissaient pour l'auteur absolu de la vie et de la mort.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 15 Juil 2023 - 0:36

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


I

Pour cette raison, dans l'Ancien Testament, il était prescrit au sacrificateur d'étendre et de croiser les mains sur la victime avant de la frapper.

Cette cérémonie avait pour but de témoigner que, n'ayant pas la faculté de se détruire, l'homme s'identifiait avec la victime et autant qu'il en avait pouvoir, il se détruisait lui-même, non pas réellement mais par représentation et par image.

Il se nourrissait aussi de la chair de la victime, afin d'exprimer la volonté que le sacrifice lui devînt inhérent et lui fût en quelque sorte incorporé... car, comme dit saint Thomas, exterius sacrificium signum est interioris sacrificii.

Il suit de ces considérations, que le sacrifice, pris en lui-même, renferme un culte d'adoration et de latrie, et ne peut être offert qu'au Dieu suprême et unique.

Un fait digne d'observation, c'est qu'au temps du paganisme et chez les peuples idolâtres, les démons se sont constamment montrés avides de sacrifices, persuadés qu'en se les faisant décerner, il s'adjugeaient, par le fait, le rang et les honneurs dus au vrai Dieu.

Dæmones enim, non cadaverinis nidoribus, sed divinis honoribus gaudent (Aug. 10, De civitat Dei, cap. XIX). Sans sacrifice, l’homme ne peut honorer Dieu comme il le doit ; il n'a pas de moyen plus puissant pour obtenir Sa Miséricorde, fléchir Sa justice, donner à sa prière toute son efficacité.

Dans l'ancienne loi les sacrifices n'avaient qu'une valeur imparfaite et figurative. De quel prix en effet pouvait être, aux yeux du Maître de toutes choses, l'offrande des béliers et des génisses ? Et lors même que le Dieu Très Haut aurait agréé des hosties si peu dignes de Sa gloire, quelles mains se seraient trouvées assez pures pour les Lui offrir ?

C'est pourquoi le Prophète disait : Sacrificium et oblationem noluisti (Ps. XXXIX ), et ailleurs : Holocaustis non delectaberis. Aussi, dès que le sacrifice de la croix, cette oblation infinie en elle-même, et plus que
surabondante dans son application et dans ses effets, eut été offert une fois sur le Calvaire, les sacrifices sanglants cessèrent aussitôt sur toute l'étendue de la terre.

On ne les retrouve ni chez les juifs, ni chez les musulmans : ils ne sont plus en vigueur que chez les peuples placés en dehors de la civilisation et de l'histoire. Un prêtre qui apparaîtrait de nos jours, le couteau à la main et exhalant l'odeur des viandes immolées exciterait le rire et le dégoût.

L’Eucharistie est un sacrifice parfait. Tous les attributs de Dieu s'y manifestent avec éclat : Sa sagesse, Sa toutepuissance, Sa Miséricorde.

L'Eucharistie est salutaire dans ses fruits : car comment toute vertu ne jaillirait-elle pas des plaies de l'Homme Dieu et du calice de Son sang ? Elle est digne de la majesté souveraine : c'est en effet la personne elle-même du Verbe, qui s'anéantit pour donner à Son Père une gloire adéquate à Sa perfection souveraine

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 15 Juil 2023 - 22:29

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Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


L'Eucharistie renferme toutes les conditions requises pour un sacrifice parfait et consommé. Il y a d'abord un prêtre principal, qui est Jésus-Christ : le prêtre secondaire, c'est le ministre spécialement consacré pour cette fin.

Il y a une hostie offerte, qui n'est autre encore que Jésus-Christ caché sous les espèces du pain et du vin. Il y a le Dieu Très Haut à qui cette hostie est offerte.

A la vérité, l'oblation s'offre également à Jésus-Christ, non seulement en tant qu'Il est Dieu, mais aussi en tant qu'Il est homme, Jésus-Christ est victime offerte et immolée, selon la parole de saint André : Immaculatum agnum quotidie in altari sacrifico.

Il y a dans le sacrifice un sujet au profit duquel la victime est offerte ; ce sujet c'est l'Eglise et les fidèles, qui pro vobis et pro multis effundetur. Comme l'observe saint Thomas, l'excellence du sacrifice est supérieure à celle du sacrement.

Le sacrement ne profite qu'à celui à qui il est administré, le sacrifice est salutaire pour tous. - Enfin, à la messe, il y a un autel : Quid est altare, nisi sedes corporis et sanguinis Domini (Optat lib. VI, contra Parmen)

L'acte sacrificatoire et la signification du mystère sont efficacement exprimés par l'offrande, la consécration, la consommation des saintes Espèces. Ajoutons qu'il est de l'excellence et de la dignité du sacrifice, que l'homme offre à Dieu ce qu'il a de meilleur. Abel offrait les prémices de ses fruits, les patriarches, des agneaux et des génisses sans tache.

Or, qu'y a-t-il de meilleur, que Celui par qui tout a été fait et qui est Lui-même l'auteur et la source de tout bien ? Quels n'auraient pas été l'ardeur de notre piété, les transports de notre amour et de notre reconnaissance, si nous avions assisté à la Passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ ?

si, en compagnie de saint Jean et des saintes femmes, il nous avait été donné de fixer nos yeux sur les plaies de l'Homme Dieu, de recueillir les prémices de ce sang divin offert pour notre Rédemption ?

Or, le sacrifice de la messe, dit le Concile de Trente, a la même valeur que le sacrifice de la croix : Tantum valet sacrificium missæ, quantum oblatio Christi in cruce.

C'est le même prêtre qui offre, c'est la même victime qui est offerte, et la même immolation qui est renouvelée. In divino sacrifio, quod in missa peragitur, idem ille Christus continetur et incruente immolatur, qui in ara crucis ; semetipsum cruente obtulit (Conc. Trid., sess. XXII, cap. II).

D'abord, à l'autel et à la croix, c'est le même prêtre qui offre. Les ministres sacrés qui apparaissent couverts des habits sacerdotaux, ne sont que les délégués et les ministres de Jésus-Christ, prêtre principal et éternel selon l'ordre de Melchisédech (Suarez, Dist. LXXXVI).

En d'autres termes, nous avons à l'autel un caractère représentatif, nous figurons la personne de Jésus-Christ et nous la figurons en maintes manières, multifariam et multis modis, dans nos vêtements, dans les mystères que nous retraçons, dans les paroles que nous faisons entendre.

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Message par ami de la Miséricorde Dim 16 Juil 2023 - 22:41

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Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


La messe, nous sortons de la sacristie, portant sur nos épaules cette chasuble mystérieuse, image de la croix que Notre-Seigneur Jésus-Christ portait sur les siennes. L'aube dont nous sommes couverts représente cette robe blanche, dont le Fils de Dieu fut affublé à la cour d'Hérode, mais que Son innocence transformait en un vêtement d'une éclatante blancheur.Nous portons, suspendu à nos bras, ce manipule de larmes destiné à essuyer les sueurs de notre front et à ranimer notre être de ses défaillances. Nous montons, après nous être inclinés, les degrés de l'autel, comme Notre-Seigneur Jésus-Christ gravit les degrés du Golgotha.

Nous élevons les mains, lorsque nous disons oremus, comme Jésus-Christ priait les mains élevées vers Son Père. Au Canon, nous ne parlons plus qu'à voix basse, semblables à Jésus-Christ qui, au Jardin des Olives, s'éloigna de Ses disciples de la distance d'un jet de pierre, pour entrer dans le silence du recueillement et de la prière.

A l’Élévation, nous prenons l’Hostie dans nos mains, comme Jésus-Christ à la dernière Cène prit le pain et le vin dans Ses mains saintes et vénérables. Alors notre parole se tait, notre personnalité s'efface, la voix de Jésus-Christ se substitue à celle de Son ministre. Ce n'est plus nous qui parlons, plus nous qui vivons: le corps du prêtre est devenu le corps même de Dieu.Penchés sur l'Hostie, nous ne disons pas : Ceci est le corps de Jésus-Christ, ceci est le sang de Jésus-Christ, mais : Ceci est Mon corps, ceci est Mon sang. «C'est un grand mystère, une sublime dignité que celle du Prêtre, auquel est donnée une faculté que n'ont pas les anges.

Seuls les prêtres régulièrement ordonnés, ont le pouvoir de célébrer et de consacrer le corps de Jésus-Christ» (Imit., lib. IV). A l'autel, nous ne sommes que de simples instruments ; mais d'autre part notre dignité est la plus haute qui puisse se concevoir. «Prêtres du Seigneur», s'écriait saint Jean Chrysostome «tout ce qu'il y a de plus grand, parmi les hommes m'apparaît dépouillé de toute gloire, lorsque je considère celle que vous avez reçue.

Votre ministère, à la vérité, s'opère parmi les hommes ; mais il prend rang parmi les célestes hiérarchies, c'est le Paraclet qui est l'auteur des mystères que vous accomplissez ; vous êtes plus grands que le prophète Elie ; vous portez dans vos mains, non pas le feu, mais l'Esprit Saint, Le priant de répandre Ses grâces sur tous les fidèles.

Nul doute, ajoute-t-il, «prêtres du Seigneur, que vous ne soyez plus grands que les rois». Le roi commande à des sujets, vous commandez à Dieu. Les jugements du roi n'ont d'effet que sur les choses du temps, vos sentences subsisteront l'éternité entière. Vous n'avez pas besoin des largesses et des trésors du roi, mais le roi a besoin de vos bénédictions et de vos prières.

Nul doute que vous ne soyez plus grands que les Thaumaturges : les Thaumaturges font des miracles sur les éléments, vous en faites sur les âmes. Les Thaumaturges font subir des transformations à la nature matérielle, vous transformez tous les jours le pain et le vin à la chair et au sang de Jésus-Christ.

Nul doute qu'en un sens vous ne soyez plus grands que la Vierge Marie elle-même. La Vierge Marie décida, par son assentiment, l'Incarnation du Verbe : elle prononça ce bienheureux fiat qui fit descendre le Fils de Dieu dans son sein immaculé ; ce fiat elle ne le prononça qu'une fois, vous le prononcez tous les jours. Marie enfanta JésusChrist à une vie mortelle, vous l'enfantez à une vie de tous les siècles. Marie se fit obéir de Jésus-Christ passible, vous vous faites obéir de Jésus-Christ impassible et glorieux.

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Message par ami de la Miséricorde Mar 18 Juil 2023 - 0:06

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Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


La politique, la philosophie, la science l'ont essayé maintes fois, jamais elles n'ont pu créer un prêtre.
A l'époque de la grande révolution, les mêmes hommes qui avaient déifié la raison et tenté de substituer au repos dominical le repos légal du décadi, essayèrent aussi de créer un sacerdoce humanitaire, un sacerdoce découronné de tout rayon et de tout signe divin...

Un délégué officiel du pouvoir civil se revêtit d'une tunique blanche ; il ceignit ses reins de l'écharpe aux trois couleurs, et s'avança au pied d'un autel dédié à la nature, pour offrir un bouquet de fleurs, symbole de patriotisme et d'espérance ; mais ce prêtre sacré par la raison, ne vécut pas un seul jour ; il tomba sous le poids du ridicule et du mépris ; il n'avait pas le sceau de Dieu, le rayon de l'infini, cette physionomie, ce je ne sais quoi que Dieu seul peut donner à l'homme, et que jamais une nomination royale ou une élection séculière quelconque ne parviendront à lui conférer.

Chose remarquable, partout où le sacrifice eucharistique disparaît, il n'y a plus de prêtre. Les protestants en ont fait l'expérience. Le jour où ils eurent chassé Jésus-Christ des tabernacles où Il repose dans le sacrifice et dans la bonté, leur sacerdoce disparut aussitôt ; ils n'eurent plus que des ministres, des professeurs de morale, des officiers de police au département religieux, et comme l'a dit ingénieusement le comte de Maistre, des hommes habillés de noir, montant chaque dimanche en chaire pour y tenir des discours honnêtes.

Telle est la raison des haines acharnées de l'impiété contre le prêtre.Il est écrit dans l'Apocalypse : «Le dragon se tenait devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu'elle l'aurait mis au monde» (Apoc., XII, 4). Or l'homme qui enfante Jésus-Christ, c'est le prêtre, parturiente lingua, suivant la belle expression de saint Ambroise.

Le moyen assuré d'éliminer autant que possible Jésus-Christ et de détruire de fond en comble Son règne ici-bas, c'est de se défaire du prêtre, ou tout au moins de lui ôter du cœur la foi, l'innocence et les vertus chrétiennes.

Naguère, en parlant du prêtre, un des coryphées de l'impiété contemporaine disait : «Ne le faisons pas mourir» : il se retremperait dans le sang, le martyre serait pour lui le germe d'une fécondité nouvelle et d'une force surhumaine ; «étouffons-le dans la boue». Mais le prêtre ne saurait être vaincu. A l'encontre des paroles vomies par des bouches de blasphème, qui appellent la mort et accumulent les grandes ruines, le prêtre porte sur ses lèvres deux paroles de vie et d'éternité :

une parole d'éternité, qui, chaque jour, fait descendre le Verbe de vie de Dieu sur l'autel ; une parole d'éternité, qui le fait descendre dans les âmes, où il cohabite par la justice et les œuvres surnaturelles de la vie.

II

A l'autel comme à la croix il n'y a qu'un seul prêtre. Car le sacerdoce dont nous sommes revêtus n'est qu'une simple participation de celui que possède Jésus-Christ (Suarez, LXXIV, Sect. II, p. 633). Il n'y a non plus qu'une même victime. Dans les sacrifices anciens, la victime apparaissait dans un état d'abaissement et voisin de la mort. Elle était enchaînée, ornée de bandelettes funèbres.

On disait d'elle qu'elle était sacrée, et cette expression signifiait à la fois que la victime était dédiée à Dieu ; et d'autre part qu'elle était maudite etexécrée, et dans ce sens, elle devenait responsable et chargée en quelque sorte de toutes les iniquités du peuple. De là vient que dans la langue populaire, le mot sacré est employé comme terme des bénédictions et de louange, en même temps que comme terme d'imprécation et de blasphème.

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Message par ami de la Miséricorde Mer 19 Juil 2023 - 0:29

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Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


II

Jésus-Christ, inaccessible à nos sens et dans son état glorieux n'est sujet ni à la mort, ni à aucune altération ; en conséquence il ne peut plus se constituer victime. Pourtant, il est de l'essence du sacrifice, que la victime soit visible, qu'elle soit détruite ou altérée, et il était autrefois d'usage que l'homme pût s'en nourrir afin de participer à la sanctification qu'elle avait reçue.

Mais Jésus-Christ ne saurait s'offrir sur l'autel avec Ses traits naturels et sous Sa forme humaine, et pourcette raison les Juifs, interprétant les divines paroles dans un sens grossier et charnel, disaient : «Pourrions-nous manger la chair d'un homme, et un homme peut-il nous donner réellement sa chair à manger ? Quomodo potest hic nobis carnem suam dare ad manducandum ?

Jésus-Christ a donc trouvé le moyen de s'offrir sous un mode incompréhensible et tout nouveau. Il a fondé son sacerdoce éternel, non pas selon l'ordre d'Aaron, mais selon l'ordre de Melchisédech.

Et de même que ce personnage mystérieux alla au-devant d'Abraham vainqueur, afin de lui offrir le pain et le vin, ainsi JésusChrist a choisi le pain et le vin pour être non seulement la matière, mais le terme de Son sacrifice nouveau. Jésus-Christ n'apparaît donc pas sur l'autel sous Sa forme et sous Ses espèces propres, mais sous les espèces du pain et du vin.

«Le sacrifice de la messe», dit saint Augustin, «se compose de deux éléments : des apparences visibles de la substance détruite, et de Jésus-Christ réellement présent dans l'intégrité de Sa chair et de Son sang».

De même que dans les anciens sacrifices, il y avait une partie de la victime détruite, et que l'autre partie était réservée à l'homme pour ses usages ; ainsi à l'autel, ce qui est détruit, c'est la substance matérielle du pain ; ce qui est réservé, ce sont les accidents, la forme du pain, son parfum, sa couleur, sa saveur ; toutes les qualités du pain, non substantielles, qui restent visibles et permanentes.

Jésus-Christ, subsistant sous leur voile mystique, devient pain Lui-même, suivant cette parole : Ego sum panis vivus. Par un prodige incompréhensible de Sa puissance et de Son amour, Il se rend mangeable, susceptible de se convertir en notre substance, et Il est réellement notre pain céleste et notre nourriture quotidienne. Ce qui n'est pas moins admirable, c'est que Jésus-Christ, réduit à l'état de victime, trouve le moyen de nous instruire, et de nous offrir dans Sa vie eucharistique l'exemple de toutes les vertus.

Jésus-Christ dans Sa vie sacramentelle, nous manifeste une sagesse supérieure et d'un ordre tout nouveau, sagesse qui n'estime et ne goûte que ce qui a rapport à la gloire de Dieu, à Son service, au salut et à la sanctification des âmes.

L'esprit dont Jésus-Christ est animé dans Son état sacramentel, est un esprit dégagé de toutes vues naturelles et humaines, à mille lieues de nos prudences mondaines qui s'estiment judicieuses parce qu'elles savent ordonner leurs moyens pour s'élever aux honneurs, conduire leur fortune et écarter les obstacles qui s'opposent à leur fin grossière et intéressée.

Les vertus dont Jésus-Christ nous donne l'exemple, sont des vertus solides, qui ne consistent pas dans desimples désirs, mais qui se manifestent efficacement et par des fruits. Ainsi Il nous donne d'admirables exemples d'humilité.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 19 Juil 2023 - 23:37

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Présent tout entier sous chaque hostie, Il n'est plus en quelque sorte qu'une poussière, Il est réduit aux proportions d'un grain de sable, afin de confondre nos vanités, nos ambitions, la soif qu'ont les hommes de se produire, Il ne se réserve aucun moyen de protéger Sa dignité, je ne dis pas contre nos profanations, mais contre nos oublis, nos négligences et nos surprises.

Il nous donne des exemples héroïques de patience. Il supporte l'isolement, la solitude et les dédains ; Il ne se plaint ni de nos froideurs, ni de nos indifférences :

Il se tait, et Son indignation ne s'est jamais trahie,lorsque dans des siècles d'impiété et de délire, des mains sacrilèges L'arrachèrent de Ses tabernacles et Le jetèrent au loin comme une vile balayure.

Il nous prêche la charité, Il supplie, Il intercède, Il fléchit ; Il arrête les foudres de Son Père en lui montrant les cicatrices de Ses plaies ; Il offre pour l'apaiser le sacrifice commémoratif de la mort qu'Il a subie à notre place. Il nous enseigne la pauvreté, il donne des exemples admirables du détachement que nous devons porter dans l'usage des créatures.

Sa vie eucharistique, Jésus-Christ ne tient à aucun bien créé. Qu'on L'enchâsse dans un soleil de pierreries, qu'on L'entoure d'un riche luminaire, qu'on Le mette dans un tabernacle de bois ou sur de froides planches : Jésus-Christ laisse faire et Il ne se plaint jamais...

Il est indifférent à toutes nos délicatesses et à toutes nos splendeurs : s'Il accepte nos décorations et l'hommage de nos objets précieux, c'est par condescendance, et afin de Se prêter aux effusions de notre piété. Il nous apprend de la sorte à mépriser toutes les délicatesses et toutes les splendeurs ; à rester indifférent aux biens de la terre, à accepter avec la même égalité d'âme, l'éclat des honneurs ou l'obscurité, l'abondance ou la
pénurie.

Enfin Il nous donne des exemples de chasteté. Dans l'Eucharistie, Jésus-Christ Se trouve réellement et substantiellement présent, mais Il subsiste à l'état saen tant qu'Il habite sous des voiles invisibles, Ses sens ne sont pas susceptibles d'impression.

Nos parfums ne Le flattent pas, nos symphonies ne Le ravissent pas, nos objets sensibles ne L'éprennent pas. Il nous montre par là, quelle pureté doit régner dans nos affections.

Il veut qu'à son exemple, nous ayons une chair, sans que cette chair soit sujette à aucune rébellion ; que nous ouvrions les yeux, mais sans les faire reposer sur aucune créature purement pour le plaisir et pour l'attrait ; que nous aspirions les parfums mais sans jamais sentir d'autres attractque celles de l'amour divin.

Que dire encore ? Régnant au plus haut des cieux, Jésus-Christ a trouvé le moyen de s'anéantir chaque jour et de Se livrer aux mains de Son ministre, comme un serviteur et un captif.

Possédant une vie immortelle, Jésus-Christ a trouvé le moyen de subir les atteintes de la mort et de la décomposition, et la vie nouvelle dont Il est investi dans le sacrement, Il laperd chaque fois que les hosties s'altèrent et se décomposent.

Subsistant sur nos autels depuis dix-neuf siècles, Il y redescend chaque jour, et renouvelle à tout instant, sur un point de la terre ou sur l'autre, l'oblation de Sa passion et de Sa mort.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 20 Juil 2023 - 22:42

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Si nous étions attentifs à ces enseignements, quelle vie admirable ne mènerions-nous pas ! Des ignorants, des , les yeux fixés sur cette frêle hostie, l'oreille attentive à cette voix intérieure qui retentit jusque dans le fond de l'âme, ont élevé leurs actions jusqu'à l'héroïsme ; ils ont puisé, pour leur propre sanctification et celle des autres, les lumières les plus vives, acquis plus de trésors et de sciences, que s'ils avaient lu tous les écrits des Docteurs et des Saints.

Nous-mêmes à l'aide des mêmes exemples nous deviendrions des chefs-d’œuvre de grâce. Notre vie, à la vérité, est remplie de prodiges, mais ces prodiges ne feront-ils pas un jour notre condamnation ?

Jésus-Christ à l'autel, nous invite à nous offrir comme des victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu : Hostiam sanctam, viventem, Deo placentem ; Il nous y apprend à nous abaisser au sein des louanges, à endurer les persécutions, comme si nous étions impassibles, et à persévérer inébranlablement dans nos engagements.

III

A l'autel comme à la croix, il y a le même prêtre, il y a la même victime; il y a aussi une même immolation.
«A l'autel», dit saint Jean Chrysostome, «il y a un glaive et ce glaive c'est nous, prêtres, qui le portons, non pas dans nos mains, mais sur nos lèvres.

L'immolation, à la vérité, n'a pas lieu physiquement, elle a lieu mystiquement et par représentation : mais par une représentation tellement vive, tellement efficace, qu'elle équivaut à la réalité elle-même. D'après saint Thomas, Suarez et les grands théologiens, ce n'est ni l'Offertoire, ni la Communion mais la consécration qui constitue l'essence du sacrifice.

En effet, comme l'observe Mgr Rosset, Jésus-Christ n'a pas subi une mort quelconque, Il n'a pas été enlevé par la maladie, Ses os n'ont pas été disloqués, Il n'est pas mort suffoqué dans les eaux ; mais Il a donné Sa vie sur la croix par l'effusion et la perte de Son sang.

Pour cette raison, la messe instituée afin d'être le mémorial de Son sacrifice, doit représenter Sa mort telle qu'elle a été consommée. Cela ne peut avoir lieu qu'autant que le corps de Jésus-Christ, en vertu des paroles sacramentelles, est offert sur l'autel séparément de Son sang, et Son sang dans le calice offert séparément de Son corps sacré.Si donc le pain seul était consacré, il y aurait en effet représentation de la mort de Jésus-Christ, mais non pas de Sa mort telle qu'Il l'a endurée.

Si le vin seul était consacré cette circonstance que Jésus-Christ resta sur la croix privé de latotalité de Son sang, ne serait pas clairement et formellement exprimée (Mgr Rosset, Tractatus de Eucharistia, p. 540). Ainsi, lorsque le prêtre dit : Ceci est Mon corps, le corps seul est appelé sur l'autel, et si le sang, l’âme et la divinité y arrivent en même temps, c'est, comment disent les théologiens, par pure concomitance, parce que Jésus-Christ ressuscité d'entre les morts ne peut plus mourir.

Si Jésus-Christ n'était pas dans un état surnaturel et glorieux, le corps serait détaché du sang par la force des paroles sacramentelles. Et lorsque le prêtre dit : Ceci est Mon sang, le sang seul est appelé sur l'autel, et s'il n'était indissolublement et éternellement uni au corps, il ruissellerait comme jadis sur la croix

Ces paroles : ceci est Mon corps, ceci est Mon sang, sont le glaive qui pénètre jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit. Si la séparation n'a pas lieu effectivement, observe Bossuet, ce n'est pas que le glaive manque de vertu, mais il est paralysé par l'état d'impassibilité dont est doué le corps glorieux du Sauveur.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Jeu 20 Juil 2023 - 23:04

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SAINTS DU 21 JUILLET

St Laurent de Brindes, confesseur et docteur

Biographie de Saint Laurent de Brindes

Prière de Saint Laurent de Brindisi « Que Jésus-Christ et la Vierge Marie vous bénissent par le Signe de la Sainte Croix ! » :

« Grâce à ce Geste sacré du Signe de Croix et par l'intermédiaire de la Vierge Marie, que le Seigneur vous bénisse et vous ait en sa sainte Garde ! Qu'Il vous montre son Visage et vous prenne en pitié pour vous conférer la Paix ! Puisse le Tout-Puissant vous rendre la santé après laquelle vous soupirez, par Notre-Seigneur Jésus-Christ ! Par ce Signe de Croix, que le Rédempteur vous guérisse, Lui qui calme toutes langueurs et infirmités en même temps qu'Il délivre tous les possédés du démon. Que Jésus-Christ et la Vierge Marie vous bénissent, par le Signe de la Sainte Croix ! Ainsi soit-il. »

Source :site-catholique.fr

SERMON DE CARÊME de saint Laurent de Brindisi ( de Brindes)

Pour mener la vie spirituelle, qui nous est commune avec les anges et les esprits célestes, créés comme nous à l'image et ressemblance de Dieu, il faut nécessairement le pain de la grâce du Saint-Esprit et de l'amour de Dieu. La grâce et l'amour ne sont rien sans la foi, car sans la foi il est impossible de plaire à Dieu. Et la foi ne peut naître sans la prédication de la parole de Dieu: La foi naît de ce qu'on entend; et ce qu'on entend, c'est l'annonce de la parole du Christ. La prédication de la parole de Dieu est donc nécessaire à la vie spirituelle, de même que les semailles à la vie corporelle. Aussi le Christ a-t-il dit: Le semeur est sorti pour semer. Celui qui est sorti pour semer, c'est le héraut de la justice,

et ce héraut, nous savons par l'Écriture que ce fut Dieu lorsqu'il donna de vive voix, du haut du ciel, la loi de justice à tout le peuple dans le désert. Parfois ce fut l'Ange du Seigneur qui reprocha au peuple sa transgression de la loi divine, au lieu des Pleurs; si bien que tous les fils d'Israël, en entendant le discours de l'Ange, eurent le coeur transpercé et pleurèrent avec de grands cris.

Moïse aussi prêcha la loi du Seigneur à tout le peuple, dans les champs de Moab, comme le rapporte le Deutéronome. Enfin le Christ, Dieu et homme, est venu prêcher la parole du Seigneur et envoya les Apôtres faire de même, comme auparavant il avait envoyé les prophètes. La prédication est donc une fonction apostolique, angélique, chrétienne, divine. Car la parole de Dieu est pourvue d'une valeur infinie, puisqu'elle est comme le trésor de tous les biens.

C'est d'elle que viennent la foi, l'espérance, la charité, toutes les vertus, tous les dons de l'Esprit Saint, toutes les béatitudes évangéliques, toutes les bonnes oeuvres, tous les mérites de la vie, toute la gloire du paradis: Accueillez la parole semée en vous, car elle peut sauver vos âmes. La parole de Dieu est une lumière pour l'intelligence, un feu pour la volonté afin que l'homme puisse connaître Dieu et l'aimer.

Et pour l'homme intérieur, qui vit du Saint-Esprit par la grâce, elle est du pain et de l'eau. Mais du pain plus doux que le miel et le rayon, de l'eau meilleure que le vin et le lait. Elle est, pour l'âme spirituelle, un trésor de mérites, c'est pourquoi elle est appelée or et pierre très précieuse. Contre le coeur obstiné dans ses vices, elle est comme un marteau ; contre la chair, le monde et le démon, elle est une épée qui met à mort tout péché.

Ceux qui sèment dans les larmes, moissonnent en chantant.
Qui sème dans sa chair, moissonnera de sa chair la destruction.
Qui sème dans l'Esprit, moissonnera de l'Esprit la vie éternelle.
La chair ne sert de rien, c'est l'Esprit qui vivifie.

Comment n'es-tu qu'un avec nous, nous rends-tu fils de Dieu même? Comment nous brûles-tu d'amour et nous blesses-tu sans glaive?Comment peux-tu nous supporter, rester lent à la colère, et de l'ailleurs où lu te tiens voir ici nos moindres gestes?Comment si haut et de si loin ton regard suit-il nos actes? Ton serviteur attend la paix, le courage dans les larmes!

Source : http://jesusmarie.free.fr
édité par http://casimir.kuczaj.free.fr
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Message par ami de la Miséricorde Ven 21 Juil 2023 - 22:54

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


III

Il n'est nullement requis pour la perfection du sacrifice, observe encore Mgr Rosset, que la victime soit réellement immolée. Il suffit que l'acte sacrificatoire soit, de sa nature, destructif de la chose offerte.

l’Eglise met au rang des martyrs saint Jean l’Évangéliste, plongé dans l'huile bouillante, et d'autres saints qui reçurent des blessures ou subirent des supplices, de leur nature aptes à donner la mort, quoique, par l'effet d'un miracle, leur mort n'ait pas eu lieu.

Dans l'ancienne loi, quand le sacrificateur avait frappé la victime d'une blessure mortelle, le sacrifice était parfait, et la victime censée immolée, lors même qu'elle aurait été sauvée miraculeusement. A la croix et à l'autel, Jésus-Christ offre à Son Père la même mort.

A la croix Il offre Sa mort présente, à l'autel Sa mort passée et consommée. A la croix Il s'offre en sacrifice de rédemption, à l'autel en sacrifice d'application de cette source infinie de grâce que jadis Il fit jaillir sur le Calvaire.

A la croix, dans l'état d'un homme souffrant, à l'autel dans l'état d'un homme surnaturel et mystérieux. A la vérité, pour que le sacrifice s'opère, il faut que le ministre visible intervienne ; mais son action est une œuvre accessoire et ne diminuant en rien la dignité et le prix du sacrifice.

Ce qui le démontre, c'est que les paroles dont le ministre se sert sont les mêmes que Jésus-Christ prononça à la dernière Cène. Sermo autem Christi, non est alius quam verbum consecrationis (S. Ambr., in Psal. XXXIX).

A l'autel, nous ne sommes pas réellement le Christ, mais nous le sommes mystiquement, nous parlons en Sa personne : nous disons et faisons ce que dit et fit Jésus-Christ, hoc facite in meam commemorationem.

Nous avons la même puissance ; car, comme dit saint Grégoire le Grand, quel fidèle douterait, «qu'au moment de l'immolation et à la voix du prêtre, les cieux ne s'ouvrent réellement, et que les chœurs des anges n'accompagnent Jésus-Christ dans ce mystère» (S. Greg., IV, dial. 36).

Le Père éternel, en ce moment, arrête Ses yeux sur cette offrande ; Il ne considère nullement la personne qui célèbre, Il ne voit que Son divin Fils ; Il accepte Son offrande comme souverainement propice et agréable, fut-elle offerte par les mains les plus indignes et les plus souillées.

Le sacrifice de la messe est souverainement propitiatoire pour les vivants et les trépassés. Il suffit pleinement pour nous obtenir l'abondance des grâces d'en-haut, et satisfaire à tous nos besoins. Infini en valeur et en dignité, il est cependant limité dans ses effets et dans son application : par la raison que ceux à qui le sacrifice profite, c'est-à-dire le prêtre, les fidèles et l’Église, si sainte soit celle-ci, n'ont pourtant qu'un mérite, une dignité finie (Rosset, de Euch., p. 577).

Ils sont susceptibles d'acquérir de nouvelles grâces, de s'élever à un degré supérieur de perfection, et malgré leurs efforts, il ne leur sera jamais possible d'épuiser tous les fruits découlant d'une telle oblation. Le sacrifice de la messe équivaut à celui de la croix. Mais le sacrifice de la croix, tout infini qu'il est en valeur, ne saurait parvenir à conférer une multitude indéfinie de mérites et de satisfactions au point qu'il ne puisse plus s'en surajouter.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Sam 22 Juil 2023 - 22:44

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


III

Jésus-Christ, en instituant Son sacrifice, a déterminé la somme et la mesure de grâce dont bénéficieraient ceux à qui il est appliqué ; d'où il suit que plusieurs messes sont plus profitables qu'une seule ; qu'une messe dite spécialement à l'intention de tel ou tel fidèle trépassé, lui est plus fructueuse, et contribue plus efficacement à sa délivrance, qu'une messe célébrée d'une manière générale pour tous les chrétiens.

Le sacrifice est offert en l'honneur des martyrs et des saints qui sont au Ciel. Nous demandons à Dieu qu'ils soient de plus en plus glorifiés par les fidèles de l'Eglise militante, et que l'intercession et les hommages que nous leur adressons leur procurent un surcroît de joie accidentelle (Corte. Trid., Sess. XXII, cap. III).

Le sacrifice profite aux vivants, pour leur obtenir les grâces de Dieu, la pénitence et la remise des peines dues à leurs péchés. Hujus quippe oblatione placatur Dominus, et gratiam et donum pænitentiæ concedens, crimina et peccata etiam ingentia dimittit (Conc. Trid., Sess. XXIL, cap. II).

Le sacrifice est, de tous les suffrages, le plus efficace et le plus propitiatoire pour les morts. La prière, l'aumône, les œuvres de charité n'ont d'effet, pour la délivrance ou le soulagement des morts, qu'en raison de la ferveur ou des dispositions de celui qui les offre.

Ce sont des œuvres qui, selon l'expression théologique, profitent ex opere operantis; mais le sacrifice de la messe est indépendant des mérites ou des démérites de celui qui l'offre; il est efficace directement et
par la vertu même de son institution, ex opere operato. Il est un remède d'autant plus précieux, qu'à l'égard des âmes du Purgatoire, l'Eglise n'en possède aucun autre dont l'effet soit infaillible et assuré.

L’Église ne peut faire participer les fidèles défunts à ses sacrements : car le sacrement est un signe extérieur et sensible, ne sanctifiant l'âme, que par l'intermédiaire du corps , par conséquent, les âmes séparées, dépouillées de leurs sens et de leur enveloppe terrestre, ne sont plus susceptibles d'en percevoir les fruits.

Le sacrifice de l'autel est donc le seul instrument que possède l'Eglise, pour appliquer aux défunts les mérites de la passion et du sang de Jésus-Christ dans toute leur efficacité.

C'est la doctrine de l'Eglise et du concile de Trente : parlant des effets du sacrifice, ils ne distinguent pas entre les vivants et les trépassés, ce qui revient à dire que lamême vertu que possède le sacrifice pour attirer la miséricorde de Dieu sur les hommes vivants sur la terre, il la possède pour fléchir la justice à l'égard des défunts (Sess. II, cap. II, Can. 3).

On voit encore à Rome l'autel où Grégoire le Grand disait la messe, et où Jésus-Christ apparut, afin de lui faire savoir que chaque fois qu'il célébrait, il obtenait la délivrance d'une âme du Purgatoire.

Source : livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Dim 23 Juil 2023 - 22:11

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Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)

Saint Augustin, liv. XII de la Cité de Dieu, ch. XXII, parlant des hommes décédés de cette vie, les distingue en deux catégories, les médiocrement bons et les médiocrement mauvais. Les médiocrement bons sont ceux dont la vie n'a été souillée que de fautes vénielles et d'imperfections légères ; le sacrifice décharge aisément ceux-ci de leurs peines et rend très prompte leur délivrance.

Les médiocrement mauvais sont ceux qui ont vécu constamment dans le péché, dont la vie fut souillée d'iniquités, mais qui, toutefois, avant de mourir obtinrent le pardon de leurs fautes mortelles. Il est rare que le sacrifice abrège notablement la peine de ceux-là ou qu'il les délivre promptement :

Néanmoins il leur profite beaucoup, parce qu'il tempère l'ardeur de leurs flammes, et diminue l'intensité de leurs tourments. Il n'est pas rare que des âmes décédées apparaissent aux vivants :

maintes et maintes fois, Dieu a permis ces manifestations, soit pour réveiller les vivants de leurs négligences et de leur torpeur, soit afin que les âmes délaissées reçussent un soulagement plus empressé et plus prompt.

Parmi ces visions les plus accréditées sont celle de saint Malachie, archevêque d'Armagh, en Irlande. que nous avons déjà mentionnée ; celle de Louis le Débonnaire, empereur et roi, fils de Charlemagne, qui après trente trois ans passés dans les tourments, apparut à Louis 1er son fils ; celle du Pape Benoît VIII, qui occupa la Chaire de saint Pierre pendant douze ans, et assez longtemps après sa mort, apparut à l’Évêque de Laprée qui avait été son ami ; celle d'une sœur de saint Thomas d'Aquin, que le Docteur avait dirigée, et qui lui apparut pour lui annoncer en même temps sa sortie de ce monde et son entrée dans le lieu de l'expiation.

Toutes les âmes, revenues un instant sur la terre par une permission exceptionnelle de Dieu, ne songeaient nullement à satisfaire la curiosité des personnes à qui elles apparaissaient, en leur dévoilant les secrets de l'autre vie ; mais elles les exhortaient à jeûner, à pleurer, à prier, et demandaient qu'elles fissent célébrer des messes à leur intention, dans le but de les soulager et de hâter leur délivrance.

Le sacrifice de la messe est fructifiant, non seulement pour l'âme, mais aussi pour le corps, ut sit ad salutem animæ et corporis. Le sacrifice de la messe, dit Tertullien, contribue singulièrement, à la paix de l’Église : il obtient aux peuples des gouvernements bons et sages.

Il est utile de l'offrir pour les soldats, pour ceux qui naviguent sur mer, pour les malades. et généralement pour tous ceux qui sont pressurés par l'affliction et par l'angoisse, ou sont dénués des biens et des avantages de cette vie (Tertul., ad Scapuliam, cap. II).

Le sacrifice de la messe, dit saint Jean Chrysostome, doit être offert, pour les récoltes et la conservation des fruits de la terre (Rosset, p. 574).

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 25 Juil 2023 - 11:08

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Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Saint Augustin, ch. XXII de la Cité de Dieu, raconte que de son temps une maison était infectée par la présence des démons, et aussitôt qu'on y eut dit la messe, les esprits mauvais disparurent.

Saint Grégoire le Grand cite dans ses dialogues l'histoire d'un homme fait captif par les corsaires. On le conduisit dans des régions éloignées, et on le jeta dans un sombre cachot, son épouse et ses amis, ne surent de longtemps, ce qu'il était devenu et malgré leurs recherches ne purent recueillir aucune trace de sa personne.

Délivré enfin de sa captivité et de retour auprès des siens, il raconta que, lorsqu'il gémissait en prison, à certains jours, ses chaînes se détachaient de ses pieds et de ses mains et tombaient d'elles-mêmes.

Son épouse et ses amis confrontèrent le temps et les heures, et ils constatèrent que ce prodige avait eu lieu toutes les fois qu'ils faisaient célébrer le sacrifice pour le salut de son âme (Greg., lib. III, Dial. XXXII ; Béde, lib. IV, Hist. Eccles. Anglic (ch. XXI et XXII).

Saint Antonin, archevêque de Florence, raconte que deux jeunes gens vivaient dans le dérèglement et se laissaient entraîner à toutes sortes de licence.

Un jour de fête, ils allèrent à la campagne sous le prétexte d'une partie de chasse ; l'un de ces jeunes hommes, par un reste de religion, avait entendu la messe, le matin, avant son départ.

Le soir, après s'être livrés à la débauche et à de honteuses orgies, les deux jeunes gens se disposèrent à regagner leurs demeures.

A peine étaient-ils en route, que tout à coup le ciel s'obscurcit, les éclairs sillonnent les nues, et une tempête éclate, mêlée de coups de tonnerre et d'horribles mugissements. Au milieu de ce chaos des éléments déchaînés, une voix, la voix de la justice de Dieu, ne cessait de retentir dans les airs, et elle criait : Frappe, frappe !...

Celui de ces jeunes hommes qui n'avait pas assisté à la messe est frappé par un éclat de foudre qui le tue instantanément. La même voix continuait à se faire entendre, ne cessant de dire : Frappe, frappe !...

Le second de ces jeunes hommes, éperdu, saisi de frayeur, se met à courir, cherchant à fuir la mort et la vengeance de Dieu dont il se sentait poursuivi...

Mais une autre voix se fait entendre dans le ciel : c'était celle de la Miséricorde qui criait : O non, ne le frappe pas ; ce matin, il a entendu les parolesde salut et de vie qui se prononcent à l'autel :

«Et le Verbe s'est fait chair, et Il a habité parmi nous plein de grâce et de vérité» (P. Rodriguez, Perfection Chrétienne, du sacrifice de la messe, chap. XVI).

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 25 Juil 2023 - 23:22

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Hélas ! les hommes n'ont plus même le soupçon des remèdes et des biens immenses qu'ils possèdent en Jésus-Christ. Oublieux de leurs destinées célestes et de leurs devoirs envers Dieu, ils n'ont foi qu'en leur force et en leur activité physiques.

Ils se considèrent comme des instruments et des machines et ne s'estiment qu'en raison du taux et de l'élévation de leur salaire. Ils disent avec orgueil et avec dédain : Qui mange tous les jours, doit travailler tous les jours.

Le dimanche, avec ses bénédictions, sa messe, ses vaines cérémonies, c'est le grand fleuve de l'industrie, retardé de vingt-quatre heures dans son cours ; le salaire de l'ouvrier diminué d'un septième, le dénuement dans l'atelier, le pain et le vêtement enlevés à l'enfant et à l'épouse de l'artisan et du pauvre.

Hommes de peu de foi, leur répond saint Paul : le royaume de Dieu est-il donc boisson et nourriture ? Celui qui habille le lys des champs, qui donne aux oiseaux du ciel leur pâture, a-t-Il jamais frustré ceux qui Le servent au festin de Sa Providence ?

Saint Jean Chrysostome nous apprend, qu'à l'autel, Notre-Seigneur Jésus-Christ Se manifeste comme sur le trône de Sa clémence, les mains pleines de libéralités et de grâces.

Il est environné d'une multitude d'anges, qui se tiennent dans l'attitude d'un profond respect, et par l'intermédiaire de ces célestes esprits, Il dispense aux hommes tous les biens salutaires à l'âme et au corps.

Or qui oserait admettre que ce sang divin, répandu chaque jour sur nos autels, ait moins de vertu et d'efficacité que les sueurs de l'homme, les pluies et les rosées du ciel, pour féconder nos prairies et accroître notre industrie ?

Où voyons-nous, les familles prospères, les races vigoureuses et épanouies, si ce n'est parmi ceux qui participent à l'autel, et contribuent à assurer l'abondance de ces fruits par l'ardeur de leurs suffrages et la force de leur coopération.

Le P. Rodriguez raconte, dans son traité de la Communion et du Sacrifice, qu'un agriculteur avait la coutume de prélever, tous les jours, une demi-heure sur le temps de son travail, pour assister à la messe.

Cet agriculteur vivait très commodément, ses terres étaient à l'abri des intempéries des saisons ; ses champs paraissaient les mieux cultivés et les plus fertiles.

Aucune influence maligne, aucun germe empoisonné ne nuisait à ses arbres et à ses vignes. Ses greniers se remplissaient chaque année d'une multitude de fruits.

Ses amis et ses voisins saisis d'admiration ne parvenaient pas à s'expliquer le fait merveilleux d'une protection aussi étrange. Un jour, l'agriculteur conduisit l'un d'eux à l’Église, à l'heure où l'on y célébrait le saint sacrifice.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mar 1 Aoû 2023 - 22:47

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HUITIEME CONFÉRENCE : LE SACRIFICE CHRÉTIEN, MOYEN DE RÉDEMPTION

Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Voilà, dit-il, mon talisman et mon trésor, c'est ici la grande source des bénédictions spirituelles et temporelles ; l'accès en est ouvert à tous. Sur cet autel, où Jésus-Christ descend chaque jour, Il se plaît à réaliser envers ceux qui Le visitent et Le vénèrent, la parole qu'il prononça jadis :

«Cherchez en première ligne le royaume de Dieu et Sa justice, et le reste vous sera donné par surcroît» (Mt, VI, 32). Chose certaine, le sacrifice de la messe, si nous nous en appliquions les fruits, nous mettrait à l'abri des grands fléaux, il profiterait mieux à nos intérêts temporels que ne le feront jamais nos découvertes, nos perfectionnements industriels, et tout le savoir de nos agronomes, il détruirait promptement par sa seule vertu l'oïdium, le phylloxera, toutes ces maladies mystérieuses qui empoisonnent nos vignes, nos fruits, et jusqu'au tubercule dont le pauvre se sert pour apaiser sa faim.

Il nous ferait goûter dès ici-bas, ce surcroît rémunérateur promis par l’Évangile, présage du ciel et abondant de la couronne des biens à venir. Salomon, parlant des sacrifices figuratifs et imparfaits de l'ancienne loi, disait : «Si le ciel devenu d'airain nous refuse ses rosées et ses pluies, nous viendrons dans ce saint temple, Seigneur, Vous offrir nos vœux, et Vous ferez couler sur nos campagnes des ruisseaux de miel et de lait.

Si la maladie nous frappe de ses coups, ou si nous sommes décimés par les guerres, nous viendrons encore dans ce saint temple, et Vous arrêterez ces fléaux qui détruisent la race des hommes». Ah ! que deviendrait le monde, attristé par tant de malheurs et par tant de scandales, si, au moment où une politique hostile et athée conspire contre Jésus-Christ, où une presse licencieuse et immonde ne cesse, par ses blasphèmes, d'attirer la colère et la malédiction de Dieu sur les hommes, la voix de Jésus-Christ descendant chaque jour sur l'autel, ne s'élevait vers Son Père, pour y faire monter des accents appelant la Miséricorde plutôt que la justice.

Et quand je songe que ce sacrifice s'accomplit à toutes les minutes du jour, et que le soleil, dans l'orbite qu'il décrit autour du monde, ne cesse pas un instant, sur un point de la terre ou sur l'autre, de verser ses rayons sur l'Hostie sans tache, je sens mon cœur se dilater et mes espérances grandir, et je ne conçois plus nos craintes, nos perplexités et nos défiances.

Daniel, annonçant les signes avant-coureurs de la justice de Dieu et de la chute des royaumes, signalant les grandes catastrophes qui feront disparaître de la face de la terre Jérusalem et les grandes cités enivrées, à l'exemple de cette ville déicide, du vin de l'adultère et de la fornication, nous dit :

«Vous reconnaîtrez que les grandes calamités sont proches, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation dans le lieu saint et lorsque le sacrifice perpétuel aura cessé».

A l'époque de la désolation finale, il y aura un temps, où le sacrifice non sanglant ne sera plus célébré sur toute l'étendue de la terre.

Alors il n'y aura plus de médiateur entre la justice de Dieu et l'homme. Les crimes et les blasphèmes n'auront plus de contrepoids ; ce sera le moment où le juste Juge apparaîtra dans Sa gloire, et où les cieux seront repliés comme une tente qui n'a plus de voyageur à abriter.

Nous ne touchons pas encore à cette époque suprême ; pour nous en convaincre, il suffit de considérer les trésors de vertus et de vie, les merveilles de dévouement, d'héroïsme que ne cesse de faire éclore le spectacle d'un Dieu veillant et s'immolant nuit et jour.

Source : Livres-mystiques.com

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Message par ami de la Miséricorde Mer 2 Aoû 2023 - 23:18

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Caro mea vere est cibus, et sanguis meus vere est potus.
Ma chair est véritablement une nourriture, et Mon sang est véritablement un breuvage. (Jean, I, 56.)


Ah ! que de prêtres, au sortir de l'autel, embrasés des ardeurs divines, se sont arrachés des bras d'une famille éplorée, et ont couru, dans les pays lointains, remplacer un confrère dévoré par les dents des bêtes ou par d'affreux cannibales !

Que de vierges, captives volontaires, comme sainte Thérèse, derrière les sombres grilles d'un cloître, ont senti un instant leur cœur tourmenté par d'amères désolations ; elles se sont surprises jetant un regard de regret sur ce monde et sur ces plaisirs qu'elles avaient quittés.

Heureusement, le sanctuaire se trouvait à deux pas de la cellule où elles étaient en proie à ces luttes violentes, et la pensée du divin Solitaire, depuis dix-neuf siècles captif par amour, ralluma aussitôt tout le feu de leur dévouement ; elles s'écrièrent : «Plutôt mourir que de L'abandonner». Que d'hommes, en état de se défendre, se sont tus en face d'une injure, et au lieu de tirer l'épée, ont présenté humblement l'autre joue.

Ces hommes, ces chevaliers de l’ignominie, n'avaient-ils plus une goutte de sang généreux dans les veines ? Étaient-ils des lâches ?... Ah ! le souvenir de leur Dieu délaissé et anéanti sur les autels, dévorant sans se plaindre toutes les ingratitudes et tous les outrages, leur a fait couler aux pieds l'opinion et les faux jugements des hommes, et ils se sont écriés :

Quis ut Deus ? Cette parole : Quis ut Deus ? fut le cri de guerre poussé dans le Ciel, dès l'origine des temps. Lucifer, l'archange le plus éblouissant et le plus radieux, aujourd'hui le plus avili et le plus horrible des démons, lève l'étendard de la première révolte.

Il sollicite des esprits dont il est le chef, un plébiscite contre Dieu, aspirant à s'élever Lui-même au-dessus des nuées du Ciel et à devenir semblable au Très Haut (Is. XIV, 13-14). - Il y eut alors un grand combat où la vérité et la justice triomphèrent (Apoc. XII, 7).

L'archange Michel fit ressortir l'excellence et la dignité du Dieu Très Haut ; il retraça aux bons anges les bienfaits de Celui qui les avait créés, les dons et les prérogatives dont Il avait orné leur nature, et il les maintint dans la fidélité et la soumission en leur disant : Quis ut Deus ? qui est semblable à Dieu ?

Nous ne pouvons, comme l'archange Michel, faire apparaître l’Éternel sur Son trône ; mais nous avons au milieu de nous l'Agneau mort et immolé dès le commencement (Apoc., XII, 8 Nous avons le spectacle de cet amour incompréhensible et infini, qui, afin de nous attirer avec plus de suavité et plus de force, se réduit chaque jour aux simples dimensions d'une hostie de deux lignes de diamètre.

La société moderne proclame aujourd'hui, à la face du Ciel et de la terre, la prétention la plus audacieuse qu'ait jamais conçu l'orgueil humain : elle annonce qu'elle va chasser Dieu des lois et des institutions, se constituer un ordre social et un bonheur auquel il sera complètement étranger, et en face de cette entreprise satanique, c'est notre devoir de protester avec éclat et de dire avec l'archange : Quis ut Deus ?

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