Appel à créer partout des cercles de réflexion chrétiens

Il est catastrophique de constater qu’un groupe athée, anti-chrétien, représentant quelques 175.000 adhérents en France, se réunisse régulièrement pour réfléchir aux problèmes de société et que les chrétiens ne le fassent pas. Pas étonnant que leurs réflexions débouchent sur la politique alors que les chrétiens restent au bord du chemin, comme les vaches qui regardent passer les trains. Nous ne pouvons continuer ainsi.
J’ai fait connaissance dernièrement avec un personnage dont vous avez peut-être entendu parler, Didier Mellière, qui a écrit un livre intitulé « Tous ces catholiques qui ont déserté l’Eglise… comment leur donner envie de revenir ? » (Ed. L’Harmattan 2021). Un livre tout à fait passionnant que je vous recommande.

Sans entrer dans le détail, l’une des propositions que fait Didier Mellière, et qui m’a interpellé, est de créer partout des « cercles de réflexion chrétiens » (CRC). Bien sûr, il existe depuis des décennies au sein de l’Eglise des groupes de réflexion catégoriels, mais de groupes inter-catégoriels il n’en existe pas.
Je lance un appel pour créer de tels CRC en France. Ce serait, bien entendu, une manière d’aller dans le sens de l’unification des chrétiens et non de leur division.
Si vous êtes convaincu de l’importance d’une telle initiative, écrivez-moi : prtc75@orange.fr

Appel à créer partout des cercles de réflexion chrétiens, suite
Beaucoup de chrétiens s’investissent dans des actions caritatives. Mais il y a un grand vide : pendant que 175.000 francs-maçons se réunissent tous les quinze jours le samedi après-midi pour étudier la société civile sous tous ses aspects et prendre des décisions qui se traduisent en politique (les lois Veil, par exemple, concoctées dans les loges), la voie des chrétiens est inaudible. C’est un euphémisme : elle n’existe pas en tant que démarche collective, il y a seulement une diversité de points de vue. Tout se passe comme si l’Eglise n’existait pas, ce qui fait dire à un philosophe dans une tribune libre récente du Figaro : « L’Eglise catholique est la plus grande ONG au monde ».
Voici quelques exemples où une prise de position commune serait nécessaire :

1. Jésus dit « Nul serviteur ne peut servir deux maîtres : ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent » (Luc 16, 13). Mais qui est le maître aujourd’hui, en matière d’argent ? Qui le Diable soutient-il ?

2. La « démocratie », qui est devenue une véritable religion, s’appuie sur le principe daté de 1789 de la souveraineté du peuple. Ceci est antagonique avec la souveraineté de Dieu. La vénération de la république par la majorité des chrétiens n’est-elle pas une idolâtrie ?

3. Certains experts ont démontré que le COVID-19 est une véritable mascarade. Que doit-on réellement en penser ? De plus, la pandémie soulève la question du rapport à la mort.

4. Il en est de même du réchauffement climatique, dont certains experts contestent qu’il soit le résultat de l’activité humaine. Ne serait-il pas temps que les chrétiens fassent bloc sur cette question ?

5. La guerre en Ukraine : il se trouve que les deux Eglises partie prenante, toutes deux orthodoxes, défendent chacune un camp. N’est-il pas temps qu’un appel soit lancé pour qu’elles se réconcilient, seule voie pour un retour à la paix ?

6. La façon dont les travailleurs sociaux placent les enfants quand il y a des difficultés dans les familles n’est pas toujours dans l’intérêt de ceux-ci. Des chrétiens ne devraient-ils pas intervenir ?

7. La subversion islamique intervient de plus en plus souvent dans les établissements scolaires et ce n’est pas l’appel à la laïcité qui peut résoudre le problème, puisque les musulmans invoquent Dieu, ce qui est un dialogue de sourds (c’est le moins qu’on puisse dire). Comment la voie des chrétiens peut-elle se faire entendre pour aller dans le sens du bien commun ?

8. A propos de l’école, les avis sont partagés entre ceux qui continuent à faire confiance à l’école publique, ceux qui placent leurs enfants dans les écoles sous-contrat et enfin ceux qui ne croient que dans les écoles catholiques hors contrat. Toute considération financière mise à part, quelle école souhaitons-nous pour nos enfants ?

9. Face à l’immoralité régnante, peut-il y avoir une position politique commune de tous les chrétiens ?

10. Enfin, « last but not the least », il y a la question de l’immigration. C’est un euphémisme que de dire que les positions sont tranchées entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Et que dire et que faire face au développement du communautarisme ?

Cette liste n’est pas exhaustive. Bien d’autres sujets mériteraient d’être abordés.
Notre proposition est de lancer dans chaque paroisse un CERCLE DE REFLEXION CHRETIEN (nécessairement inter-catégoriel). Bien sûr, quelques précautions doivent être prises. Un CRC ne peut fonctionner efficacement que s’il se dote d’un règlement fort et d’une discipline rigoureuse en matière de réflexion. Didier Mellière, qui est à l’origine de cette idée (« Tous ces catholiques qui ont déserté l’Eglise… comment leur donner envie de revenir ? », Ed. L’Harmattan 2021) préconise « le maintien de l’inspiration chrétienne, la diversité du recrutement, l’animation tournante élective, la priorité donnée aux exposés par les membres eux-mêmes à partir de leurs expériences personnelles ou de leurs études, l’obligation du travail personnel de chaque membre ».

Ne rien faire c’est laisser les forces sataniques prendre le pouvoir. C’est pourquoi nous vous appelons à nous contacter pour que nous puissions ensemble, dans votre paroisse, démarrer un tel cercle. Bien entendu, au fur et à mesure que ces cercles se développeront, une coordination devra être mise en place afin de partager le travail intelligemment. Sans perdre de vue que le consensus devra toujours être recherché afin de répondre à la demande du Christ : « (…) pour qu’ils soient un comme nous sommes un. » (Jean 17, 22)