Forum de la France chrétienne
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR

Aller en bas

UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR Empty UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR

Message par Hervé J. VOLTO Mar Fév 14 2023, 06:19

UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR




Un Ordre de Chevalerie est une puissance Christique, dispensant à ses membres l’initiation, la consécration et l’investiture de la Chevalerie, distribuant aux Chevaliers et à leurs cercles d’influence les lumières et les forces sourdant de l’immuable tradition de la garde de l’Eglise et de la défense de la Chrétienté, assumant en son vivant esprit l’honneur de la Catholicité, au service de la gloire de N.S. Jésus-Christ et de l’établissement ici-bas de Son Royaume.

L’ORDRE DE LA TOISON D’OR est aujourd’hui l’Ordre de Chevalerie le plus élevé et le plus prestigieux d’Europe. Pour des Français habitués à vivre en république depuis 1870, celà peut paraître étrange, mais le fait est qu’il existe encore des Monarchies en Europe aujourd’hui. L’Ordre de la Toison d’Or commence sa vie en 1430, année où il fut initialement fondé par le Duc de Bourgogne Philippe le Bon, à Bruge (ville de l’Etat Bourguignon) le 10 janvier 1430 exactement, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal.

Son premier Chapitre se tient à Lille l’annèe suivant sa création en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre de la même année.

Le nom de l’Ordre est inspiré du mythe grec de la Toison d’Or, complété par l’histoire biblique de Gédéon (en référence à sa force spirituelle, comme indiqué sur la somptueuse tapisserie qui ornait les lieux de réunion des chapitres à partir de 1456). Son mot d’ordre est celui de la Maison de Bourgogne : Ante ferit flamma micet.

Depuis la mort de Charles II d’espagne (1700), l’Ordre est divisé en une branche espagnole placée sous le patronage de la Maison Royale régnante qui en fait un Ordre de mérite à la manière d’une Légion d’Honneur internationale remise aux Souverains et Chefs d’Etat européens, et une branche autrichienne (Ordre dynastique depuis la fin de l’Empire Austro-Hongrois en 1018), mais cette dernière, dont la Famille Royale et Impériale ne règne plus, n’est pas reconnue en France.

Avant de commencer l’histoire de l’Ordre de la Toison d’Or, qui existe encore aujourd’hui, il est vital de rappeller qu’au 31 décembre 2022, l’Europe compte dix Monarchies héréditaires : le Royaume Uni de Grande Bretagne et d’Irlande; le Royaume de Belgique; le Royaume de Danemark; le Royaume d’Espagne; le Royaume de Norvège; le Royaume des Pays-Bas; le Royaume de Suède; la Principauté de Liechtenstein; la Principauté de Monaco; le Grand-Duché de Luxembourg;

Tous les Souverains de ces Monarchies encore existantes sont parents entre eux et avec les héritiers de Maison Royales non régnantes, et beacoups d’entreux sont admis au sein de l’Ordre de la Toison d’Or.

Il existe également deux monarchies qui ne sont pas héréditaires :

-l’Etat du Vatican (Saint Siège, Monarchie élective);
-la Principauté d’Andorre (le Président de la République Française, élu au suffagre universel, est co-Prince d’Andorre)

Toutes deux entretiennent d’exellantes relations avec les Monarchies héréditaires.

L’ORDRE DE LA TOISON D’OR fut initialement fondé par le duc de Bourgogne Philippe le Bon, à Bruges le 10 janvier 1430, à l’occasion de son mariage avec Isabelle de Portugal. Son premier Chapitre se tient à Lille l’année suivant sa création, en 1431, le port du collier devenant obligatoire le 3 décembre de la même année. Cet Ordre était destiné à rapprocher la Noblesse des États bourguignons -qui comprenaient le Duché de Bourgogne, le Comté de Neret, celui de Franche Comté de Bourgogne, le Comté de Flandre, le Comté de Hainault, le Duché de Brabant, et le Duché de Limbourg– de Philippe le Bon et à permettre au Duc d’honorer ses proches. Le premier Chevalier fut Guillaume de Vienne.

Philippe le Bon ne fixa l’organisation de l’Ordre qu’un an après sa fondation. Elle est fixée par deux textes. Les Statuts tout d’abord, texte juridique prenant la forme d’une lettre patente ou d’une Ordonnance, qui règlent les buts de l’Ordre, sa discipline, le nombre de ses Chevaliers, le mode de leur élection, les cérémonies de l’Ordre et même le mode de dévolution de sa grand maîtrise. Ils comprennent 67 articles. Les Ordonnances, ensuite, qui prennent la forme d’une simple instruction fixant les devoirs des officiers de l’Ordre. Elles comptent 22 articles.

L’Ordre de la Toison d’Or est défini comme une confraternité visant à défendre la foi Chrétienne et la Chevalerie, à garder l’état de notre Sainte Mère l’Eglise et la tranquilité et la prospérité de la chose publique.

En 1432, Philippe le Bon fixe le siège de l’Ordre dans l’église de son hôtel de Dijon, la Sainte-Chapelle de Dijon, chapelle particulière des Ducs de Bourgogne. Cette église doit contenir un armorial monumental de l’Ordre : les Armes de chaque Chevalier sont peintes sur un tableau pendu dans le choeur par ordre de préséance. Quand un Chevalier mourait, son tableau était dépendu du choeur et porté dans la nef. Après l’annexion du duché par la France en1477, le siège de l’Ordre est transféré à la Chapelle Palatine du Coudenberg, à Bruxelles, qui est agrandie et embellie par Marie de Hongrie.

L’Ordre fonctionne comme une Confrérie de Pénitants : les Chevaliers se réunissent annuellement pour prier le Saint Patron de l’Ordre : Saint André, puis la Vierge et aussi pour une messe solennelle dédiée aux Chevaliers morts depuis le dernier chapitre. Chaque Chevalier est en outre informé du trépas de chacun de ses pairs et doit personnellement dire ou faire dire une série de messes pour le salut de son âme.

L’Ordre de la Toison d’Or compte 25 chevaliers lors de la première rédaction en 1432. Très vite, ce nombre est portéà 31. Sous Charles Quint (1516), pour tenir compte de l’extension de nouvelle des terres soumises au Grand Maître de l’Ordre, ce nombre est augmenté de vingt pour atteindre 51 Chevaliers, inchangé depuis. Les Chevaliers sont élus par leurs confrères à mesure que les places se libèrent. Afin de procéder à ces élections et pour donner à l’Ordre un lustre digne de son Souverain, une réunion annuelle de tous les Chevaliers est prévue : c’est le Chapitre Général, qui se divise en deux parties, trois jours de fête publique où la Cour se donne en spectacle en de plaisantes joutes Chevalesques et une série de réunions secrètes qui permettent l’administration de l’Ordre. Cette fête doit avoir lieu à date fixe, le 30 novembre, jour de la Saint-André, Patron de la maison de Bourgogne et de l’Ordre.

Par les statuts, les Chevaliers étaient obligés de porter en toutes circonstances et en particulier en public un collier d’or, composé d’une alternance de fusils et de pierres à feu auquel était suspendue la toison d’un bélier. Les deux premiers éléments formaient la devise du duc Philippe le Bon, ce qui dénotait le lien que créait l’appartenance à l’Ordre : le Chevalier qui en était membre faisait ainsi montre de sa proximité avec le Prince bourguignon en portant ses emblèmes personnels. Inversement, la Toison envahit totalement l’emblématique princière des Souverains bourguignons, puis des Habsbourg.

À la mort de Philippe en 1467, son fils Charles le Téméraire devint Grand Maître de l’ordre. À la mort de ce dernier en 1477 lors de la bataille de Nancy, son gendre Maximilien Ier de Habsbourg, qui avait épousé la Duchesse héritière Marie de Bourgogne, lui succéda comme Grand-Maître. En effet, la Grande-Maîtrise de l’Ordre ne se transmettait que par les hommes, ou, à défaut d’héritier mâle, à l’époux de l’héritière jusqu’à majorité du fils de celle-ci.

Ainsi l’Ordre arriva-t-il à l’empereur Charles Quint, qui en fit le plus important de la Monarchie habsbourgeoise, et fixa le nombre de Chevaliers à 51 en 1517. Par le mariage de Jeanne la Folle avec l’Archiduc Philippe Ier, l’Espagne passa en 1516 à la Maison de Habsbourg, alors qu'il aurait durevenri à la France avec le rattachement de la Bourgogne à la France. Charles Quint se réserva le titre honorifique de Duc de Bourgogne, comme Chef de cette Maison, afin de pouvoir conserver la Maîtrise de l’Ordre. Il légua la Grande Maîtrise de l’Ordre avec le trône d’Espagne à son fils Philippe II, après avoir cédé ses états d’Autriche dès 1521 à son frère Ferdinand.

Celà posa problême lors de la guerre de sucession d’Espagne : la maîtrise de la Toisons d’Or revenait en effet à… LOUIS XIV UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR 3495411069 ! La renonciation de la part du Roi Soleil à la Grande Maitrise de la Toison d’Or fit parti des renonciations d’Ultrecht, que nous savons nulles et illégales.

Philippe V d’Espagne, petit-fils de Louis XIV et nouveau Roi d’Espagne, continua à conférer l’Ordre, mais la branche des Habsbourg d’Autriche le reprit arbitrairement à son compte. Le droit international n’ayant jamais tranché la question, il existe depuis lors deux Ordres de la Toison d’or : l’Ordre autrichien et l’Ordre espagnol.

Si Louis XV fut fait Chevalier de la Toison d’or en 1749, le 15 aout 189, Napoléon I°, qui se considérait le successeur des Rois de France, créa un Ordre Français : les deux branches de l’Ordre de la Toison d’Or faillirent être fondues par Napoléon Ier lors de la création de l’Ordre des Trois-Toisons d’Or, un Ordre destiné à récompenser les membres de la Grande Armée. Toutefois, cet Ordre, dont les statuts et les bijoux étaient prêts, ne fut jamais décerné sous la pression des récipiendaires de la Légion d’Honneur. Il finit finalement par être dissous en 1813.

Cet Ordre célèbre, l’un des plus illustres de la Chrétienté, n’était décerné qu’à des membres de confession Catholique. Si en Autriche, la Toison d’Or n’est plus aujourd’hui qu’une confrérie aristocratique et Catholique de Nobles pénitants, en Espagne, elle est encore considée comme une sorte de Légion d’Honneur internationale et parmis les plus hautes disctinction Outre-Pyrénées : elle est accordée aux Souverains, aux Princes des Familles régnantes et aux membres de la plus haute Noblesse.

Aujourd’hui, les deux branches historiques de l'Ordre demeurent côte à côte, avec des caractères très différents :

1. L’Ordre de la Toison d’or autrichien a conservé son côté Chevaleresque. C’est une compagnie aristocratique et Catholique qui agit comme une archi-confrérie de pénitnants. Il est reconnu personne morale par le gouvernement Autrichien depuis l’An 2000. Charles de Habsbourg-Lorraine, le prétendant au trône d’Autriche (petit-fils du dernier empereur dont il porte le prénom), en est actuellement grand maître : il réunit l’Ordre une fois par ans pour des repas de bienfaisance.

2. L’Ordre de la Toison d’Or espagnol s’est ouvert depuis le XIX° siècle à des roturiers et depuis le XX° sicèle à… des non-Catholiques ! devenant ainsi une pretigieuse décoration de mérite : les remises de l’Ordre par Juan Carlos à l’Emperereur Hiro Hiro du Japon et au Roi Hassan II du Maroc ont fait scandale, sans entacher cependant le prestige de l’Ordre. Felipe VI en est grand maître aujourd’hui. La Toison d’Or hibérique est prisée dans toutes les chancelleries d’Europe et de nombreux diplomates et Chefs d’Etat se bousculent aux portes du Chapitre espagnol.

En France, seul l’Ordre de la Toison d’Or décerné par l’Espagne est reconnu et peut être licitement porté après autorisation de la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur. En effet, la famille de Habsbourg-Lorraine n’étant plus régnante, elle n’est pas une puissance Souveraine et est donc incapable de conférer légitimement la moindre décoration. Le Français qui accepterait et porterait une telle décoration invalide s’exposerait aux sanctions prévues par le Code de la Légion d’honneur (articles R 160, R 161 et R 173 du Code de la Légion d’honneur et de la Médaille militaire).

Voici un pense-bête amusant écrit par un ex-ambassadeur grec à l’usage des élèves des écoles de relation internationales et des jeunes diplomates du Protocole, tous aspirants à la Toison d’Or espagnole :

Français : Parents BCBG. A traiter avec un “plus” de bonnnes manières; surout bien faire déjeuner et dîner.

Grecs : Savoir manier l’honneur national de ces sympathiques bavards indiciplinés avec extrême prudence et leur Histoire avec une érudition certaine. Ne pas trops garder ses distances, mieux vaux être (ou paraître) disponible, voire décontracté.

Italiens : comme les grecs. Etre cordial sans être familier. Traiter les italiens du Nord comme s’il étaient tous descendants de seigneurs de la Renaissance, dont il ont d’ailleurs le maintient et l’élégance. Dans le Sud, habillez-vous comme un prince pour aller à la messe ou pour aller danser, chaussures et vêments impécables, chemise blanche. Du Sud (plus débrouillard et combinard que travailleur) au Nord (plus travaileur et arriviste), on chérit les diminutifs, votre enfant est carino, les superlatifs, vous êtes bellissima et les titres : on est tous plus ou moins, maestro, professore, dottore, cavagliere. Louer la beauté de leurs femmes, de leurs enfants, de leurs monuments, de leur pays ensoleillé.

Espagnols : Attention à leur sens de la dignité. Pour le reste, comme les grecs.

Allemands (et par extension, autrichiens, suissses, tchécoslovaques et polonais) : Des gens sérieux et travailleurs. Leur faire croire qu’ils ont de l’humour.

Belges : bien faire déjeuner et dîner. Raconter quelques bonnes histoires.

Hollandais : toujours rire de leurs histoires “drôles”.

Portugais : comme les grecs, en plus patients.

Britaniques : Prendre leurs exentricités avec naturel et sérieux, mais ne pas prendre à la légère leur obstination.

Scandinaves (danois, suédois, norvégiens, finlandais, islandais) : Devant eux, paraître timide ! C’est la seule manière de les persuader qu’on n’est pas belliqueux.

Luxembourg : comme les belges (mais pas la peine de leur raconter de bonnes histoires).

Irlandais : avec les grecs, les seuls bons conteurs en tout lieux (on peut prolonger les soirées avec de la bonne bière).

Règles générales : avec les européens du Sud : gesticuler. Avec les européens du Nord : sourire !

Plus sérieusment, les affres de la succession Carliste d’Espagne ont amené certains prétendants Carlistes à décerner leur propre Ordre. C’est notamment le cas de l’une des branches du Carlisme, dite Carloctaviste, formée à partir des prétentions de Dom Domingo de Habsbourg, neveu de Charles Pie de Habsbourg-Lorraine (prince de Toscane et Archiduc d’Autriche), Prétendant Carliste depuis 1975. Les règles d’attribution de cet Ordre Carloctavistes de la Toison d’Or semblent répondre à des motivations variables. Il ne semble pas que les autres prétendants Carlistes au trône espagnol, notamment la branche des Bourbons-Parme, pourtant les plus proches de la ligne Légitime, aient décerné leur propre Toison d’or.

Le Roi Albert II des Belges fut l’un des rares Chefs d’État européens Catholiques à être à la fois Chevalier de l’Ordre de la Toison d’Or espagnol ET Chevalier de l’Ordre de la Toison d’Or autrichien.

Sur le plan Légitime, seul le Roi de France Sacré à Reims pourrait décider si oui non restaurer en France l'Ordre des Trois Toisons d’Or de Napoléons I°. Il est à noter que le Prince Alphonse de Bourbon, père de l’actuel Duc d’Anjou, portait sur ses Armes le collier de la Toison d’Or en plus de ceux des Ordres du Roi, Saint-Esprit et Saint-Michel.

Pour un vrai Chrétien en tout cas, seule la Chevalerie peut extraire du chaos actuel un Ordre conforme au plan Divin.




Hervé J. VOLTO, CJA
Hervé J. VOLTO
Hervé J. VOLTO
Vénérable
Vénérable

UN DES ORDRES DE CHEVALERIE ETRANGERS PARMIS LES PLUS PRISES : L'ORDRE DE LA TOISON D'OR A5comt10
Messages : 4718
Points : 9356
Date d'inscription : 01/12/2019
Age : 62
Localisation : Résident en Italie

Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum