Lancement de la discussion

Comme je le disais dans mon courriel, il y a deux options possibles :
A. Privilégier la voie électorale et, en conséquence, rééditer l’expérience des Européennes en nous appuyant sur une plate-forme unitaire à définir ; ceci pourrait se réaliser dans le cadre de diverses élections : législatives, départementales, régionales, municipales ou autres ;
B. Trouver une voie qui permettrait d’unir tous les chrétiens indépendamment d’une perspective électorale ; en clair, l’enjeu serait de reconstruire la Chrétienté.
Pourquoi deux seulement ? Parce que ces deux options se ramènent à l’alternative :
• Ou bien chacun milite de son côté – soit dans telle ou telle organisation politique, soit dans telle ou telle association – et, dans le meilleur des cas, subsistera la division qui chagrinait tant Jean-François : les « politiques » d’un côté, les associations de l’autre ;
• Ou bien on cherche ce qui nous unifie en tant que chrétien, en oubliant les partis politiques et les associations.
Ce que je veux démontrer, c’est que la première voie ne conduit nulle part. En effet, hormis la séparation entre politique et association, il est illusoire de faire l’unité sur le plan politique. On l’a vu lors des européennes : l’unité n’a pu se faire sur la question de l’Europe et de l’OTAN.
Vouloir se présenter à de quelconques élections en tant que Coordination chrétienne (quel que soit le nom qu’on se donne) est une illusion ou une perte de temps et d’énergie. D’une part parce qu’on va passer un temps fou pour arriver à se mettre d’accord. D’autre part, parce que, même si on y arrive, ce sera forcément un plus petit dénominateur commun, donc aucune démarcation possible dans le paysage politique français.
De plus, il y a une question importante qui n’a pas été abordée car elle sortait du cadre des élections européennes, c’est la stratégie de prise du pouvoir.
En principe, il y a trois manières de prendre le pouvoir : les élections, l’insurrection et la mobilisation populaire pacifique. Nombre d’entre nous croient encore aux élections alors que c’est impossible : d’une part parce que la franc-maçonnerie a organisé le système électoral de façon à ce qu’elle ne perde jamais le pouvoir, d’autre part parce que le camp mondialiste détient la grande majorité des médias, ce qui représente un rouleau compresseur modelant les opinions dans le sens qui l’arrange.
Ne parlons pas de l’insurrection : elle est techniquement possible, mais ne peut conduire qu’à la dictature. La seule solution qui reste est la mobilisation populaire pacifique. Mais c’est un autre débat que celui qui nous anime.
Avant de parler de la deuxième voie, citons pour mémoire la possibilité de se replier sur une formule de type « think tank ». Ce serait une régression par rapport à une dynamique qui s’est tout de même créée (à vrai dire, elle a maigri ; c’est l’occasion de nous remonter le moral).
Venons-en à la deuxième voie. L’enjeu est considérable : c’est la possibilité de reconstruire la Chrétienté, de telle sorte que les chrétiens redeviennent visibles en présentant aux yeux du public une réelle force.
Cela se ramène à deux volets.
Le premier concerne la république. Voici ce que dit la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, un texte qui est à la base de toutes les républiques du monde moderne :
Art. 3. Le principe de toute Souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément.
Art. 4. La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi.
L’article 3 se prononce en faveur de la la souveraineté du peuple. Or il est impossible pour un chrétien d’être pour la souveraineté de Dieu le dimanche et pour la souveraineté du peuple les autres jours de la semaine. C’est donc un premier point sur lequel il y a incompatibilité entre république et christianisme.
L’article 4 fait l’éloge de l’individualisme, de l’égoïsme. C’est, bien entendu, en contradiction totale avec le message du Christ : « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (Jean 13, 34). C’est donc un deuxième point sur lequel il y a incompatibilité entre république et christianisme.
Le deuxième volet concerne la franc-maçonnerie. De nombreux papes l’ont condamnée. Citons simplement un passage de l’encyclique Humanum Genus du pape Léon XIII :
« Quant à vous, Vénérables Frères, Nous vous prions, Nous vous conjurons d'unir vos efforts aux Nôtres et d'employer votre zèle à faire disparaître l'impure contagion du poison qui circule dans les veines de la société et l'infecte tout entière. Il s'agit pour vous de procurer la gloire de Dieu et le salut du prochain. Combattant pour de si grandes causes, ni le courage, ni la force ne vous feront défaut. Il vous appartient de déterminer dans votre sagesse par quels moyens plus efficaces vous pourrez avoir raison des difficultés et des obstacles qui se dresseront contre vous. Mais puisque l'autorité inhérente à Notre charge Nous impose le devoir de vous tracer Nous-même la ligne de conduite que Nous estimons la meilleure, Nous vous dirons : en premier lieu, arrachez à la franc-maçonnerie le masque dont elle se couvre et faites la voir telle qu'elle est ».
En résumé, la seule voie efficace que je voie – que je juge très prometteuse d’un point de vue politique – c’est de se fixer comme objectif de reconstruire la chrétienté. L’unité doit se faire obligatoirement sur les points suivants :
a. Incompatibilité entre christianisme et république (cf les articles 3 et 4 de la DDHC  de 1789, en contradiction totale avec les principes chrétiens) ;
b. Appropriation des positions de l’Eglise condamnant la franc-maçonnerie (lire l’excellent livre d’Arnaud de Lassus, « Connaissance élémentaire de la FM », publié par l’AFS et par les Editions du Chiré) et propagande sur ce sujet auprès de toutes les paroisses conciliaires.
Je fais remarquer que ce ne sont pas des positions partisanes (au profit d’un quelconque parti) mais des positions que tout chrétien devrait défendre.
Iouri

Vous oubliez deux autres façons de prendre/conserver le pouvoir:
- En manipulant l'opinion (mensonges, censure, manipulation mentale) pour pousser les électeurs à voter pour un autre candidat/parti ou promouvoir une idéologie ou accepter des changements législatifs
- En terrorisant la population pour l'obliger à accepter un candidat/parti qui lui promet de l'en délivrer

Ces deux dernières années nous avons eu un très bon aperçu de l'utilisation de ces deux méthodes pour nous faire passer le atchoum19 pour une pandémie et instaurer un contrôle social de la population...

Contrôler les media ou les infiltrer est donc un très bon moyen de prendre le pouvoir.

Olivier AMOS a écrit:Vous oubliez deux autres façons de prendre le pouvoir:
- En manipulant l'opinion (mensonges, censure, manipulation mentale) pour pousser les électeurs à voter pour un autre candidat/parti ou promouvoir une idéologie ou accepter des changements législatifs
- En terrorisant la population pour l'obliger à accepter un candidat/parti qui lui promet de l'en délivrer

Ces deux dernières années nous avons eu un très bon aperçu de l'utilisation de ces deux méthodes pour nous faire passer le atchoum19 pour une pandémie et instaurer un contrôle social de la population...

Je suis désolé, mais vous ne démontrez rien :
- le point 1 : oui, Macron manipule l'opinion, mais pas pour changer le pouvoir, puisqu'il le détient ;
- le point 2 : idem. Macon terrorise la population, soit à son profit, soit pour faire élire un remplaçant. Mais on restera toujours dans le même système de pouvoir.

Je rappelle que nous sommes hors sujet.

Iouri a écrit:

Olivier AMOS a écrit:Vous oubliez deux autres façons de prendre le pouvoir:
- En manipulant l'opinion (mensonges, censure, manipulation mentale) pour pousser les électeurs à voter pour un autre candidat/parti ou promouvoir une idéologie ou accepter des changements législatifs
- En terrorisant la population pour l'obliger à accepter un candidat/parti qui lui promet de l'en délivrer

Ces deux dernières années nous avons eu un très bon aperçu de l'utilisation de ces deux méthodes pour nous faire passer le atchoum19 pour une pandémie et instaurer un contrôle social de la population...

Je suis désolé, mais vous ne démontrez rien :
- le point 1 : oui, Macron manipule l'opinion, mais pas pour changer le pouvoir, puisqu'il le détient ;
- le point 2 : idem. Macon terrorise la population, soit à son profit, soit pour faire élire un remplaçant. Mais on restera toujours dans le même système de pouvoir.

Je rappelle que nous sommes hors sujet.

Nous sommes en plein dans le sujet: contrôler les media ou les infiltrer est un autre moyen de prendre le pouvoir (ou de le conserver dans le cas de Macron).

Il y a encore un autre moyen de prendre le pouvoir, sur le temps long, que la gauche a exploité avec succès ces dernières décennies: infiltrer l'éducation et la culture pour formater les prochaines générations afin qu'elles promeuvent nos idées et finissent par les mettre au pouvoir...

Olivier AMOS a écrit:Il y a encore un autre moyen de prendre le pouvoir, sur le temps long, que la gauche a exploité avec succès ces dernières décennies: infiltrer l'éducation et la culture pour formater les prochaines générations afin qu'elles promeuvent nos idées et finissent par les mettre au pouvoir...

Non.
- les médias : ce que vous proposez est juste sur le principe, mais irréalisable en pratique. Hormis la chaîne nationale (qui ne peut être contrôlée qu'après avoir pris le pouvoir), nous avons affaire à des chaînes privées : c'est donc impossible d'en prendre le pouvoir.
- l'éducation et la culture : c'est une très bonne cible pour affaiblir le pouvoir ; il faut donc organiser une vaste mobilisation populaire sur le thème du chèque scolaire, pour ce qui concerne l'école.
Mais si on gagne sur le plan scolaire, on a privé l'ennemi d'un outil de propagande mais on ne l'a pas chassé du pouvoir. Prendre le pouvoir, c'est établir la royauté (seul régime alternatif à la république).

Je reformule ma proposition :
- ne pas se battre sur le terrain politique ; ce n'est pas le rôle de la Coordination chrétienne, beaucoup trop divisée ;
- reconstruire la Chrétienté en faisant adhérer les chrétiens à deux objectifs : a) reconnaître que république et christianisme sont incompatibles : b) reconnaître le rôle satanique de la franc-maçonnerie.